4 heure du matin, c’est le branle bas de combat dans le couloir de l’hôtel. Une horde de Chinois crie, se racle la gorge et vient même toquer à notre porte afin de s’assurer que tout l’étage est bien réveillé. Pas de doutes, nous le sommes ! Nous essayons de leur faire comprendre que nous aimerions dormir un peu plus mais notre demande n’a aucun effet. Seule l’enguelade que nous leur passons lorsqu’ils n’arrêtent pas de toucher nos vélos malgré quelques avertissements aura pour effet de les faire reculer.
Le seul bénéfice que nous trouvons à ce réveil matinal est d’anticiper encore un peu plus notre départ. Nous prenons tout de même le temps de partager le petit-déjeuner que nous sortons de nos sacs, rejoints par le patron de l’hôtel désolé pour cet incident guère controlable. Cela nous permettra également d’échanger avec les enfants sur ce qu’ils voient depuis quelques semaines, quasiment à chaque fois, que nous croisons des groupes de Chinois. L’occasion de leur indiquer que nous avons le droit d’exprimer notre mécontentement lorsque nous sommes face à ce qui nous semble être du manque de respect mais qu’il nous faut toujours éviter de juger. Notre conception européenne du respect est loin de celle qui semble être adoptée par d’autres sociétés dont la société Chinoise. Qu’ils soient prêts à bousculer tous ceux qui sont devant eux pour prendre une photo ou qu’ils attrapent sans cesse Naïa dans leurs bras pour prendre des photos avec elle sans, bien entendu, lui demander son accord, leur semblent normal. Seul élément qui est difficilement excusable, l’état de saleté dans lequel ils laissent les lieux qu’ils utilisent. Le parking de l’hôtel jonché de plastiques et de crachats est encore là pour en témoigner ce matin. Observer sans juger, tâche parfois difficile…
Au bout de 18 km de faux plat montant nous arrivons en vue de notre dernière frontière asiatique. Les tampons de sortie du Cambodge sont vite obtenus, sans aucune demande. Quant à l’entrée en Thaïlande, les grands panneaux indiquant « No Tips » (interdiction de donner des pourboires) permet d’attendre son tour sereinement.
Voilà un passage qui nous réconcilierait presque avec les postes-frontières…
Il est déjà 10h00 lorsque nous rentrons à nouveau dans le Royaume de Thaïlande et… sa conduite à gauche !
Après les grandes plaines du Cambodge nous retrouvons rapidement un terrain accidenté et quelques belles montées. Les nuages d’hier ont disparu et les grimpettes se font sous un soleil de plomb.
Lorsque nous arrivons enfin en vue d’un village nous sommes assoiffés et affamés. Heureusement, nous retrouvons le confort des 7-eleven, ces petites supérettes, qui proposent de nombreux produits frais. Tels des vagabonds impatients nous nous substantons sur les marches du magasin et offrons quelques refroidissements à nos corps bouillonnants.
Aujourd’hui, c’est Dimanche et les écoles sont donc fermées. Les temples eux, se font rares depuis ce matin. Nous repartons et trouvons une petite Ghesthouse (bien trop petite pour accueillir un car de Chinois !). Nous prenons une chambre et passons l’après-midi à l’abri de la chaleur. Exercices scolaires, jeux de cartes et repos seront les bienvenus.
Il ne nous reste plus qu’une cinquantaine de kilomètres pour rejoindre Chanthaburi ou nous retrouverons Isabelle et Didier pour une nouvelle pause.
Bonjour Velovefamily.La patience et la sérénité que dégagent les portaits de vos enfants sont une bonne leçon de tolérance face aux cris crachats et bousculade des hordes de chinois 👍
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Ahhhhhh un peu de colère de ma team préférée! Cela me rassure, ils sont humains et capables de colère 🤪 Moi j’aurai découpé leur bus 😇. Surprenant ce poste frontière…remarquable ! Attention à la conduite à gauche hein 😉 Bigs Bisous
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A la liste des irrespectueux d’autrui à l’étranger, (allemands, italiens, espagnols et… français) il faut donc ajouter les chinois ! Faut dire qu’ils sont tellement nombreux, qu’on arrive à en croiser partout où que l’on soit ! La tolérance est parfois bien difficile.
Bonne continuation, bonnes retrouvailles thaïlandaises et bon repos. Bisous
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Sans vouloir dédouaner les chinois cracheurs, bruyants et peu respectueux d’autrui (pauvre Naïa!), il est bon de savoir que dans la médecine chinoise traditionnelle il est recommandé de ne rien garder à l’intérieur de soi (d’où rots et crachats). En effet, l’élimination immédiate est gage de bonne santé. Elle est encore considérée par beaucoup comme très importante, même si elle doit être faite en public, et ceci malgré les campagnes anti-crachats lancées par le gouvernement chinois, conscient de la mauvaise image de la Chine que ces pratiques donnent à l’étranger. Mais je reconnais que tout ça n’est guère ragoûtant pour nous occidentaux.
Bonne fin de séjour asiatique.
Bises
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Merci Mado pour ces précisions bien utiles. Confirmation donc qu’il faut essayer de ne pas juger car tout est histoire de culture et d’apprentissage…
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Merci Mado pour ces précisions « médicales » et « culturelles «
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Merci pour ces précisions que je connaissais mais pas dans le détail.
Concernant les déchets au sol, les chinois ont pour habitude de jeter leurs déchets au sol plus que dans une poubelle car dans leur société, beaucoup de gens font de leurs métiers le ramassage de tout (papier, plastique, canette …) chacun sa matière et d’ensuite de les revendre …. et les faire recycler ?
Autre culture ici aussi même si nous n’avons pas la même éducation….
Pour avoir rejoins pendant 1 mois mon frère et ses 2 têtes blondes de 3 et 6 ans en Chine, je plein Naïa … d’autant qu’ils ne comprennent pas non plus que ça déranges et fait peur aux enfants …
Faire un cercle et les mettre au milieu était là seule solution dans les transports en commun… (même sur les épaules à 1m90 ils faisaient tout pour passer la mains dans les cheveux des enfants …)
Bon courage et bon retour 🙂
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