14 Mars : Siem Reap – Battambang

Lever à 5h00. C’est presque une heure de grasse mat’ par rapport à ces dernier jours !

Didier et Christophe enfourchent les vélos aux premières lueurs du soleil afin de rejoindre l’embarcadère situé à 14 km. Les filles et Esteban les rejoindront un peu plus tard en bus. La route est des plus agréables. Les enfants partent à l’école habillés de leur uniforme , sur des vélos souvent trop grands. La culture de fleurs de lotus d’un côté, des fermes de crocodiles de l’autre c’est… exotique !

7h00 : Didier et Christophe sont arrivés à bon port. Ils attendent les filles qui devraient arriver d’ici peu. 1h00 plus tard, toujours rien, alors que le bateau était annoncé partant à 7h30.

Des bus de Chinois se succèdent mais toujours pas le reste de la troupe en vue.

8h30, les filles et Esteban arrivent enfin avec d’autres voyageurs. Parmi le personnel, personne ne s’affole : ce « petit retard » a l’air tout naturel.

Nous chargeons tout notre matériel sur le toit du bateau et partons pour une superbe traversée du Tonlé Sap, ce grand lac situé au Sud de Siem Reap. Des villages flottants, de nombreuses embarcations et une vie bien présente de tous les côtés.

Après le lac, nous suivons une rivière tout aussi joyeuse. Le bateau passe au milieu des maisons qui flottent sur des rondins de bois ou des tonneaux métalliques, des commerces, des écoles. Partout le même sourire de la population qui cesse pendant quelques secondes ses occupations pour nous saluer.

Nous sommes en saison sèche et la hauteur des pilotis qui supportent les maisons situées sur le rivage laissent entrevoir l’écart du volume d’eau avec celui que nous connaissons aujourd’hui.

Le bateau commence à racler le fond. Il s’arrête sur le ponton d’une petite épicerie. On fait signe à tout le monde de descendre et de récupérer les affaires. Pour nous, le retour sur la terre ferme s’annonce un peu plus complexe avec nos grands vélos et la carriole. Mais nous pouvons compter sur l’aide de Didier et Isa ainsi que sur celle d’autres passagers pour empreinter cet itinéraire quelque peu acrobatique. Tout le monde s’entasse ensuite sur deux pick-up sauf… qu’il n’y a plus de place pour nos vélos et la carriole alors que la compagnie auprès de laquelle nous avons acheté nos billets s’était engagée à les transporter. L’un des chauffeurs va alors à la rencontre du propriétaire d’un petit camion. Celui-ci doit se rendre vers Battambang pour ramener plus d’une cinquantaine de gros bidons d’essence. Il accepte de prendre notre matériel mais nous demande de le laisser au bord de la piste en attendant leur départ. Les pick-up, eux, sont prêts à partir mais Christophe, ne pouvant se résigner à laisser ainsi nos chères montures, descend du pick-up et précise au chauffeur du camion qu’il partira avec lui.

Après plus d’une demi-heure de chargement, les vélos et la carriole prennent enfin place au dessus des bidons. Mauvaise idée car le chemin empreinte des passages extrêmement cabossés et surtout très étroits, tant et si bien que lors d’un passage mal négocié le guidon du Pino rouge embrasse un tronc qui brise immédiatement l’un des bras de ce pauvre guidon.

Arghh ça sent la difficulté !

Le camion repart avec un Christophe dépité  qui imagine le casse-tête qui l’attend à l’arrivée. Il faudra près de trois heures pour rejoindre Battabang, un peu plus pour le pick-up dans lequel sont installées les filles, leur véhicule ayant cassé… un essieu !

Christophe, parti pourtant largement plus tard, arrive en premier à Battambang. Le chauffeur propose de le laisser au terminal de bus mais autant profiter de cette petite avance pour essayer de trouver une personne qui pourrait être capable de souder la tige du guidon. Cela n’enchante guère le chauffeur qui, alors que Christophe est devant dans un tuk-tuk sensé montrer le chemin du quartier des soudeurs, fait soudainement demi-tour pour rentrer à la gare routière et y déposer les vélos à toute vitesse. Heureusement, entre temps, Didier est arrivé et récupère tout le matériel.

Christophe arrive peu après et ne peut que constater la fuite du chauffeur de camion. Il repart en tuk-tuk en embarquant le pino rouge pendant que Didier reste avec le pino blanc et la carriole en attendant l’arrivée des filles et d’Esteban.

Un soudeur, rapide mais pas des plus consciencieux (le résultat étant assez tordu !), permettra à Christophe de reprendre la route pour rejoindre Didier puis le reste de l’équipe arrivée entre temps  qui s’est réfugiée dans un hôtel voisin avec piscine. De quoi se détendre après cette journée dense et pleine de rebondissements.

Demain nous sommes heureux de reprendre les vélos !

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7 commentaires pour 14 Mars : Siem Reap – Battambang

  1. Loulou et Maguy Moretti dit :

    Ouf !! Au lieu du guidon ça aurait pu être une partie plus délicate à réparer. Donc tout va bien.
    Bonne route et bises à tous.

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  2. Raymonde Garcia dit :

    Que d’aventures dans l’Aventure ! Il est vrai que le pauvre Pino est un peu tordu… Espérons qu’il tiendra ! Heureusement la piscine est là pour effacer les tracas de cette journée les reléguant au rang des anecdotes qui vous feront sourire en vous les remémorant. Le passé est le passé et vive le futur et les beaux chemins qu’il vous restent à parcourir.
    Bisous

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  3. f.vandermesse dit :

    La présence de Didier et Isa vous est précieuse.

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  4. jef46 dit :

    Eh ben mazette 😦 quel périple! En espérant que cette soudure tienne le coup. Il le tarde de contempler vos montures et de réaliser les marques du temps telles des cicatrices de vos aventures. Big Up pour pino blanc et pino rouge 🤪 Bigs Bisous

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  5. Alice Ferreira dit :

    Ouf , meme tordu le pino rouge va pouvoir reprendre la route…en évitant les nids de poule..Allez après toutes ces mé saventures un bon plouf dans la piscine ..Naia a l air d en profiter a fond..!!Bisous a tous !!

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  6. Demblans dit :

    C’est bien de garder la forme et le moral c’est une bonne philosophie, je ne suis pas sûre que je réagirais pareil. A très bientôt. Bisous

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  7. yves dit :

    😉 pas bien symétrique tout ça !! Il suffira de porter le regard au loin.
    Bonne route

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