Merci pour vos questions. Nous avons essayé d’y répondre mais nous pourrons détailler plus amplement à notre retour…
Côté « bien-être » :
Question cruciale … comment allez vous ?
Nous allons super-super bien ! Des petits coups de fatigue de temps en temps dûs au climat (il fait trèèès chaud) mais rien d’ingérable. Nous sommes tellement conscients chaque jour de la chance que nous avons (et que nous sommes allés chercher…) que rien ne nous a paru vraiment difficile jusqu’à aujourd’hui. Il faut parfois anticiper, souvent s’adapter mais nous essayons de gérer chaque journée comme un formidable cadeau.
Côté matériel :
Quels matériels avez vous vite abandonné (sans parler des vêtements) ?
Et bien, finalement, nous n’avons pas abandonné grand chose. Nous avons eu la chance, avec les différentes visites que nous avons eues, de pouvoir échanger nos affaires d’hiver contre des affaires plus légères et plus adaptées à la chaleur.
Qu’avez vous acheté qui vous manquait ?
Pas grand chose, là non plus. Un porte bébé pour transporter Naïa lors des grandes promenades.
Quelles applications utilisez vous pour préparer vos itinéraires, vous semblez chaque fois bien anticiper les dénivelés ? Faites vous un suivi en direct sur gps ou smart phone et lequel ?
Nous utilisons principalement l’application « OsmAnd ».
Nous avions acheté, avant de partir, la version « OsmAnd Unlimited » pour 2,99€ et c’est sans doute un des meilleurs achats que nous aillions fait.
Cette application permet d’utiliser plusieurs supports de carte et surtout donne une image bien précise des dénivelés en précisant la durée des montées (et des descentes, bien entendu !) et leurs pourcentages. Il est également vraiment meilleur que MapsMe pour indiquer les chemins à prendre à vélo (même si parfois c’est plus pour des VTT).
Nous marquons nos arrêts avec un petit signet sur la carte, juste en souvenir.
L’application est sur Android et il semble y avoir plus de mal à la trouver sur Iphone.En complément, nous utilisons les applications « Maps Me », pratique pour trouver un commerce, notamment, et « Ioverlander » qui contient de nombreux bons plans de bivouac, particulièrement en Amérique du Sud.
Préparez-vous un guide spécial cyclovoyageurs family pour la partie logistique ?
Lucho et Jose-Carlos ont réalisé ce superbe outil auquel nous avons essayé, bien modestement de collaborer. Vous pouvez retrouver ce guide en téléchargement gratuit à l’adresse :
https://pedalamundos.com/index.php/guia-de-cicloturismo-para-principiantes/?fbclid=IwAR0nKTKMjNhc8FgQqSZ0RMhbwHmcugVlxWkg6oSFhYvsprnXxA2evc-2JLg
Nous essaierons de travailler sur sa traduction en Français (avec tous les autres volontaires, n’hésitez pas à nous contacter à ce sujet…) lorsque nous serons rentrés.
Côté nourriture :
Pas marre de manger toujours la même chose ?
Ah la nourriture ! C’est une des principales sources d’énergie du cyclovoyageur et c’est vrai que, dans certaines zones, elle manque un peu de variété (la France possède un tel choix culinaire que ça donne de mauvaises habitudes…). Mais finalement on arrive à faire avec ce qu’il y a et nous savons toujours que nous pourrons trouver plus de choix dans certaines zones plus touristiques. Cela décuple alors le plaisir de retrouver certains mets…
Avez-vous prévu d’éditer un guide gastronomique des meilleurs petits plats Vélovefamily ?
Plusieurs cyclovoyageurs ont couplé leur Aventure avec les recettes culinaires. Il existe d’ailleurs un très bon livre intitulé « Cuisin’Situ ».
Nous avons également eu la chance de rencontrer Romain et Aurélie qui ont surnommé leur voyage : « Bikekitchen ». Tout un programme !
En ce qui nous concerne, nous ne pouvons que recommander d’emporter une petite poêle qui permet de varier les plaisirs (Oeufs au plat, tortillas de patatas, cheese-naan et, bien entendu… les sacro-saintes crêpes !)
Côté budget :
Au niveau budget, votre prévisionnel était-il bon ? Les petits « extras » bien appréciables et appréciés semblent en être la preuve.
Il faudra que nous fassions les comptes de manière plus approfondie en arrivant mais pour l’instant ça a l’air d’aller. Il est vrai que nous passons essentiellement par des pays où le coût de la vie n’a rien à voir avec l’Europe. Même les petits extras, quand on les compare à des extras similaires en France, ne sont pas souvent très onéreux.
Côté « voyage » :
Comment avez vous préparé vos passages de douanes ? Tarif, corruption, histoire de tampon ou autres ?
Nous avons lu quelques récits de voyageurs et avons discuté avec les personnes rencontrées en chemin. En Asie, il a fallu essayer d’aborder ces passages avec le plus de sérénité possible car la seule envie naturelle qui vient lorsque l’on nous demande un backshish est d’emplatrer notre interlocuteur contre le mur. Nous avons souvent été remontés contre quelques touristes qui nous incitaient à payer en nous disant « ici c’est comme ça », ne mesurant pas que leur fatalisme les rendait complice de cette situation. Nous avons pu encore mesurer la chance que nous avions d’être en vélo et d’avoir le temps. La présence des enfants a certainement permis également d’accélérer certains passages.
Côté « enfants » :
Votre petite Naia, qui a bien grandi, ne se verrait-elle pas plus souvent sur le siège avant du vélo ? Et vos « 2 grands » sur des vélos indépendants ?
Naïa s’est fait quelques kilomètres à l’avant du Pino mais ses jambes sont, pour l’instant, bien trop courtes pour qu’elle puisse participer au pédalage. Elle adore sa carrriole, ce petit univers qui lui permet de se reposer, de jouer et, en Asie, d’être à l’abri des nombreuses personnes qui la prennent dans leurs bras ou lui tripotent les cheveux sans lui demander sa permission.
Quant à Lalie et Esteban, si c’était à refaire nous choisirions, sans aucune hésitation, les mêmes montures. Il aurait été impossible de faire le même itinéraire (qui commençait au bout d’une semaine par la traversée de la cordillère des andes puis qui enchaînait avec la montée sur les altiplanos boliviens et péruviens…) et nous aurions été peu sereins sur certaines routes d’Amérique centrale. Ces tandems ont permis aux enfants de pouvoir se reposer certains jours et surtout nous ont offert de très nombreuses discussions que nous rêvions d’avoir avec eux. Il n’avaient que 7 et 9 ans au moment du départ et s’ils avaient dû faire le même parcours en solo, le risque était de les écoeurer de l’effort que demande parfois le vélo. Rien n’est impossible et il est évidemment possible de partir avec des enfants de cet âge sur leurs propres vélos mais, en ce qui nous concerne, nous pensons que c’était encore un peu trop tôt. Après 10 ans, la question se pose peut-être déjà un peu moins. D’ailleurs Lalie commence à évoquer que, pour les prochains voyages, elle voudrait s’essayer avec son propre vélo.
Pour l’école par quel biais passez vous? J’imagine qu’il ne s’agit pas du CNED? Avez vous monté un partenariat avec l’école où étaient vos enfants? Quels conseils pourriez vous nous donner sur cette question?
Nous avons fait le choix de ne pas passer par le CNED, trop encombrant et contraignant à notre sens alors que nous voulions que, cette année, ils puissent en profiter pour aller à leur rythme et que l’école soit vécue comme un plaisir et non comme une contrainte.
Nous avons eu la chance de pouvoir compter sur le soutien important des instituteurs de Lalie et Esteban qui nous ont beaucoup aidés à préparer le programme. Nous nous sommes concentrés uniquement sur le français et les maths mais, en chemin, ils ont appris beaucoup d’autres choses.
Nous avons dû les déscolariser et ils seront scolarisés à nouveau au mois de Mai dans leur ancienne école. Cela permettra aux enseignants de vérifier leur niveau et que nous puissions préparer tranquillement le passage de Lalie en 6ème (et d’Esteban en CM1).
Symboliquement, nous sommes partis de la cour de récréation de l’école le 28 avril 2018.
Nous avons proposé aux enseignantes d’effectuer des échanges au fil du périple et échangé deux fois, pour le moment, des questions/réponses avec une des classes de l’école.
Une enseignante en Géographie de l’un des collèges de Cahors a calqué une partie de ses cours sur notre itinéraire. Nous avons pu faire une séance en visio avec les élèves lorsque nous étions au Nicaragua et nous devrions en avoir une nouvelle dans les prochaines semaines.
Nous n’avons pas l’impression d’avoir fait quelque chose d’exceptionnel pour avoir des supporters. On a juste eu la chance de faire un grand voyage. Nous commençons à être impatients de retrouver tous nos copains et copines ainsi que toutes les personnes que l’on aime.
Parmi tous les pays traversés vous avez toujours joué et partagé avec les autres enfants souvent avec un ballon au bout des pieds. Avec votre expérience, qu’est-ce qui, selon vous, rassemble les enfants aussi facilement ? Le jeu, le sport, les mots ou sourires, la curiosité….?
Nous pensons que c’est surtout la joie de se retrouver entre enfants. Les autres enfants sont souvent curieux lorsqu’ils nous voient arriver et soit ils viennent vers nous, soit nous allons vers eux. Nous avons pu offrir de nombreux petits vélos en fil chenille un peu partout.
A propos de Céline et Jean-Pierre (ndlr : realisatrice et caméraman), ou plutôt de leur chauffeur. Celui-ci partage-t-il des moments avec vous, outre celui où il vous a servi d’interprète ? Est-il laotien ?
Le Chauffeur de Céline et Jean-Pierre était effectivement Laotien. Il habitait Paksé et travaille pour une compagnie de transport privé. Il a su se faire discret pendant tout le tournage (pas facile notamment avec un gros véhicule tel que celui qu’il avait car il faut le « planquer » à chaque fois que la caméra tourne afin qu’il n’apparaisse jamais sur les images…). Nous avons un peu échangé avec lui et il a pu nous servir d’interprète, notamment dans une école où il a fallu aller rencontrer le chef du village.
Quelle direction Céline et Jean Pierre prennent ils? Quel est leur futur projet ?
Céline et Jean-Pierre repartaient pour la France. Céline allait commencer à se mettre au montage (il y a trois familles dans ce reportage) et Jean-Pierre se posait quelques jours avant de repartir filmer un sujet en Papouasie !
Quand et où le reportage sera t’il diffusé ?
Il s’agit d’un reportage pour l’émission « Zone Interdite » sur M6. Il était prévu pour cet été mais il y a eu du changement ces jours ci. Il semblerait qu’il n’y aura finalement peut-être pas une mais deux émissions sur le thème du voyage en famille (fin du printemps ou été). Nous vous tiendrons informés lorsque nous en saurons plus. Trois familles ont été filmées : une en camping-car, une autre en sac à dos et enfin une à vélo. Nous avons accepté d’être filmés en espérant donner envie à d’autres familles de se lancer dans l’Aventure. On verra bien…
Comment trouvez-vous l’énergie (et le temps) d’écrire une page par jour ?
C’est encore un mystère… Christophe n’arrive pas à s’endormir le soir sans avoir tapé sur la tablette quelques anecdotes du jour. Valérie qui prend un grand nombre de photos chaque jour doit trier ces dernières pour en faire une sélection et en retravailler certaines, ce qui prend pas mal de temps. Nous avons été tellement surpris par le nombre de personnes connues et inconnues qui a commencé à nous suivre que leurs retours nous ont donné toute l’énergie nécessaire pour envoyer chaque jour un épisode de « vélo réalité », certainement moins visuel et accrocheur que la « télé-réalité » mais assurément plus « nature ».
Malgré votre formidable envie de découverte, d’ouverture, de tolérance et d’apprendre de l’autre au travers de votre voyage vous avez quand même fait remonter plusieurs fois des incohérences du comportement humain face à la nature, à la consommation et autres sujets depuis le départ de votre voyage. Comment évolue cette soif de découverte par rapport à ce constat commun à tous les pays, même si dans vos derniers récits cela est moins vrai?
Ce voyage a souvent été l’occasion d’échanger avec les enfants sur ce que nous avons pu observer au quotidien. Deux grands constats qu’ils feront certainement remonter :
– la calamité que représente le plastique pour notre planète et l’urgence de trouver des substituts tout en accélérant la sensibilisation d’un nombre croissant de personnes (et notamment les enfants) à la gestion des déchets. Que ce soit en Amérique du Sud, en Amérique centrale ou en Asie, nous avons vu bien trop souvent des personnes jeter leurs sacs en plastique, leur canette ou d’autres détritus dans la nature, de manière tout à fait naturelle.
Merci, merci, merci et encore merci pour tous vos partages et le temps que vous accordez à des étrangers qui se sentent vos amis à travers vos récits… Tiens cela me rappelle une certaine devise 😉
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Vous parlez de votre retour , comme le temps a passé vite….Ici aussi on en parle !!! qu elle belle aventure vous nous avez fait vivre, tout a l air si facile vu d ici…Je vous souhaite le meilleur pour la suite et fin .!!!!
Bisous a tous !!
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Merci d’avoir pris le temps (une fois de plus) de répondre à toutes ces questions que nous nous (vous) posons. A très vite.
Bisous
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Vous êtes vraiment une « belle »famille !!! Et sur la photo… et dans vos textes !!!
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Merci â chacun de vous cinq !😍😁☺😉🤩
Qu’allons nous faire en mai prochain, le matin au petit déjeuner ,privés de le rencontre avec la velovefamily ?
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Merci beaucoup pour cette parenthèse instructive. Prenez le temps, nous sommes tous impatients de vous revoir, mais oui, savourez ce rêve éveillé que vous partagez avec générosité, talent et fidélité. Bigs Bisous 🤙
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Merci pour vos réponses!
Mon mari et moi ne ratons pas un seul jour des aventures de « VeLove Family ». C’est à celui qui lira l’épisode du jour le premier!!!
Au grand plaisir de vous retrouver le 1er mai!
Sylvie
P.S.: vous êtes de plus en plus radieux sur les photos…ça doit être bon signe!
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Bravo et merci. Je voyage vraiment en vous lisant chaque jour. Et je n’arrive pas à croire que cette année touche déjà presque à sa fin! Quelle chance de partager cette expérience en famille! Effectivement tout ce que vous vivez fait relativiser bien des choses, à commencer par notre petit confort occidental… Grosses bises à tous les 5. Agnès
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Profitez de cette vie nomade à fond jusqu’au dernier jour et ns ns profitons de vos magnifiques photos et commentaires et chacun de vos posts est occasion d’une découverte :des mayas au bouddha en passant par le woofing et vos rencontres comme les 260litros 🤗merci
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😉
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😍♥️
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Merci pour les bons moments que vous nous faites partager.
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Bonsoir,
Je viens de voir votre photo dans la séquence pub pour zone interdite du 14 avril sur les familles qui voyagent avec leurs enfants à l autre bout du monde…
Hâte de voir le reportage vidéo. Très bonne continuation…
Nathalie, fan et admiratrice de votre projet en famille !
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