3 Mars : Stung Treng – Sralau : 67 km (9 474 km)

Plus nous descendons vers le Sud et plus la température a du mal a redescendre la nuit. Et comme nous refusons de participer à la climatisation du Monde, surtout lorsque celle-ci est réservée aux touristes alors que la population locale en est exclue, et bien… nous avons chaud même la nuit !

Impossible de retirer de l’argent en monnaie locale (le Riel Cambodgien) dans les distributeurs de billets de la ville. La seule monnaie que nous sommes contraints de retirer avec nos cartes est… le Dollar ! Tous les commerçants acceptent les Dollars mais cela nous fait bien… suer de payer avec la monnaie de l’Oncle Sam, surtout à une époque ou il se prénomme Donald…

Nous partons à la « fraîche » (enfin, très relative « fraîcheur ») et commencons par une dernière traversée du Mekong via un pont de plus d’un kilomètre de long. L’ occasion de s’arrêter afin de profiter, une dernière fois, de la vue sur ce fleuve mythique. Grand-Papa, nous pensons à toi…

Nous poursuivons sur un revêtement de bonne qualité et arrivons à bien avancer avant que la chaleur ne nous assomme à nouveau. Nous nous arrêtons alors régulièrement dans de petites échoppes pour nous rafraîchir. Les discussions avec les personnes présentes sont difficiles car rares sont les personnes qui parlent quelques mots d’anglais. Le plus souvent ils appelent leurs enfants pour jouer aux traducteurs. Mais même si nous échangeons peu de paroles, leurs attentions et leur bienveillance à notre égard ne portent pas à confusion. Les sourires sont de mises et accompagnent l’étonnement que des étrangers s’arrêtent chez eux alors que les mini-bus remplis de touristes passent à toute vitesse sans jamais s’arrêter.

Il est déjà 12h00, nous nous arrêtons pour déjeuner. Du riz, quelques légumes épicés… et toujours les mêmes sourires. Nous faisons des provisions car nous souhaitons nous arrêter dès que possible et nous savons que la prochaine ville est située à plus de 50 km. Nous traversons un petit village et apercevons, un peu à l’écart, un temple accessible par une impressionnante allée bordée de poteaux dorés.

Le temple est désert. Seuls des chauffeurs de mobylettes transportant d’impressionnantes quantités de matelas ont installé leurs hamacs sous le batiment principal.

Nous apercevons enfin quelques jeunes Moines. La discussion est, là aussi, complexe mais grâce aux photos nous arrivons à leur expliquer que nous souhaiterions installer nos tentes dans l’enceinte du temple. Il nous font signe de nous intaller mais sans la présence d’adultes nous convenons de ne pas monter notre campement tout de suite.

A l’invitation des Moinillons, nous nous installons dans la pièce principale où nous pouvons jouir d’une ombre bien appréciable. Nous profitons de ce temps pour faire quelques exercices scolaires puis regarder tous ensemble un film sur la tablette (c’est dimanche !).

Vers 16h30, toujours pas de Moines. La température extérieure a baissé quelque peu et nous décidons de repartir jusqu’au prochain village.

Au bout de quelques kilomètres nous croisons une cyclovoyageuse. Elle s’appelle Akmaral et vient… du Kazakhstan ! Nous discutons un bon moment avant qu’elle ne nous demande si cela nous dérangerait si elle repartait en sens inverse pour camper avec nous. Au contraire !

Nous repartons donc tous ensemble et cinq kilomètres plus loin trouvons un nouveau temple où, là, les Moines sont bien présents. Il nous proposent rapidement de nous installer au niveau de la salle de prière et nous montrent (luxe incroyablement apprécié après cette chaude journée) une petite case où nous pouvons prendre une délicieuse douche au seau.

Nous dînons ensemble dans l’unique restaurant du village. Musique à fond et femmes comme hommes bien amochés par un excès de bière nous accueillent. Seul l’un des fils de la famille semble être à jeun. Nous tentons de lui expliquer que nous souhaiterions manger. Nous sortons notre habituelle photo de riz mais il revient quelques secondes plus tard avec un serpent (vivant !) puis, face à notre désarroi, avec une poule (elle aussi bien vivante !!!) nous faisant signe à chaque fois qu’il peut leur trancher la tête. Nous revenons à la charge en demandant juste du riz et quelques légumes (une poussée de végétarisme nous vient subitement…).

Il nous indique qu’il a compris et nous le voyons disparaître dans la cuisine. Nous verrons bien…

En attendant nous sommes invités à chanter du Karaoké (autant avouer que déjà en français c’est pas terrible alors… en khmers !) et à danser. Lorsque les pas sont trop proches de ceux de la lambada nous regagnons notre table et repartons dans nos discussions avec cette courageuse Akmaral qui a traversé toute l’Asie centrale pour se rendre en Géorgie avant de prendre un vol pour la Malaisie et remonter à vélo la Thaïlande puis le Cambodge.

Finalement, nous ne savons pas trop ce que nous avons mangé. Nous verrons bien l’état de nos estomacs demain…

Cette fin d’après-midi, nous aura réservé bien des surprises !

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5 commentaires pour 3 Mars : Stung Treng – Sralau : 67 km (9 474 km)

  1. maya 46 dit :

    Finalement vous avez sûrement manger un ragoût de poule au serpent😂

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  2. Raymonde Garcia dit :

    Quel courage il faut pour traverser tous ces pays seule ! Pas difficile de comprendre qu’Akmaral est préféré rebrousser chemin pour continuer avec vous s’assurant ainsi d’une soirée et d’une nuit tranquille ! Malheureusement, l’alcool et ses méfaits n’ont pas de frontière !
    Parfois, il vaut mieux ne pas savoir ce que l’on mange… On voit que Christophe s’est fait un nouveau pote !!!
    Bonne continuation. Bisous

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  3. jef46 dit :

    Un récit plein d’humour pour dissimuler une étape pas si funny. L’alcool n’a pas de frontière et peut muter un être humain en « bizarrerie » . Soyez prudent. Bigs Bisous 😘

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  4. Alice Ferreira dit :

    Une boum , un repas  » bizarre » et chaque jour une nouvelle rencontre …L aventure continue. Pas très rassurant mais j avoue que la photo de Christophe qui danse avec ce monsieur m a beaucoup fait rire ….!!
    Bisous a tous !!

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  5. yves dit :

    Il est tjs temps de changer d orientation 😉
    Bonne route.

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