25 Février : Soukhouma – Phonsaad : 59 km (9 265 km)

Nous partons dès les premières lueurs du jour car nous savons que la journée risque d’être encore très chaude.

Nous découvrons également rapidement que l’asphalte s’efface au bout de quelques kilomètres pour laisser place à une vaste piste poussiéreuse où il est difficile de trouver un espace qui ne ressemble pas à de la tôle ondulée. Forcément, notre vitesse horaire s’en ressent et, alors que nous avions donné rendez-vous aux journalistes à 10h00 pour la traversée du Mekong en bac, il nous faudra une bonne heure de plus pour y arriver, les gorges totalement asséchées par un vent de face qui ne cesse de durcir.

Les points d’eau sont beaucoup plus rares et lorsque nous retrouvons enfin de l’eau fraiche, c’est la délivrance.

Nous traversons le Mekong sur une drôle d’embarcation. Un ponton flottant qui transporte également les véhicules à moteur sur l’autre rive. Nous profitons de ce moment magique au milieu de ce fleuve mythique.

Nous débarquons puis déjeunons (du sticky rice, c’est l’un des seuls plats que l’on trouve mais c’est bourratif à souhait pour les cyclistes que nous sommes) puis poursuivons sous une chaleur qui commence à se faire de plus en plus lourde.

Les journalistes souhaiteraient faire des images des grandes cascades situées  au Sud du Laos. Nous avançons donc autant que nous pouvons mais plus l’après-midi avance , plus nous sommes cuits. A l’entrée d’un village, un collège rural semble encore bien animé. Nous pénétrons dans l’enceinte et essayons de trouver un adulte afin de demander un coin d’ombre pour nous y installer. On nous conduit dans ce qui semble être la salle des Profs et nous allons alors vivre quelques dizaines de minutes sans comprendre ce que la dizaine d’adultes qui nous observe tout en échangeant , pense de notre demande. Il y a bien deux professeurs d’anglais mais, même avec elle, le dialogue est des plus complexes puisque nous n’aurons droit qu’à des « What is your name ? » et « How old are you ? »… un peu léger pour permettre une discussion de fond…

Un « OK » accompagné d’un large sourire nous permet de comprendre que la salle a enfin donné son aval. Mais, alors que nous commençons à nous rejouir de cette bonne nouvelle, l’un des enseignants, qui vient d’appeler le Chef du village, nous indique le veto de ce dernier. Nous essayons de comprendre mais apparemment, il n’est pas possible de discuter les décisions du Chef du village.

Nous essayons alors d’envoyer notre délégation « glamour et craquante », Valérie et Naïa, accompagnées du chauffeur des journalistes pour assurer la traduction auprès du Chef du village.

Mais ce dernier n’adressera pas la moindre parole à la gente féminine et daignera seulement discuter avec le chauffeur qui, semble-t-il a trouvé les bons mots pour renverser la position.

C’est donc avec l’aval du Chef des misogynes que nous pouvons désormais nous installer. Les enseignants nous indiquent alors qu’une salle de classe va être mise à notre disposition afin que nous puissions y installer notre campement.

Céline et Jean-Pierre profitent de cette fin d’après-midi pour filmer quelques séquences complémentaires qui risquent de sentir la fatigue…

L’heure du repas arrive et pour agrémenter le fameux « sticky rice » nous décidons de ressortir le réchaud et de se cuisiner des oeufs au plat mais la fraîcheur de ces derniers semble  à désirer , ce qui sera confirmé par un ultime oeuf pourri qui s’écrasera au milieu de la poêle. Nous nous contenterons donc d’un « sticky rice » et de pastèque chaude !

Nous ne tardons pas à nous écraser sur nos tapis de sol, éprouvés par cette chaude mais toujours aussi belle journée.

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3 commentaires pour 25 Février : Soukhouma – Phonsaad : 59 km (9 265 km)

  1. Raymonde Garcia dit :

    La chaleur, la poussière et le vent en plus, rien ne vous sera épargné ! Nous avions utilisé ce genre de ponton flottant sur le lac Titicaca. Il servait à faire passer les véhicules pour aller d’un village à un autre au bord du lac.
    Où allons-nous si votre arme secrète (de charme) n’opère plus ?
    Tout est bien qui finit bien, espérons que la nuit aura été bonne et réparatrice.
    Bisous

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  2. jef46 dit :

    Qui peut oser refuser une négociation avec Naïa ? J’imagine Val 🤪 Bigs Bisous

    Aimé par 1 personne

  3. Françoise Lavernhe dit :

    Après les commandes du 2 roues, nous retrouvons Naïa aux commandes du ponton flottant, présente aussi pour la mise en place du campement mais jusqu’où ira t’ elle?? C ‘est sûr elle a bien grandi…

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