Après cette incroyable journée d’hier, nous avons passé une bonne nuit dans nos petites cahutes en bois. La lumière du jour naissant qui illumine la vallée offre une impression de sérénité des plus précieuses.
Nous rejoignons Hook et sa famille qui nous ont préparé un petit-déjeuner apprécié de tous, arrosé d’un fort café maison ou d’une infusion réalisée à partir de feuilles d’essence locale. Le café et l’infusion sont filtrés par des morceaux de bambous et la boisson est, elle même, consommée dans de petits verres du même végétal.
Hook nous racontait hier que les personnes de son village n’ont pas de carte d’identité ni de permis de conduire et encore moins de carte de crédit ou de passeport pour la simple et bonne raison… qu’ils n’en ont pas besoin puisqu’ils ne sortent jamais du village !
Depuis quelques années, le gouvernement national a obligé les enfants qui veulent aller à l’école à avoir un numéro d’identité. Les choses sont donc en train d’évoluer et nous avons croisé hier plusieurs jeunes, téléphone à la main, en train de converser sur FaceBook ou Snapchat.
Les anciens eux, nous regardent amusés ou méfiants, devant ce choc de culture entre une famille qui est partie à l’autre bout du Monde pour faire du vélo et un village vivant quasiment en autarcie.
Nous aurons grandement apprécié ce temps partagé avec eux, leur simplicité, leur solidarité inter-générationnelle et leur sens du partage.
Nous repartons et poursuivons notre ascension. Nous atteignons progressivement les 1 300 mètres d’altitude et après un déjeuner composé du plat certainement le plus consommé dans le pays : des noodle-soups, nous poursuivons sous un ciel qui commence à se charger de gros nuages noirs. Les premières gouttes arrivent. Nous cherchons une école pour s’y refugier mais c’est une, nouvelle fois, un temple Bouddhiste qui nous accueillera.
Encore une hospitalité incroyable des Moines locaux qui nous permettent d’installer nos tentes sous un grand abri et nous offrent de l’eau mais également le fait d’utiliser leurs toilettes et leurs douches.
Nathalie et Valérie se chargent de concocter un apéritif dinatoire à base, essentiellement, de légumes et de fruits pendant que les enfants sont motivés par quelques exercices scolaires.
Dans la soirée, pour la première fois depuis bien longtemps, nous ressentons la sensation de froid. L’altitude, la pluie ont laissé un air frais loin d’être désagréable et dont nous profitons avant de redescendre dans la vallée demain ou après-demain.
Ces pastèques sont bien appétissantes. Naïa va être une experte en travail manuel, la confection de bracelets, petits vélos n’aura plus de secrets pour elle !
Bisous
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J’aurais bien aimé vivre la séquence café bambou! Bigs Bisous
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