10 Février : Paksan – Na Hin : 48 km (8 659 km) + vélo-stop

Cette fois-ci nous nous levons à la bonne heure. Le temps de rassembler nos affaires, de tout remonter sur nos vélos et de partager un petit-déjeuner, nous voilà repartis sur la 13.

Cet axe principal ressemble parfois plus à un morceau de gruyère qu’à une route nationale mais le peu de circulation nous permet d’essayer d’éviter les trous les plus importants.

De nombreux maraîchers vendent leur production au bord de la route dans des petites cahutes faîtes de bois et de feuilles de bananiers. Des citrouilles, de gros navets, une multitude d’herbes aromatiques côtoient de délicieux épis de maïs dont se régalent les enfants.

Nos pérégrinations cyclistes nous permettent de constater qu’ici aussi il reste bien du chemin à parcourir pour sensibiliser les habitants à la gestion du plastique. Nous voyons ainsi nombre de temples de toute beauté précédés à l’extérieur par des m3 de bouteilles et de sacs qui semblent s’accumuler au fil du temps.

Nous atteignons la petite ville de Pakading au bout d’une quarantaine de kilomètres. Un long pont surplombe une large rivière qui vient se jeter dans le Mekong. Encore un bien beau paysage.

Quelques kilomètres plus tard nous nous arrêtons pour une pause boissons fraîches. En refaisant nos calculs nous ne pouvons que constater que la boucle que nous souhaitons faire autour du barrage nécessitera d’augmenter sensiblement un nombre de kilomètres déjà au-delà de notre moyenne. Il nous faut donc abandonner l’idée de parcourir cette boucle à vélo ou trouver un autre moyen de locomotion pour avancer plus vite.

Nous n’avons pas encore essayé le « vélo-stop » en Asie et c’est donc l’occasion de tenter l’expérience.

Difficile de trouver un camion suffisamment grand qui ne soit pas déjà surchargé de buffles, de briques ou de nombreuses personnes. Nous nous installons à la sortie d’une station service et trouvons enfin un véhicule qui se dirige vers Paksé et qui pourra donc nous déposer une quarantaine de kilomètres plus bas, à l’intersection avec la petite route que nous devons prendre pour commencer à grimper vers le barrage.

Le sympathique chauffeur ne parle que peu de mots d’anglais mais cela permet tout de même à Valérie de discuter avec lui à l’avant pendant que Lalie et Christophe disposent d’une vue imprenable assis à l’avant des vélos sur la petite plateforme arrière.

Il nous dépose, comme convenu, 40 km plus bas et refuse le billet que nous lui tendons afin de le dédommager en nous gratifiant d’un grand et beau sourire.

Pour être encore un peu plus tranquilles pour les prochaines étapes et faire un tour aux grottes de Kanglor recommandées par Annie et Jean-Pierre, il nous faudrait idéalement trouver un nouveau véhicule qui nous permette de monter les 30 premiers kilomètres. Il nous resterait alors deux étapes de montagne avant de redescendre vers Thakek puis rejoindre Nathalie, Bastien et Timėo vers Paksé.

Nous nous installons en bordure de route mais la mission s’avérera complexe. En effet nous sommes vites rejoints par un grand nombre d’habitants et notamment d’enfants qui viennent profiter, en ce jour de repos dominical, de l’animation que nous constituons. Difficile donc d’être attractifs pour d’éventuels chauffeurs lorsque nous nous retrouvons une quinzaine de personnes en bord de route.

Nous en profitons donc pour échanger avec ces sympathiques familles et échangeons quelques leçons de laotien contre des mots de français. La fabrique de petits vélos multicolores tourne a plein régime alors que nous avons droit à une démonstration de fabrication de balais en paille.

Tout d’un coup un petit camion avec quelques hommes à l’arrière arrive à notre niveau. Nous leur faisons signe et l’un des voisins vole vite à notre secours pour qu’ils essayent de nous embarquer tous avec nos vélos. C’est acrobatique mais ça rentre ! 30 km d’une route défoncée nous attendent avec des camions citernes qui s’amusent à nous doubler dès que la pente s’affaiblit, virage ou pas…

Heureusement le paysage, lui, est sublime. D’immenses rochers karstiques surplombent la route constituant parfois des cirques majestueux d’épines sombres.

Au crépuscule, nous arrivons (entier !) à Na Hin d’où part la petite route pour les grottes de Kanglor. Nous nous posons dans une Guesthouse, fourbus par cette journée intense et pleine de rebondissements. L’Aventure dans l’aventure…

Cet article a été publié dans Laos. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

4 commentaires pour 10 Février : Paksan – Na Hin : 48 km (8 659 km) + vélo-stop

  1. Françoise Gérard dit :

    Quels embarquements !
    Belles poursuites cahin caha… La virée avec les cousins va être la bienvenue et doit être attendue avec impatiente !
    Bises lotoises ensoleillées.

    J’aime

  2. Raymonde Garcia dit :

    Avec Naïa comme co-pilote, vous êtes sûrs d’arriver à bon port !
    Bonne route. Bisous

    Aimé par 1 personne

  3. jef46 dit :

    Ah oui Naïa en mode operator tour🤪🤙 ces épisodes ont l’air de bien secouer la team Velovefamily et cela donne des récits bien détaillés 😉 Bigs Bisous

    J’aime

  4. FouMagali dit :

    Y aura t’il une prochaine séance de questions/réponses ? nous sommes toujours aussi curieux.

    J’aime

N'hésitez pas à laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s