La Velomerica Family est sur le départ mais nous avons du mal à nous quitter. Quelques dernières discussions, toujours très intéressantes, des infos sur nos itinéraires respectifs afin d’essayer de se retrouver un peu plus bas , un test de nos tandems afin d’envisager de futurs voyages… et ils prennent la route.

En ce qui nous concerne, nous avons décidé de nous poser une journée dans cette belle ville de Leon. Nous n’avons pas eu le temps de la visiter hier .Il y a une forte animation aujourd’hui car, devinez-quoi ? C’est la fête ! Décidemment ce Monde est parfois bien festif !

Nous profitons du reste de la matinée pour bricoler les vélos, passer quelques appels et faire une nouvelle séance de travaux scolaires. Nous partageons un pique-nique avec les restes d’hier soir puis, après un petit temps de détente, partons arpenter le centre historique de Leon. On y fête aujourd’hui la vierge Marie . Les Nicaraguayens, comme une grande partie des Centro-americains d’ailleurs, sont extrêmement croyants.

Nous nous rendons donc sur la place centrale de cette ville qui fut la première capitale du pays lors de la révolution. Devant la somptueuse cathédrale, on nous informe qu’un feu d’artifice va être tiré à 18h… pétantes ! Effectivement, à la seconde près, le ciel s’embrase de couleurs. Un feu d’artifice version « bouquet final en continu » pendant plus de 20 minutes montre en main. Si côté spectacle c’est impressionnant, côté sécurité cela laisse encore à désirer .La place et ses milliers de spectateurs (dont nous !) sont très vite recouverts de la cendre post explosion. Cocasse…

S’en suivent des spectacles de rue dignes du festival d’Aurillac et de très nombreux lieux d’adoration à la Vierge Marie. Mais c’est une tradition locale qui animera le reste de notre soirée. De nombreux commerces et des particuliers décorent leur intérieur avec une stèle dédiée à Marie . Le « jeu » consiste alors à se rendre à leurs portes et de crier « Que causa tanta alegria ? » . Les personnes à l’intérieur répondent « La concepcion de Maria ! » tout en distribuant des fruits, des friandises ou de petits cadeaux  :  une version plus ancienne et beaucoup moins effrayante qu’Haloween qui anime la ville jusqu’à épuisement des stocks.

Les enfants se prennent au jeu. Nous « prions » à chaque fois pour qu’ils ne reviennent pas avec quelque chose de trop lourd. Nous aurons tout de même hérité de quelques sacs de riz et d’une multitude de cadeaux. De quoi faire des heureux tout au long de nos prochaines étapes.

Ce soir Esteban, en se couchant, ne peut s’empêcher de déclarer « Me gusta la Alegria ! » (J’aime la Joie !)…