Cela fait deux soirs que nous arrivons avec le crépuscule après d’ultimes kilomètres à un rythme effréné afin d’éviter de rouler de nuit. Les jambes sont un peu lourdes ce matin. Pour pouvoir bénéficier d’une après-midi plus posée, nous décidons de partir à la fraîche.
C’est toujours aussi bosselé mais ça roule plutôt bien… jusqu’au moment où nous voyons une interminable file de véhicules arrêtés devant nous. Nous les dépassons avec prudence mais comme il n’y a personne en face nous comprenons très vite que la route est bloquée. Un accident ? Non, non… un blocage de manifestants. Nous qui échangions hier sur la situation en France, allons pouvoir vivre en direct un avant-goût de 17 Novembre !
Nous arrivons donc jusqu’au blocage matérialisé par des pierres et des branchages posés en travers de la route. Ce sont des étudiants qui manifestent en raison (d’après ce que nous avons compris) d’une forte hausse des frais de scolarité. Ils portent tous de grandes cagoules pointues, copies conformes de celles du Ku-Klux-Klan sauf que celles-ci sont colorées. Ils ne veulent laisser passer personne… même pas les vélos.
Nous attendrons donc de longues minutes au premier rang de ce spectacle inattendu. Peu à peu, nous sentons la pression gronder derrière nous, jusqu’au moment où un gros 4×4 décide de forcer le barrage. Cela crée un moment de panique et quelques manifestants bienveillants décident de nous exfiltrer en passant sur un côté sous le regard désapprobateur des manifestants les plus déterminés qui ne veulent laisser passer personne. Nous ne tergiversons pas… et filons ! Nous filons, mais il nous faut désormais faire attention aux chauffards excédés qui doublent la file dans l’autre sens…
Cette expérience nous aura au moins enseigné une chose : mieux vaut éviter d’être trop près des manifestants dans cette situation. Une partie de belote à l’arrière aurait sans doute était plus appropriée.
Au bout d’une vingtaine de kilomètres nous arrivons à Poptun . Nous nous lançons dans un nouveau jeu de piste afin de trouver un soudeur qui ait le matériel pour ressouder le porte-bagages avant du Pino blanc en aluminium qui avait un peu souffert lors de notre dernier trajet en avion. De soudeur en soudeur, nous trouvons finalement l’oiseau rare qui s’occupera de notre matériel avec succès.
Nous poursuivons encore notre route sur une vingtaine de kilomètres avant de nous arrêter en début d’après-midi pour déjeuner et nous poser pour un peu de repos et quelques travaux scolaires.
Nous ne sommes désormais qu’à deux jours du lac Izobal où, sur les conseils éclairés de notre Amie Gaëlle, nous ferons un jour de pause avant de poursuivre notre route vers Antigua Guatemala.
Sympa le selfie Val 🤙. Soyez prudents, si l’homme est capable de prouesse et d’intelligence quand il est seul il peut être dangereux en meute! Évitez les attroupements de foule! Bigs Bisous
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😉 ❤
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Entièrement d’accord avec Jeff46 ! Prenez soin de vous. Prudence est mère de sûreté ! Bisous
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