Le chant du coq et un secret désir d’arriver dès ce soir à Puquio, afin de goûter enfin à une journée sans montée, nous motivent pour partir tôt. Le petit-déjeuner est lui bien frugal, une grande partie de nos réserves alimentaires ayant été consommées hier soir. Le réchaud a décidé de faire grève à cette altitude. C’est donc dès 7h00 du matin que, bien couverts afin de supporter des températures encore fraîches (8°), nous poursuivons notre route.
Le premier objectif est d’atteindre Negro Mayo, à une quinzaine de kilomètres, afin de se ravitailler et de partager un petit-déjeuner plus copieux. Trois bosses sont au programme en ce début d’étape. Trois côtes de 2 km qui nous font, à chaque fois, repasser au-dessus de la barre des 4 500 mètres d’altitude. La première intervient juste avant Negro Mayo, mais portés par notre élan et la beauté des paysages nous convenons de faire la pause en haut de la deuxième bosse… puis de la troisième ! Il est déjà 10h00 et nous en profitons pour nous faire un petit « brunch d’altitude ». Nous avons trouvé du fromage, du pain, du chocolat et plein de fruits à Negro Mayo, de quoi se rassasier avec bonheur devant ce paysage toujours aussi époustouflant.
Il nous reste encore plus de 400 mètres de dénivelé positif, répartis sur les 40 km suivants . Une fois de plus, nous prenons conscience de l’incroyable pouvoir du cerveau. Car ce n’est plus avec nos jambes, usées par les efforts consentis ces derniers jours, que nous pédalons. Désormais, seul le mental peut nous faire avancer. Cette aventure nous apprend chaque jour à le muscler et bien que nous ne soyons pas à l’abri d’une défaillance, il reste notre meilleur moteur pour continuer à avancer lorsque la pente se fait à nouveau raide.
Les camionneurs péruviens participent à cet effort mental. Ils sont très nombreux depuis Cusco à nous adresser des petits coups de klaxon d’encouragement ou à lever le pouce lorsqu’ils nous croisent. Difficile alors de poser pied à terre devant leur enthousiasme. Certains s’arrêtent pour prendre une photo et discuter. Nous prenons alors le temps de nous arrêter, de les saluer et d’échanger avec eux. D’autres, conduisent d’une main, tout en nous filmant de l’autre. Un peu plus risqué mais la circulation est faible sur cet itinéraire. D’autres, enfin, s’arrêtent pour nous tendre quelques oranges s’inquiétant de nous savoir à cette altitude à vélo. Tous ces signes d’affection auront permis à notre mental d’accomplir un nombre considérable de kilomètres.
Le paysage également nous porte. Il fait partie de ces pensées positives, tant il est magnifique. Nous découvrons au détour d’une côte un lac d’alitude, puis de nombreux autres. Des vigognes broutent l’herbe généreuse qui poussent en leur bord tandis, qu’à quelques mètres, des flamants roses barbotent et s’envolent parfois à notre passage.
60 km, une dernière belle montée nous attend. Il est 14h00 et la promesse d’un nouveau « brunch d’altitude » au sommet permet, là encore, à notre cerveau de guider nos muscles. Nous savons alors qu’il nous reste 35 km de faux plat descendant puis de descente vers Puquio. Nous savourons !
Soudain, en levant la tête, nous apercevons une énorme nuage noir qui approche à grand vent. Le temps peut changer très vite dans cette region, les averses de neige sont fréquentes et la perte soudaine de dizaines de degrés est complexe à gérer. Nous ne perdons pas de temps et partons pour un véritable contre la montre, le nuage noir se rapprochant tandis qu’au sol un vent contraire ralentit notre progression. Nous relançons entre chaque courbe et atteignons enfin une partie très descendante. Nous semons le cumulo nimbus dans de magnifiques courbes au milieu des rochers. Nous arrivons à Puquio… il ne nous rattrapera plus.
Puquio est situé sur une colline. Il faut donc grimper encore un peu afin de rejoindre le centre ville. Là, nous trouvons un petit hôtel avec douche tiède et du Wifi dont nous avons été sevrés depuis près d’une semaine.
Depuis Cusco ce sont 11 845 mètres de dénivelé positif que nous avons dû grimper en 12 jours. Il est temps de laisser reposer nos corps et de regonfler notre mental. Allez, ce soir : c’est pizza !
Trop beaux les dormeurs …. !!! Bonne continuation …
Bisous a tous !!
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95 km !!! Sans compter les dénivelés….!
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Pizza, ça me paraît un bon début pour recharger les batteries.
maintenant , plus rien d impossible !
Bises à toute le famille.
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Vous êtes vraiment… vous êtes vraiment… phé no mé naux ! 95km, c’est un record, non ? Plus un dénivelé incroyable… la pizza est bien méritée ! Tout ça dans ces magnifiques paysages avec les flamands roses et les vigognes pour compagnons de route ! Profitez et reposez vous !
Bisous
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Coucou Juste un mot MERCI et RESPECT
Bisous a vous 5
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Hello le velofamily
Cela devient une habitude d etre épatée par votre moral et les efforts consentis.BRAVO Dans un autre genre aujourd’hui efforts aussi a Boissor jour de vendange.🍇🍷
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Bière, je n’en reviens toujours pas de lire ces altitudes, de voir Val pousser un char d’assaut et dans le même temps me dire que beaucoup grimpent des cols dopés avec des moteurs électriques dans le …🤪 moyeu, enfin a quoi pensiez-vous. Que pizza vous soit agréable 😉 Bigs Bisous
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Même les vigognes vous regardent passer avec surprise … où elles aussi vous encouragent comme les chauffeurs de camion … un effort incroyable dompté par une solidarité, du cœur, et là réside toute la puissance de votre ténacité … super de la capter aussi bien, ça vous réussi !
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