15 Septembre : Yacca – Molino Pampa : 58 km (4 204 km)

Nous avons un peu de mal à sortir la tête de la tente ce matin. Malgré le soleil qui vient réchauffer la toile, nous profitons de quelques minutes de sommeil complémentaire. Nos jeunes voisins émergent également les uns après les autres. Bientôt le mégaphone viendra sonner l’heure du rassemblement…

Nous prenons notre temps, partageons le petit-déjeuner et passons un bon moment avec cette délicieuse famille qui gère le site. Les enfants auront même le privilège de faire un tour au sein de l’élevage de cochons d’inde (les fameuses « cuyes » !), plus de 300 boules de poils que les enfants peinent à imaginer dans des assiettes.

Nous sommes encore les témoins de la belle générosité des Péruviens. Au moment de partir, on nous offre un sac rempli d’oranges juteuses et délicieuses. Quelques centaines de mètres plus loin, c’est l’ėpicière avec laquelle nous avions sympathisé hier, qui nous arrête pour nous offrir une barre de chocolat à chacun ! Dans la journée nous recevrons également un sachet de fèves grillées et du Coca frais!

Nous poursuivons notre lente remontée, longeant toujours cette large rivière aux reflets émeraude. Le temps est couvert et nous offre ainsi une température idéale pour rouler.

Au bout de 35 km nous arrivons à Santa Rosa. Nous y croisons deux nouveaux cyclovoyageurs : un couple de Neo-zélandais parti d’Alaska, il y a deux ans, et en route pour Ushuaia, en empruntant quasi-exclusivement des sentiers, sur leurs vélos de voyage en mode ultra-léger.

Nous déjeunons et nous interrogeons sur le choix à faire : soit rester dans ce village et faire une grosse étape demain pour rejoindre Chalhuanca, soit poursuivre un peu, en sachant que le prochain village se trouve en amont à plus de 26 km.

Nous décidons de poursuivre notre route mais notre ambition sera peu à peu rattrapée par la fatigue. Les kilomètres se font de plus en plus longs, la route semble coller sous nos pneus et nos jambes peinent à appuyer avec force sur les pédales.

Il reste 5 kilomètres. La nuit ne va pas tarder à tomber. Ce qui pourrait être une formalité en temps normal, nous semble, à cet instant, d’une rare difficulté.

Une paillotte sur le bord de la route propose des boissons. Nous nous y arrêtons afin de retrouver un peu d’énergie. Les dames qui tiennent cette « Chicharroneria » (plat local à base de gras de porc) nous propose de rester ici pour la nuit. Nous acceptons volontiers . Cette perspective de passer ce qu’il reste de la soirée avec elles, nous enchante.

Notre tente étant trop grande pour tenir devant le restaurant, nous dormirons à même le sol dans l’annexe ouverte de la cuisine. Nous patageons le repas avec Doña Flora, ses deux filles et ses deux petites filles puis allons regagner nos duvets. Demain, la Chicharroneria ouvre à 5 heures du matin !

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5 commentaires pour 15 Septembre : Yacca – Molino Pampa : 58 km (4 204 km)

  1. Maurou Marie Françoise dit :

    Coucou je trouve Christophe que vous avez bien maigri faites attention car vous allez perdre des forces . La générosité des péruviens est formidable. Se qui m’épate chez vous c’est le sourire de toute la famille . Profitez bien de ces belles rencontres . Je vous souhaite beaucoup de courage bises à toute la famille

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  2. jef46 dit :

    Belles rencontres,sympa Christophe sur l’avant du vélo. Ils mangent les cochons d’Inde au Pérou ? 😟 .Bigs Bisous

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  3. Al1 Cahors dit :

    Merci pour vos belles photos, celle qui me touche le plus est la première, celle de la dame âgée souriante et avec un regard compatissant vers les petits (Christophe fait géant dans le décor, t’as bien récupéré garçon ?) un bouquet de fleur à la main….
    Une question: avez vous mangez des « cuyes » ?
    Chez eux c’est comme le lapin chez nous, un herbivore somme toute assez délicieux par contre jamais de chien en Asie, au Viet Nâm notamment, une pensée pour notre Jean Paul, notre braque de Weimar qui nous a accompagné toute sa vie (15 ans) et qui est mort de sa belle mort dans son sommeil
    C’est le fond d’écran du PC bureau, ont le voit tous les jours.

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  4. Raymonde Garcia dit :

    Alaska – Ushuaïa, les extrêmes ! ou aller au bout de ses rêves… et comme dit quelqu’un que je connais bien, ce n’est pas la destination mais la route qui compte ! Quel courage !
    Je trouve aussi que Christophe a une mine bien fatiguée… attention… prends le temps d’écouter ton corps !
    Bon courage les amis. Bisous

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