20 Août : Huancane – Juliaca : 64 km (3 527)

L’hôtel n’était, certes, pas très cher mais il n’était pas insonorisé non plus ! Aussi lorsque les clients viennent demander une chambre à toute heure de la nuit, c’est un peu comme s’ils étaient dans notre chambre…

Cette nouvelle nuit nous a motivés à trouver un peu plus de confort. C’est à 7h00 que nous décolons ce matin pour rejoindre Juliaca, une grande ville Péruvienne située au Nord du lac Titiaca. Nous nous arrêtons au bout d’une petite dizaine de kilomètres pour partager un petit-déjeuner puis poursuivons sur une route qui contraste grandement avec celles empruntées ces derniers jours. Aujourd’hui pas de relief, c’est tout plat (donc un peu lassant avec de grandes lignes droites) et surtout il y a beaucoup de trafic alors que nous avions fini par oublier le stress de la circulation sur la rive droite du lac. Nous serrons les dents et avançons nous jetant sur le bas côté lorsque les chauffards se font trop collants.

Cette route sans saveur nous laisse du temps pour observer la campagne électorale en cours. Le 7 octobre prochain les Péruviens voteront pour leur Maire mais également pour leur représentant au district et à la région. Et la propagande électorale s’affiche… sur les murs. Pratiquement aucune façade ne résiste au phénomène. Chaque maison porte un ou plusieurs noms écrits à la peinture mais surtout le logo d’un parti. Car oui, le 7 octobre, les électeurs auront simplement à cocher un dessin. Alors ça part dans tous les sens. Ici un arbre, là une flute de paon ou une pelle, plus loin un ballon de foot, un coq, ou le préféré des enfants une goutte d’eau qui sourit ! Cela devient oppressant. Une véritable pollution visuelle qui finit par masquer le reste du paysage. Parfois les routes sont « taguées » avec ces symboles, façon « Tour de France », ou les voitures arborent des affiches ou des peintures. Ici, les élections ça prend de la place !

L’entrée dans la ville de Juliaca est certainement la traversée urbaine la plus difficile que nous ayons connue jusqu’à ce jour. Routes dans un état déplorable, travaux imposants de grands détours et surtout un trafic assourdissant au mètre carré.

Nous arrivons tout de même à rejoindre un hôtel du centre recommandé par « Les andes en roues libres » pour son rapport qualité/prix remarquable.

Nous laissons les vélos et allons déjeuner en ville lorsque nous tombons sur… un centre commercial ! Le premier depuis plus de trois mois ! Alors oui, nous avons un peu honte de l’avouer  mais nous restons les yeux grands ouverts et la bouche bée devant tant de profusion. Esteban tombera dans une grande excitation devant un « capri-sun » (jus de fruit industriel) quand nous n’arriverons pas à résister à une pizza ou à quelques frites !

Après la traversée de la Bolivie, ce centre commercial apparaît comme un mirage ou tout simplement comme une certaine mondialisation économique à laquelle nous avons, nous-mêmes, du mal à échapper.

Bref, c’était quand même bon !

Nous rentrons enfin à l’hôtel où nous pouvons enfin retrouver du WiFi (décidemment quel conditionnement occidentaliste !). Nous lisons mails et commentaires et insérons enfin des photos sur les articles écrits depuis 10 jours.

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5 commentaires pour 20 Août : Huancane – Juliaca : 64 km (3 527)

  1. jef46 dit :

    ah ah le monde moderne…pizza frites…ça va, il y a pire que vous soyez rassurés. Par contre protégez vous du moderne a 4 roues 🤪. Et puis le wifi et l’Internet nous relient les uns aux autres… Tout n’est pas mauvais 😉 Bigs Bisous

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  2. FouMagali dit :

    On se croit au bout du monde et pourtant une pizza hut et un kfc 😦 sont là pour dire :
    Mangez moi, mangez moi !
    C’est désormais une certitude : difficile de résister à l’appel de la pizza et du sachet de frites !
    Même la vélovefamily a craqué.
    Faudra t’il que vous fassiez 3500 km de plus pour réussir à vous dé-occidentaliser ? ou bien notre culture sera t’elle trop forte ? à moins que nous ayons un gène pizza et un autre frite contre lesquels personne ne peut rien.
    Réponse au prochain centre commercial 😉

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  3. Mumu dit :

    mondialisation peut donc parfois rimer avec emotion…profitez!

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  4. Maminou dit :

    Oui Mumu a raison mondialisation rime avec émotions … émotions négatives, circulations, travaux, bruits, et positives manger chaud, manger comme chez nous, attractions enfants … c’est la richesse du voyage ces contrastes vécus d’un jour à l’autre … Merci de si bien nous en faire profiter ! Personnellement j’ai adoré l’ambiance de solidarité dans la beauté du désert d’Uyuni si bien filmé par le drone des 260 litros ! Bisous

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  5. Raymonde Garcia dit :

    Hé oui, vous vous êtes fait rattraper par le monde moderne ! Celui-ci n’a pas que du mauvais, vive le Wifi qui nous relie ! Normal que la tentation ait été la plus forte. Comment résister aux frites dans un pays ou la pomme de terre est reine ? (ainsi que le riz et le poulet-malheureusement élevé en batterie-) Les yeux de Naïa dans sa petite voiture au supermarché en disent long…
    Petit aparté, merci pour votre commentaire sur le post de mon fils Franck. Cela me touche beaucoup.
    Après Juliaca, vous retrouverez sans doute un peu plus de tranquillité avant l’arrivée au nombril du monde (Cuzco). L’Aventure continue pour vous, profitez !

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