Nous savions, en nous levant, que nous risquions de repartir pour une loooonggggggue journée de vélo.
Un col nous attend puis une belle descente vers Sorata où nous nous arrêterons quelques jours pour faire du Woofing. Cette perspective de se poser un peu aura certainement été un objectif mobilisateur pour atteindre notre but.
Christophe porte encore les stigmates de la jungle où il s’est fait littéralement dévorer une bonne partie du corps par les moustiques. Il espérait que cela passe tout seul mais ça n’en finit pas de gonfler et voilà déjà deux nuits qu’il se gratte plus qu’il ne dort.
Peu avant le début du col, cherchant une pharmacie, nous tombons sur un Centre de Santé. Après oscultation, on lui injecte une seringue d’antistaminique et on lui donne des cachets et une crème pour tapisser les larges parties boursoufflées.
Nous pouvons donc repartir en rêvant de nuits meilleures…
Cela faisait un petit moment que nous n’avions pas eu 10 km de montée en continu surtout avec de tels pourcentages et une telle altitude. Esteban et Valérie appuient donc comme des forcenés avec leurs maigres vitesses tandis que Lalie essaie de garder Christophe en éveil, le produit injecté ayant un effet soporifique.
Nous mettrons trois heures (pauses respiration, toilettes et barres chocolatées comprises) avant d’apercevoir ce fameux col. Nous sommes à 4 234 mètres et une descente de plus de 30 km nous attend désormais. Nous ne tardons pas, les personnes que nous avons rencontrées ce matin nous ayant prévenu qu’il existait un fort risque de pluie. Nous passerons finalement entre les gouttes dévalant des centaines de mètres de dénivelé en quelques minutes. Nous nous arrêtons tout de même de temps en temps afin de contempler le paysage qui change à vitesse grand « V » ainsi que pour faire refroidir nos patins de frein qui ont fort à faire pour dompter nos poids descendants.
En 30 km nous atteindrons les 2 600 mètres, soit 1 600 mètres de perdus sans quasiment donner un tour de pédale (hormis dans quelques rares bosses cachées dans le parcours, notamment pour arriver à Sorata). La température extérieure s’en ressent et nous pouvons enfin enlever les couches les plus épaisses.
Il est 16h30 lorsque nous arrivons enfin sur la place centrale de Sorata, l’heure d’avaler quelque chose car nous n’avons pas encore pris le temps de déjeuner. La cuisine de rue rapide et économique tombe très bien dans ces moments là. Nous partons ensuite à la recherche de la ferme de David notre contact Woofing. Il habite sur l’autre côté de la vallée (ce qui implique donc de descendre pour remonter) et en contrebas de la zone urbaine. Nous mettrons plus d’une heure pour rejoindre ce petit coin de paradis, empruntant parfois des sentiers taillés pour les VTT ou traversant des rivières sur des ponts de fortune.
Nous faisons enfin la connaissance de David avec qui nous étions en contact depuis plusieurs semaines ainsi que de Gisela, son épouse, et de leurs trois enfants de 9 ans, 2 ans et demi et un an. Autant dire que ça colle rapidement avec nos petits voyageurs ! Tout le monde est aux anges !
Quelques autres volontaires sont également présents : un Chilien, deux Argentins et un Allemand. Nous retrouvons une ambiance « Casa de ciclistas »…
Nous avons quelques provisions qui nous permettent de préparer le dîner et de le partager avec David, Gisela et leurs enfants. A leur contact nous nous réjouissons de ces journées qui nous attendent au sein de cet espace privilégiant la permaculture.
Pause permaculture appréciable.
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Une semaine pour récuperer un peu de forces…. et d apprendre plein de nouvelles choses sur la permaculture….Bisous a tous !!
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Retraitée « lamouroussienne » , pas voyageuse du tout, je suis votre périple avec beaucoup d’intérêt . C’est un peu comme un livre que je reprends chaque soir.
Mr Caudrier vous pourrez donner des cours de permaculture en rentrant.
Les jambes à petits points , oui ça donne une idée de la faim des moustiques ou de leur grd nombre.
Merci et bonne continuation. Y. Mottet
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Bonjour Yvette,
Votre message nous a fait grand plaisir.
Heureux de partager l’aventure avec vous.
Pour la permaculture je suis encore un débutant. En revanche pour les piqures je commence à avoir de l’expérience.
On vous embrasse,
Christophe et la VeLove Family
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Heureusement que Lalie était là ! Je remarque que ce petit pont était juste à la taille de la carriole de Naïa, une chance ! Profitez bien de cette semaine pour vous requinquer moralement et physiquement.
Une remarque: petite erreur de pays pour la publication de cet article (il a été classé dans « Argentine » au lieu de « Bolivie »). Rendons à César ce qui appartient à César !
Bisous
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4 200m… J’ai du mal a admettre l’exploit réalisé a cette altitude avec de tels chargements 😜 On voit que Christophe a servi de repas aux piquants de la jungle 😮 courage, ce séjour en woofing colle synchro avec votre quête. Profitez pour panser Pedro et peut-être réparer les vitesses ? Bigs Bisous
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Bonne semaine de « repos » , pansez vos plaies et enjoy ce que vous faites et allez faire !!!
Bisous , surtout aux enfants … na !
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Me voilà de retour … et je rattrape … que de belles news … l’aventure continue …
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