Atocha est un joli village de mineurs flanqué sur le bas d’une colline. Joli village mais encaissé et sa sortie est du même acabit que le col d’hier. Une belle pente qui nous oblige rapidement à pousser. Heureusement ce n’est pas très long, seulement deux kilomètres mais nous payons le même « tarif » qu’hier : 2km=1 heure !
Nous savons qu’une petite pause nous attend en haut. Hier soir un habitant d’Atocha nous a conseillé de nous arrêter pour contempler un condor de pierre sculpté dans la roche par mère nature. Petit exercice d’escalade pour les enfants puis nous repartons pour 18km de montagnes russes à la sauce Bolivienne. Ça monte raide. Le vent du Nord s’est levé plus tôt que d’habitude et nous n’avons pas le temps d’apprécier les maigres descentes que déjà il nous faut monter les vitesses et appuyer fortement sur les pédales en surveillant notre souffle (nous oscillons toujours autour des 4 000 mètres).
Nous avons donc le temps d’observer ce paysage de canyons qui laisse peu à peu la place à des collines à l’herbe rase. Le soleil est complètement voilé par d’épais nuages et la température s’en ressent. Froid + vent = perte de motivation. Aussi lorsque nous arrivons au seul village situé entre Atocha et Uyuni pour pique-niquer, la question se pose de continuer. Si nous restons, il nous sera difficile d’arriver à Uyuni demain (et accessoirement de pouvoir voir la finale de la Coupe du Monde aprės-demain) Le froid nous envahit et l’idée de devoir poser la tente dans 10 ou 20 km sans être certains de trouver un endroit à l’abri du vent ne nous enchante guère. Sur la place, l’ėpicière et les quelques personnes présentes s’inquiètent de notre sort et nous conseillent d’aller taper à une porte bleue située à l’angle. Nous comprenons que c’est la maison du Maire et allons donc à sa rencontre. C’est sa fille, Ruth, qui nous ouvre . Lorsqu’elle s’apercevra que nous sommes à vélo elle prendra un trousseau de clefs pour nous ouvrir l’école. Apparemment ils ont l’habitude. De nombreux cyclistes y ont dormi depuis quelques années dont trois couples de français.
A l’intérieur de cette petite salle de classe nous discutons un long moment avec Ruth. Nous sommes dans une école qui pratique à la fois le Castillan et le Quechua. Nous en apprenons plus sur la vie locale et l’accueil chaleureux que réserve la population locale aux étrangers. Encore ce soir l’ėpicière couvrira les enfants de friandises et refusera de nous faire payer l’huile d’olive qu’elle mettra dans un contenant plus grand que celui que nous lui proposons, le jugeant trop petit.
La cour d’école est pourvue de cages de foot, l’occasion d’un petit match avant d’aller arpenter les rues de ce petit village fait de maisons de terre au bord duquel déambulent de nombreux lamas.
Ce soir nous nous coucherons avec les poules dans l’objectif de partir demain au lever du soleil et d’accomplir un maximum de kilomètres avant que le vent ne se lève et, peut-être que la neige ne tombe puisqu’elle est annoncée dans les prochains jours.
Brrr … vous restez bien habillés dans la salle de classe, pas de chauffage ? Votre corps s’habitue t il au froid ? Fatigue + altitude + vent ce ne doit pas être simple … heureusement que le facteur humidité ne s’y met pas pour l’instant ! En tous les cas BRAVO encore et encore … Plein de bisous
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Cette progression difficile à cette altitude de 4 00m force le respect. Heureusement il y a des âmes charitables qui veillent sur vous dans ces moments-là. Prenez bien soin de vos organismes et on vous envoie pleins de pensées positives pour les pentes ascendantes. Bigs Bisous
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Les écoles et les personnes qui en détiennent les clés sont pour vous de précieux espaces d’accueil.
Bises.
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Si, el Cordor pasa pero la huminidad y la fraternidad os acompañan.
Un fuerte abrazo y muchos besitos, pajarillos alegres cuidaros mucho.
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Partout il y a des âmes chaleureuses, les boliviens nous le montrent une fois de plus ! La perspective de la neige s’ajoutant au froid et au vent, m’inquiète un peu, comme si cela ne suffisait pas ! Courage, Uyuni se profile à l’horizon, au moins ce sera plat ! Gros bisous à vous 5.
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caminito del indio que junta el valle con las estrellas……..Y el camino lamenta ser el culpable de las distancias…..vieille chanson d’Atahualpa YUPANQUI que je fredonne chaque fois que je vous lis c’est à dire tous les jours .Croyez en vous et à la Pachamaca !!!!!bises. christine
ps Abdon va mieux et se rétablit doucement.
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