En nous levant ce matin après une bonne nuit de sommeil dans ce petit commerce du hameau de Salo, nous n’aurions jamais imaginé être aussi fatigués ce soir.
En arrivant hier, nous avions pourtant vu les lacets qui s’envolaient vers le ciel et « Maps Me » confirmait 10 km de forte montée.
Après avoir échangé avec nos hôtes et les avoir salués nous passons à l’épicerie refaire le plein d’eau puis nous lançons à l’assaut du col.
Pas de temps de rodage ce matin, ça grimpe dès le 1er kilomètre ! Il n’y pratiquement aucun trafic et la route est très large. Alors nous entamons des lacets dans les lacets afin d’essayer d’atténuer la pente qui se fait plus forte à chaque virage. Puis vient le temps de pousser, seul ou à deux, nos vélos bien trop chargés.
Nous laissons Lalie et Esteban marcher devant pendant que Naïa reste confortablement installée dans sa carriole. L’altitude commence à faire son effet et le sentiment de fatigue se fait plus intense à chaque poussée. Nous sommes littéralement couchés sur nos montures afin de les déplacer parfois d’une dizaine de mètres seulement. A chaque virage nous virons vers les extérieurs car certains intérieurs sont hors de nos possibilités physiques (l’un des virages est mesuré à 26 % !).
Nous brûlons nos calories sans pourtant avoir les bénéfices de la distance. Quand nous nous arrêtons à 14h00 pour déjeuner, le compteur indique seulement 10 km (et 700 mètres de dénivelé positif). 10 km… en 5h00 ! Après le physique, le moral en prend un coup ! Seule l’éventualité de faire du stop pour continuer redonnera un peu d’énergie aux enfants qui acquiesceront rapidement d’un pouce en l’air pendant tout le reste du parcours. Le seul problème c’est que, depuis ce matin, il n’y a pratiquement aucun trafic et cela ne s’améliore pas avec la journée qui avance. Quelques 4×4 rentrent d’excursions sur le salar d’Uyuni mais pas grand chose dans notre sens. Nous continuons donc à avancer, toujours au même rythme…
Le col est en vue . Les derniers mètres avalent ce qu’il nous reste d’énergie. Ça y est, nous sommes en haut ! Nous sommes à 4 200 mètres. Nous nous posons quelques instants et pensons déjà qu’il va nous falloir rapidement trouver un lieu de bivouac avant que la nuit tombe lorsque deux 33 tonnes s’annoncent dans la dernière côte. Les pouces se lèvent. Le premier camion continuera sa lente progression mais le second s’arrête et nous propose de nous conduire jusqu’à Atocha. C’est le soulagement général !
Nous chargeons vélos, carriole et sacoches et nous installons à l’avant du camion en compagnie de Desidero et de son fils de 10 ans, Miguel. Les enfants trouveront une place sur le couchage situé derrière les sièges, Desidero nous pose de nombreuses questions sur la France, nous donne également de nombreux conseils sur son pays et nous parle de sa vie de chauffeur routier, une vie de labeur l’amenant à travailler 7 jours/7 mais qui continue à le passionner. Dans sa cabine, des sacs de feuilles de coca et du café qu’il mélange afin de combattre toute envie de dormir.
Quelques kilomètres après être montés dans son camion, l’asphalte s’arrête pour une nouvelle portion de ripio d’une quinzaine de kilomètres dont la majorité en faux plat montant. Il nous aurait encore fallu de nombreuses heures pour en venir à bout.
Une heure et une cinquantaine de kilomètres plus tard nous voici enfin à Atocha. Le soleil s’est couché et il commence à faire froid. Nous remettons tout notre équipage sur les vélos, faisons quelques photos souvenirs avec Desidoro et Miguel puis nous dirigeons vers le centre de cette cité minière où nous trouvons une chambre qui accueillera nos duvets et nos corps endoloris.
Un seul mot : Bravo ! Nous sommes champions du monde de foot et vous champions du monde de vélo !
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Les routiers sont sympas , parait il !!!! la preuve… Bon courage pour la prochaine étape !!!
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Bonjour,
Quel courage! Vraiment!
Chaque coup de pédale est un exploit,
Chaque kilomètre parcouru est une prouesse,
Chaque étape est une performance,
Nous vous envoyons toute l’énergie utile et nécessaire pour aller plus loin encore dans cette aventure à la rencontre des autres…
Nous vous embrassons.
Gérard
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Cc los amigos….
Alors que Figeac résonne sous les klaksons et des cris de liesse, je vous envoie un peu de çette énergie positive pour continuer votre périple qui vous éprouve quelque peu ces jours ci ! ( Même si moi et le foot ce n’est pas la grande passion !)
Prenez soin de vous tous.
Voici déjâ deux mois et demi que vous nous avez réuni pour votre départ, chaque jour je lis vos admirables commentaires et regarde vos magnifiques photos !
Vos sourires et vos bonnes mines sont toujours rassurants, j’ai quelquefois l’impression d’être prés de vous tellement vos récits sont bien décrits mais quand j’essaie de monter sur un vélo, je sais que vous êtes des champions…..de vrais champions !
Belle poursuite …bolivienne.
Des bisous chargés de cette »petite folie » footballistique !
F.
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Que dire, ce récit témoigne encore des épreuves qui se dressent devant vous sans jamais atteindre votre enthousiasme, et nous sommes champions du monde. Oui champions du monde, la France, 20 ans après, un tuilage parfait, la transmission du savoir, Didier et tous ses joueurs. La vie est belle en cet instant, go Vélovefamily. Bigs Bisous
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Coucou, Est ce que les enfants mangent aussi des feuilles de coca, avec ou sans café? Comme Miguel par exemple? Bonne route jusqu’au salar et contente que vous ayez trouvé une solution !
Bises
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God bless Desidoro and his likes!
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Ce que vous faites est incroyable. C’est une histoire d’étoile qui brille. Celle des bleus qui vient de rejoindre leurs maillots et la votre qui veille sur vous chaque jour. Qu’elle continue de vous éclairer et de vous permettre d’avancer encore…
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Vive les Bleus ! Bravo aux Bleus ! Il y a eu un bon match, les croates ont bien joué. La France a gagné la coupe du monde ! On est Champion du monde ! France 4 Croatie 2, Didier Deschamp est le seul à avoir gagné deux coupes du monde en 98 en tant que joueur et en 2018 en tant entraineur. Bravo à la famille Caudrillier du tour du monde que vous nous faites vivre et vibré au quotidien. L’avion des Bleus est arrivé à 17h à Roissy, et nous vos amis chaque jour nous attendons vos nouvelles tous les jours.
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Quand dehors les klaxons s’egosillaient, que les cris de joie trouaient le calme de nos campagnes, et que le drapeau tricolore était à l’honneur à l’entrée de maisons ou sur les voitures … j’ai pensé que tout le monde devait suivre la « velovefamily » … on peut rêver … mais en tous les cas c’est ce que j’aurai fait en ayant de vos nouvelles … super VIVE VOUS ! Comment mettre un émoicones en commentaire ? En tous les cas je mets un grand sourire, big bisous !
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