La météo des prochains jours prévoit 3 à 4 jours de ciel nuageux au dessus du Salar d’Uyuni. Une raison de plus pour prendre le temps de s’y rendre, car quitte à avoir fait tous ces kilomètres, autant bénéficier d’un beau ciel bleu.
Nous partons donc ce matin vers l’inconnu , avec une légitime inquiétude. Nous faisons des provisions de nourriture et d’eau pour plusieurs jours, remplissons le réservoir du réchaud puis nous élançons.
Après 5 kilomètres sur la route principale pour quitter la ville, un chemin de terre sur la gauche indique « Atocha – Uyuni ». Nous allons donc commencer avec du ripio, cette terre battue sur laquelle nous sommes peu à l’aise avec tout notre chargement. La quasi-totalité du parcours entre Uyuni et Tupiza est indiquée comme asphaltée sauf quelques tronçons (dont l’arrivée sur Tupiza) qui devraient l’être d’ici fin 2018.
La beauté des paysages, de grands canyons ocres abritant de somptueuses sculptures naturelles façonnées par l’érosion, permet d’atténuer un peu la difficulté du parcours . Non seulement c’est de la terre, mais cela grimpe énormément par moments.
Sur une portion de plus d’un kilomètre à 20 % nous nous retrouvons à jouer un ballet familial dans lequel les enfants sont les éclaireurs à l’avant, pendant que les adultes poussent un vélo sur une centaine de mètres avant de redescendre chercher l’autre… et ainsi de suite.
Nous avons fait à peine 12 km lorsque nous arrivons à un premier col. Il est 13h30, nous décidons de pique-niquer sur cette esplanade s’ouvrant sur « le chemin du Monde ». C’est superbe !
Sur une partie plus roulante, une pierre vient taper contre la patte de dėrailleur du Pino blanc. Nous l’allégeons de tout son équipement afin d’essayer de la remettre d’aplomb puis rechargeons le matériel. Forcément, ça prend du temps !
Au bout d’une dizaine de kilomètres nous retrouvons avec grand plaisir la douceur de l’asphalte. La pente est toujours largement ascendante mais, au moins, nous n’avons plus à chercher la portion de piste la plus roulante et la moins accidentée.
Un hameau est en vue, le seul d’ici Atocha situé encore à près de 80 km. Il commence à être tard, la luminosité baisse, nous décidons de nous y arrêter bien fatigués par les efforts du jour. Nous sommes accueillis par un barrage qui empêche l’accès au hameau pour les voitures et les camions. Les vélos, eux, sont chaleureusement applaudis par les manifestants ! Des dizaines de personnes protestent pour avoir participé à la réalisation de la nouvelle route… sans avoir été payées ! Nous leur adressons tout de même nos remerciements (bien qu’au fond de nous, et même si cette nouvelle route nous a facilité les choses, nous ne sommes pas certains que ce soit une bonne chose car bientôt le flux de 4×4 s’intensifiera pour aller vers le salar dans des allers-retours quotidiens) puis poursuivons jusqu’au hameau au sein duquel trône une épicerie qui semble bien animée. Valérie demande si l’une des personnes connaîtrait un lieu couvert disponible pour y mettre nos tapis de sol et duvets . Très rapidement une cliente nous propose de la suivre. Un garage qui sert également de boutique nous est proposé pour la nuit. C’est parfait car il est annoncé encore – 4° cette nuit . Nous sommes à 3 300 mètres d’altitude…
Une bonne plâtrée de pâtes et nous plongeons dans nos duvets, repus par cette journée difficile mais avec des paysages magnifiques.
C’est vraiment MAGNIFIQUE … les paysages vierges, propres, lumineux … « seuls au monde » … et un lama surpris surgit … Encore de grands et beaux efforts mais bien récompensés, par un accueil bien chaleureux qui vous permet de vous reposer ! Je suis fière de vous … BRAVO … C’est rare que je m’inquiète mais là … j’avoue… un peu quand même !
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Partagé entre l’insolente beauté des paysages et leur voracité qui absorbe toute votre énergie, on se rassure devant vos sourires toujours apaisants. 3 300m c’est déjà un exploit en vélo… Prenez soin de vous. Bigs Bisous
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Quelle dure journée et quel courage ! Un grand bravo petits et grands 😘
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Moi aussi, je me demandais ce qu’il advenait de vous sur cette route, qui n’en est pas une… Quel courage et quelle détermination, mais que la récompense est belle ! Comme l’on dit, « ça se mérite » et vous le méritez bien. Quel plaisir de revoir ces paysages boliviens que j’aime tant ! Certes l’asphalte apporte un confort mais, même les photos y perdent en couleur et en beauté. Eternelle question, comment trouver le bon équilibre entre la modernité (nécessaire ?) et l’authenticité à préserver ? Vos mines dorées n’auront bientôt plus rien à envier à celles de vos hôtes.
Bon courage, au bout est la récompense ! Gros bisous
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Vous -3 ° et nous + 33° depuis des jours et des jours ….
les paysages sont magnifiques , merci pour les belles photos.
Vous êtes au calme 😊 la France est en liesse et la joie s’exprime partout …Champion du monde ,
vous l’êtes aussi a votre façon 😉
Bonne continuation , bises du lot
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