4 Juillet : Azul Pampa – Abra Pampa : 56 km (2 386 km)

L’eau mise dans les bidons s’est transformée en glaçons en moins d’un quart d’heure. Les « Payasos » qui ont voulu dormir dans leur van sur le parking de l’école ont vu des stalagtites pousser au dessus de leur couchage pendant la nuit. Nous avons bien fait de ne pas dormir dehors…

Les premiers élèves devant prendre possession de leur salle de classe à 8h30, nous sommes prêts à partir dès 8h00. Seul problème, si la lumière de l’astre solaire éclaire déjà la vallée, ses rayons ne sont pas encore sortis de la cime des montagnes qui nous cernent. Le thermomètre flirte avec les – 6° lorsque nous saluons les payasos et donnons les premiers coups de pédales. Les pourcentages de la pente sont très rapidement élevés, ce qui ne laisse pas de temps de rodage. Nous avançons donc très lentement et nous avons tous bien froid. Naïa et Esteban partiront dans des crises de larmes qui nous feront  culpabiliser de les exposer à de telles situations. Mais nous savons que cela va rapidement aller mieux, dès que les premiers rayons du soleil nous atteindront. Le froid se sera transformé en souvenir.

Effecfivement, lorsque nous arrivons sur le plateau, au bout de 5 km de montée, nous commençons l’effeuillage. Les couches de vêtements rejoignent progressivement la carriole ou les filets positionnés sur les sacs arrières.

Si le vent est toujours présent et toujours de face, il n’est pas encore très fort. C’est le privilège du départ matinal car nous savons qu’il s’intensifiera à la mi-journée.

Nous ne tardons pas à apercevoir de nombreux troupeaux de vigognes et de lamas, ce qui a pour effet de redonner de l’éclat dans les yeux des enfants.

Le col est à 25 km du départ, nous l’atteignons vers 13h00,  fiers d’avoir atteint 3 780 mètres à la force de nos mollets  Nous en profitons pour faire quelques photos.

Nous entamons la descente mais le vent nous gachera, en partie, ce plaisir car il nous faut continuer à pédaler pour avancer. Pour la première fois depuis près d’une centaine de kilomètres le compteur affiche une vitesse à deux chiffres, ce qui limite la déception de ne pas pouvoir s’envoler en roue libre.

Il est 14h30 et nous n’avons pas encore déjeuné mais nous poursuivons encore quelques kilomètres car nous savons que d’immenses dunes de sable se situent non loin de notre parcours. 2 km de chemin de terre et 500 mètres à pied plus loin, nous pique-niquons au pied des dunes avant de nous lancer dans des montées lentes (les pentes sont raides et le souffle est court, nous sommes encore à 3 500 mètres) mais les descentes extrêmement rapides que ce soit à pas de géant ou en roulé-boulé. Les enfants sont à fond ! Esteban serait bien allé jusqu’au sommet pour allonger le plaisir. Comme quoi, malgré la fatigue générale il reste encore un peu d’énergie…

Nous puiserons dans nos réserves pour rejoindre la route principale et effectuer les 8 km qui nous séparent d’Abra Pampa.

Nous nous dirigeons vers la place centrale et un cyclovoyageur argentin vient à notre rencontre. Nous discutons avec lui  Il nous indique qu’il a trouvé un bon plan pour le logement. Effectivement 300 pesos (environ 8 Euros) la chambre, ça sent les prix boliviens ! C’est rudimentaire mais ça ira très bien pour ce soir.

Il nous reste 72 km pour rejoindre La Quiaca. Le vent est annoncé, comme aujourd’hui, à partir de midi. Arriverons-nous à rejoindre La Quiaca en un jour (ce qui implique de se lever tôt à nouveau) ou prendrons-nous deux jours pour y aller (sans ville entre les deux)? . L’heure est à la réflexion…

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12 commentaires pour 4 Juillet : Azul Pampa – Abra Pampa : 56 km (2 386 km)

  1. Maminou dit :

    Wahou ce décalage entre le froid que l’on ressent dans votre description, et ces belles dunes avec Naïa en manche courte ! Par contre dans le grand froid Pedro a toujours les mollets à l’air … ça c’est un vrai mystère hé hé ! Encore de magnifiques photos … Gros bisous on vous aime !!

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  2. alice ferreira dit :

    Des mollets en béton ça n a jamais froid ? N’est ce pas !!!!!! RRRhhoo lala moins 6 degrés en effet on voit bien la glace sur le mur le long de la route ….
    Allez bonne continuation plein de bisous a vous !!

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  3. jef46 dit :

    -6 et Pedro en short 🤔 moi pas tout comprendre 😜 courage les enfants, vous êtes montés plus haut que le sommet des Pyrénées françaises le plus haut ( le Vignemale 3 298m)! Les photos sur le sable réchauffent vos lecteurs et celle en haut à droite attendrissante 😉 Go Vélovefamily. Bigs Bisous

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  4. maya 46 dit :

    Hello la velovefamily pendant que vous pédalez, ici les fans zones fleurissent et ça tourne à la bière…mais je préfère votre histoire et je suis en admiration devant les effort consentis par vos enfants. Mes amitiés.
    Sylvie l’Happy-cultrice de boissor.

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  5. Raymonde Garcia dit :

    Christophe et son short ! tout le monde en parle (Quelle température faut-il donc pour qu’il couvre ses mollets ? mais effectivement, il n’a peut-être pas de pantalon…). Toujours aussi admirative devant le courage de tous ! Les dunes de sable font retrouver le sourire aux enfants ainsi que les vigognes (mes préférées) et autres lamas…
    Le suspens est entier, 1 jour ou 2 pour rejoindre la frontière ? je dirais bien : ça dépendra du vent ! Attendons ce soir pour que le mystère soit levé !
    Je me projette tellement avec vous que j’ai hâte de découvrir quelle route vous allez prendre après la frontière… la 14 puis la 21 qui mène à Uyuni ?
    Grosses bises à tous

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  6. DEMBLANS Jos dit :

    Coucou la petite famille,
    Quel courage vous avez ! je suis admirative moi qui suis rebutée par les petites collines de notre Lomagne j’avoue que je reste baba devant tant de persévérance. Merci pour vos récits et ces belles photos. bises à tous les 5 et bonne continuation vers la Bolivie

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  7. f.vandermesse dit :

    Quel contraste entre le froid du matin et les glissades sur la pente des dunes.
    Notre chaleureuse amitié vous accompagne .
    La Bolivie approche.

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  8. Jacqueline Rouaux alias Maleine dit :

    Avec Françoise nous prenons un réel plaisir à vous rejoindre depuis la Côte Basque.
    Amitiés à chacun de vous cinq.
    Bises

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  9. Karine dit :

    Ça fait longtemps que je le dis. Cette question de short est un vrai mystère !

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  10. Loulou et Maguy Moretti dit :

    La question du short est effectivement importante.
    Nous repartons demain matin mais à notre retour je fouillerai dans les épisodes précédents : il me semble avoir vu notre Christophe avec un pantalon dans une école.
    A suivre ! en attendant gros bisous à vous, ne changez rien.

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