Comment avez-vous calculé le budget du voyage sur 1 an? + Quel budget par jour pour les repas (si ce n’est pas indiscret) ?
Pas de tabou sur ce point bien que nous n’ayons pas de calcul précis. Nous pensons qu’en moyenne nous devrions dépenser environ 1 000 Euros par mois. Notre parcours passe quasi-exclusivement par des pays dont le taux de change est bien plus faible que celui de la zone Euro. Il y a des pays où nous dépenserons un peu plus et d’autres un peu moins. L’Argentine, pays dans lequel nous serons restés quasiment deux mois, doit se situer dans le top 3 des pays les plus chers que nous allons traverser (après l’Espagne et le Costa-Rica) et pourtant pour donner un ordre d’idées :
– une nuit en cabaña (petit appartement tout équipé, choix souvent fait pour pouvoir cuisiner par nous mêmes ) ou en hôtel nous aura coûté, par nuit pour 5, entre 700 et 1 500 pesos (entre 20 et 43 Euros) en sachant que nous avons majoritairement campé ou été hébergés.
– un repas pour 5 au resto entre 350 et 700 pesos, boissons incluses (entre 10 et 20 Euros). Lorsque nous y allons, nous commandons seulement 3 ou 4 plats que nous partageons, en sachant que cela suffit amplement car les assiettes sont très copieuses. Pour le repas de midi, le plus souvent nous pique-niquons : pain, fromage, saucisse, jambon, chips et depuis quelques semaines pas mal de légumes et de fruits. Le ravitaillement dans les « kioskos », épiceries locales, nous revient entre 200 et 300 pesos avec quelques boissons (entre 6 et 9 Euros). Le soir, un paquet de pâtes (20 pesos, 60 centimes d’Euros) et quelques avocats/tomates en entrée ainsi que quelques laitages en dessert (ce qui semble le plus cher, entre 1 et 2 Euros par yaourt).
Nous n’hésitons donc pas à nous faire plaisir de temps en temps. Un petit resto ou une bonne glace (elles sont délicieuses par ici). Lalie fait une cure de Menta/Granizada (Menthe/Chocolat 500 grammes) , qu’elle partage avec ses parents… on vous rassure, coûte 80 pesos (2,30 Euros).
Pour le reste, un plein de 0,5 litre d’essence par semaine pour le réchaud (10 pesos mais le plus souvent il nous est offert), quelques produits d’hygiène, dont les couches pour Naïa, quelques entrées payantes dans les musées et comme nous ne pouvons pas acheter grand chose comme souvenirs, en raison de notre mode de locomotion, c’est à peu près tout.
Qu’avez vous en réserve avec vous ?
Nous avons depuis le départ 3 paquets de nouilles chinoises au fond d’une sacoche au cas où + quelques barres de céréales. Nous essayons surtout de faire attention à l’eau. Pour l’instant, excepté les zones désertiques des grands parcs nous arrivons toujours à trouver au moins un village par jour pour faire le ravitaillement en nourriture. L’eau en Argentine est potable quasiment partout. Ce ne sera plus le cas en Bolivie où il nous faudra utiliser le filtre à eau que nous avons apporté… ou acheter de l’eau en bouteille.
Arrivez-vous à varier les menus ? Les pâtes et le riz, c’est bon, mais tous les jours ou presque, ça peut lasser !
Pour les pique-nique nous (en tout cas les adultes) commençons un peu à saturer des hot-dogs (froids !). Heureusement depuis quelques semaines avec les légumes, les fruits, la charcuterie et le fromage de chèvre nous arrivons à varier plus largement cette pause déjeuner.
Pour le soir, lorsque nous cuisinons sur le réchaud, le plus souvent c’est « pasta party ». Le plus rapide et le plus adapté. 500 grammes de pâtes (ce qui rentre dans notre casserole)..Çà commence à faire un peu court et il nous faudra bientôt penser à faire un deuxième service… ou à acheter une casserole plus grande ! Crème, beurre, fromage, jambon, viande ou sauce tomate peuvent venir agrémenter la cuisson du soir. Pour l’instant personne ne sature et lorsque nous allons au resto, très souvent les enfants (surtout Lalie) commandent… des pâtes ! Lorsque nous disposons d’une cuisine cela nous permet d’élaborer d’autres menus : risotto, riz au four, frites, purée, omelette, crêpes, gâteaux…
Nous aimons également goûter aux plats que proposent les marchands en bord de route. Ici dans le nord de l’Argentine, ils proposent de délicieuses tortitas cuites sur le barbecue et parfois garnies de fromage, jambon, tomate… des paninis à l’Argentine, quoi!
Vous êtes vous renseignés sur le type de faune que vous pourriez croiser?
Les animaux sont une des raisons principales pour faire une pause : lamas, chevaux, chèvres, cochons, oiseaux… leur présence est un vrai spectacle que Naïa se régale d’admirer depuis sa carriole.
Vue d’ici votre aventure a l’air facile est ce vraiment le cas ????
On ne peut pas se plaindre. Pour l’instant, excepté quelques étapes plus difficiles que d’autres, tout va bien. Les enfants sont supers, ils participent pleinement à l’aventure et nous avons rencontré des dizaines de personnes qui ont été formidables avec nous. La fatigue est là par moment, mais nous arrivons quand même à nous octroyer de bonnes nuits de repos.
Quel est le sport national en Argentine qui existe depuis le XVIIe siècle :
Il s’agit du pato ! Ce sport s’effectue à cheval : 2 équipes de 4 joueurs s’affrontent pour amener la balle (le pato) dans le panier adverse. Initialement un canard (pato, en espagnol) se trouvait à l’intérieur de cette balle. Nous n’avons pas eu la chance de voir un match en direct…
Questions pour Lalie et Esteban :
Quels sont vos animaux préférés que vous ayez vus en Argentine ?
– Lalie : Les lamas et les porcelets
– Esteban : Les codors et les lamas.
Quelles drôles de plantes avez vous vues ?
– Ensemble : Nous avons vu des cactus, des petits piquants qui se collent aux roues des vélos, à nos vêtements, des plantes où poussent des tortellinis.
Quel paysage vous a le plus étonné ?
– Lalie : Le paysage du parc d’Ishigualasto et celui du petit village de Purmamarca.
– Esteban : Celui de la montagne aux 7 couleurs.
Dans quels endroits avez vous préféré et détesté dormir ?
– Lalie : J’ai préféré dormir dans le bus d’une famille de voyageurs et détesté aucun.
Esteban : J’ai préféré dormir dans la cabana face a la montagne aux 7 couleurs et détesté aucun.
Quels sont vos plats préférés ? à part les pâtes et les glaces bien sûr !
– Lalie : Empanadas jambon-fromage et les crêpes de papa
Esteban : Hamburger-frites
Qu’est ce qui vous plait le plus dans ce voyage ?
– Ensemble : Le paysage, de voyager avec nos parents, les animaux.
Que trouvez vous de difficile ?
– Lalie : Les grosses montées.
– Esteban : De pédaler.
Les questions de la classe de CE2-CM1 à Lalie :
Comment avez-vous fait pour boire quand l’eau était glacée ?
– Nous avons réchauffé les gourdes au soleil… il a fallu attendre un peu.
Comment fait votre papa Lalie et Estéban, pour ne pas avoir froid aux jambes ?
– Il est un peu fou et très fort.
Vous avez de la chance de voir de beaux paysages. On a vu des photos de cactus, ils ont l’air magnifiques.Quelle quantité d’ eau y a-t-il dans un cactus?
Quelle est la taille minimum et maximum des cactus que vous avez vus ?
– Oui on voit beaucoup de cactus, on aime beaucoup ça, c’est rigolo.
Leur taille minimum était la taille d’un doigt et leur taille maximum celle d’un poteau électrique.Nous avons par contre été surpris de voir que les cactus avaient un tronc creux. Avec ce bois , ils fabriquent beaucoup d’objets.
Est-ce qu’il y a beaucoup de pièces et billets différents en pesos argentins?
– Il n’y a pratiquement pas de pièces mais beaucoup de billets de 5, 10, 20, 50, 100 et 500 pesos.
35 pesos = 1€. Les billets de 5, 10 et 20 pesos ne valent donc que quelques centimes d’euro. Ces petits billets sont souvent très vieux et usés.
A la place de pièces, ils donnent souvent des bonbons pour rendre la monnaie.
Quels dinosaures avez-vous vus au musée ?
– A Ishigualasto on a vu un squelette d’Eoraptor lunensis, un des plus anciens dinosaures connus. Il était assez gros et impressionnant.
Quelle a été la journée la plus dure pour vous ?
– Une journée où il a fait vraiment très froid et le vent soufflait fort. Il a fallu faire 25km pour trouver un endroit pour se réchauffer : un petit aéroport.
Est-ce-que les lamas étaient doux ?
– Ils ne se laissent pas tous caresser mais on en a rencontrés un qui a été élevé au biberon et qui était très affectueux. Il était très doux comme une peluche et s’appelait Antonio.
Dans quel pays allez-vous après l’Argentine ?
– Nous arriverons en Bolivie dans quelques jours et devrions y rester plus d’un mois. Ensuite nous irons au Pérou. Nous y serons encore en septembre quand ce sera la rentrée scolaire pour vous.
Comment avez-vous réparé la roue du vélo, avec des rustines ?
– Papa a enlevé l’épine du pneu avec ses dents et changé la chambre à air en en mettant une neuve. Plus tard il a réparé la chambre à air trouée avec une rustine.
Combien de gens avez-vous rencontrés ?
– Des centaines. Nous en rencontrons chaque jour. Certains nous ont même accueillis chez eux. Nous rencontrons aussi beaucoup d’autres voyageurs.
Est-ce que c’était impressionnant de savoir que des chiens avaient mangé votre repas ?
– Nous n’avons pas trop réalisé. Il y a vraiment beaucoup de chiens en Amérique du Sud. Beaucoup n’ont pas de maison et mangent ce qu’ils trouvent.
Ici dans le nord de l’Argentine ce qu’on trouve rigolo, c’est que beaucoup de gens habillent leurs chiens!
Quel a été votre moment préféré ?
– Je n’ai pas vraiment de moment préféré car tout était super.
J’aime beaucoup rencontrer de nouveaux copains et jouer avec eux.
Avez-vous envie de revoir vos copains et copines ?
– Oui bien sûr c’est ce qui nous manque le plus!
Les questions de la classe de CE1-CE2 de Luzech à Esteban :
Est-ce que tu vas bien ?
– Oui je vais bien.
Est-ce que tu as vu des condors ?
– Oui j’en ai vus beaucoup. Ce sont de grands rapaces noirs qui planent dans le ciel. On n’ en a pas vu de près mais on a regardé sur Internet et on a rigolé car ils sont beaucoup moins beaux de près : ils ont une tête de dindon.
Est-ce que tu as eu peur de quelques animaux?
– Quelques grosses araignées.
Est-ce que l’Argentine te plait ? Pourquoi ?
– Oui ça me plait parce que les gens sont gentils. Je suis content aussi parce que dans tous les villages même tout petits, il y a un terrain de foot.
Est-ce que tu comprends l’espagnol ?
– Un poco! On parle pour se faire des copains et on fait des exercices en Espagnol sur la tablette.
Quelle chose te manque le plus depuis ton départ ?
– Vous mes copains!
Bonus :
Lalie, peux tu calculer le nombre de coups de pédales que tu devrais faire durant cette année de voyage et nous expliquer comment tu t’y es prise ?
– Pour calculer le nombre de coups de pédales que je ferai en 1 an, voilà comment j’ai fait :
1) j’ai calculé combien de fois j’ai appuyé sur la pédale de droite sur 1 km sur une route plate. Résultat : en moyenne 320.
2) comme j’ai 2 pédales on fait 320 x 2 = 640.
3) je sais que nous devrions parcourir environ 10 000 km en tout.
4) J’ai multiplié le nombre de coups de pédales par 10 000.
5) ça fait (à peu près) 6 400 000 coups de pédales. Pas mal, non ?
« quand lama fâché, lama cracher »
Vu vos proximités avec ce bel animal, est-ce vrai ?
Et quand vous serait en Bolivie (je vous suis avec google earth par rapport aux noms de villes que vous citez) passerez vous par: La Higuera, là où fut assassiné Ernesto Guevara de la Serna ?
Qui en son temps, à parcouru en moto son pays pour mettre au service des plus pauvres ses compétences de médecin.
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Merci Lalie, merci Esteban pour la précision des réponses aux questions de vos copains, copines.
Les questions traitées sont variées. Elles nous permettent de découvrir et de mieux connaître des aspects diversifiés de la vie en Argentine. Elles nous précisent aussi les émotions que vous vivez.
Merci à tous: élèves de l’école de Luzech et leurs correspondants argentins.
Merci aux parents.
Bisous à Naïa. Bises à tous.
Françoise.
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Merci beaucoup à toute l’équipe Velove pour prendre de leur énergie si précieuse et de leur temps pour répondre à toutes nos questions.
Votre blog est une machine à rêves. Ils rassurent votre famille proche et donnent à vivre une aventure merveilleuse à tous ceux qui vous lisent.
Nous avons RDV avec notre feuilleton quotidien »Plus belle la vie » 😉 et pas question de louper un épisode. J’adore les bonus.
Vous nous donnez le possible de surmonter toutes nos peurs et tous nos a priori… même les enfants ! alors si nous les pas très courageux nous nous décidions enfin à faire de même (ou presque)
Hamburger et pâtes, il n’y a pas à dire c’est universel !
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Merci à tous, parents et enfants, pour vos réponses qui nous éclairent un peu plus sur cette belle aventure que vous vivez et nous faîtes partager. Une question supplémentaire : trouvez-vous facilement les couches pour Naïa ? en ville, pas de problème, mais dans les villages ? Peut-être aussi, qu’elle n’en a pas besoin de beaucoup, limitant le stock… les couches, c’est pas lourd mais encombrant ! (remarquez, ça peut servir de coussins !)
Si j’ai bien compris, vive les pâtes ! heureusement qu’elles existent ! Continuez à vivre pleinement votre aventure et merci encore.
Grosses bises à tous les 5.
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Bonjour Raymonde! Contre toute attente nous n’avons eu aucune difficulté à trouver des couches, a peu près partout, en petits paquets de 12. Une ou 2 fois on a qd même dû prendre la taille en dessous ou au dessus ;). Tu nous as aussi demandé comment nous faisions pour nous prendre tous les 5 en photo : pas de perche ni de trépied pour le moment dans nos bagages mais la coque de notre téléphone à une petite cale qui nous permet de le poser par terre, sur un mur ou une sacoche et de faire une photo avec le minuteur!
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Merci de prendre de votre temps (si précieux) pour répondre. Que l’Aventure est belle mais dure aussi parfois ! Bon courage. Gros bisous
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A la lecture de ces échanges je constate que le positif est largement répandu parmi vous.
Vous nous prodiguer de l’enthousiasme dont nous profitons allègrement.
Merci pour vos articles et bonne continuation.
Je vous aime.
Michel
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Merci beaucoup Michel ! Tendres bisous de nous 5!
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Impressionnant les calculs de Lalie 🤕 quelle aventure ! Je potasse la Bolivie pour une question plus pertinente 😉 Bigs Bisous
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J’ai encore une question… je peux ???
Comment avez prévu votre cheminement ?
Pourquoi avoir choisi de longer la Cordillère et ses bons dénivelés et ne pas être passé plus à l’est dans les plaines ? Sur quelle base avez vous choisi vos tracés ?
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Bonjour Magali,
Bien sûr que l’on peut encore poser des questions. Au contraire !
L’étude du parcours a donné lieu à de nombreuses soirées d’étude. L’objectif était d’éviter au maximum la pluie (ce qui est pas trop mal pour l’instant car nous n’en avons pas eu) en sachant que la contrepartie en Amérique du Sud était de voyager pendant la saison sèche, donc en hiver… avec le froid.
L’un des rêves de Christophe depuis longtemps est de pédaler sur le Salar d’Uyuni. Puis les enfants voulaient aller à Cuzco pour voir la Machu Pichu. Alors pour passer par ces deux lieux le bord de la cordillère semblait le plus approprié. C’est vrai que la montagne à velo c’est dur… mais qu’est ce que c’est beau ! Il faut juste que l’on essaye de faire des étapes un peu plus courtes pour pouvoir enchaîner. Le seul problème c’est qu’il y a parfois de longues zones sans village… et donc sans toit.
Voilà pour ces précisions.
Merci encore pour tous tes messages.
On t’embrasse
La VeLove Family
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Merci ma curiosité est désormais satisfaite…enfin pour le moment 😉
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J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte. blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir
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Merci pour ce super gentil rigolo parfois, précis toujours et enrichissant rapport ! Que de personnes vous aiment … que ce soit en voyage ou les visiteurs assidus de ce blog … vous récoltez ce que vous semez … y a pas à dire je suis fière de vous ! Bisous
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