Nous déjeunons à l’extérieur ce matin. La température est supportable et nous sommes prêts à nous lancer sur ces grandes lignes droites qui nous attendent. Avant cela, une petite côte nous permet de nous échauffer. Et c’est parti !
Grâce à tous ceux qui nous ont souhaité bon vent, celui-ci a tourné et vient désormais du Sud. Il n’est pas très fort . Rien que le fait de ne plus l’avoir de face est déjà une belle récompense. Le vent du Sud est également signe de rafraîchissement dans les prochains jours. Nous devons donc profiter pleinement de la belle journée que nous avons.
Tout le monde est en forme, ça discute, ça chante et ça fait quelques exercices pratico-pratiques. Lalie vous racontera prochainement combien de coups de pédales elle devrait donner cette année et vous soumettra son raisonnement.
Nous avons déjà franchi la barre des 40 km lorsque nous nous arrêtons pour la pause déjeuner. Nous avions visé le kilomètre 4040 de la « ruta 40 » mais la borne a disparu, comme d’ailleurs celle du 4000ème kilomètre. A croire que cela est aussi convoité que les panneaux de Montcuq !
Nous nous arrêtons à une quinzaine de kilomètres du premier village, dénommé Londres (ça sonne exotique ici !). Nous avons repéré en contre-bas de la route un petit édifice en l’honneur de Gauchito Gil entouré de quelques tables et… d’un four à pain !
Après la Difunta Correa, c’est au tour de Gauchito Gil de nous accueillir. Gauchito Gil est une légende très ancienne qui s’est perpétuée et développée avec le temps. D’après ce que nous en avons compris, il s’agissait d’un bandit de grand chemin qui prenait aux riches pour donner aux pauvres (le Robin des bois Argentin). Un jour, au pied d’un arbre, un policier l’arrête et s’apprête à le tuer. Gauchito Gil lui aurait alors dit qu’en rentrant chez lui, ce policier apprendrait que son fils est gravement malade et qu’il est condamné. Il aurait poursuivi en lui indiquant qu’il pouvait le tuer mais qu’en apprenant la nouvelle lorsqu’il rentrerait, il devait prier pour lui et son fils serait alors guéri. C’est ce qu’il fit, et son fils eu une guérison miraculeuse. Depuis, un peu partout en Argentine, au pied des arbres, on retrouve de petites stèles en l’honneur de Gauchito Gil, coiffées de tissus rouges en référence au bandana que Gauchito Gil portait autour du cou (Renaud se serait-il inspiré de cette légende ?).
C’est donc grâce à Gauchito Gil que nous disposons ce soir de ce lieu de bivouac. Et puisque ceux qui ont aménagé cet espace ont construit un four à pain, c’est l’occasion de le faire fonctionner. Ramassage du bois, coupe de brindilles et allumage… ça chauffe. L’occasion pour Esteban d’apprendre à faire du pain avec de la farine que nous avons au fond du sac de provisions. Et pour une première, c’est plutôt réussi, de petits pains façon « brioches au chocolat » dont toute la famille se délectera en dessert.
Nous rejoignons nos couchages en ayant confirmation d’une habitude des camionneurs: chaque fois qu’ils passent devant une stèle de Gauchito Gil, ils donnent quelques coups de klaxon. Une nuit rythmée nous attend donc…
Ouahhhhhhh quelle superbe journée! Et un bivouac de folie! Un boulanger de terrain et une soirée au feu du four… c’est fou 🙂
Valérie il faudra que tu donne un peu de viande à Pedro….il m’inquiète 🙂 et on attends les formules de Lalie avec impatience. Go Vélovefamily. Bigs Bisous
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Libres et heureux …. !!!! Estéban c est un os de quoi ?? celui que tu nous montres ….
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En ce qui concerne l’os, moi je vote pour un orteil de dinosaure; il en pense quoi Esteban? Biz des bretons…
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En espérant pour vous 5 que ce soir les camionneurs ont été peu nombreux à circuler vers Londres
Dès photos toujours aussi lumineuses.., jusqu’ au cœur du four !
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DES OS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Esteban, tu sauras refaire ce pain à ton retour ? Je désire en goûter ! ! Il sentait bon jusqu’ici ! ! Belle soirée et nouvelle aventure ! !
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Tous ces kilomètres et toujours cette même ferveur illustrée par des sourires éclatants.
Bravo et continuez ainsi à nous prodiguer des leçons de vie.
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Magnifiques ces photos comme d’habitude ! Esteban, moi je parie pour un os de dinosaure ! Lalie, bon courage pour le problème de math en perspective, ça vaut les problèmes de trains ou de robinets ! Bon courage à tous. Bisous
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Et j’oubliais, Naïa: quelle bouille ! quant à vous, vous avez de belles couleurs ! Bisous
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Avec Abel et Maylis, nous avons été explorer votre route et fait quelques kilomètres grâce à Google map … on a donc vu les longues lignes droits qui n’en finissent pas … impossible de repérer un « contre bas » lieu de votre camping insolite … mais impressionnant ! On a aimé aussi les gros os, Esteban à l’air d’un homme de Cro-Magnon… Bisous
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