31 Mai : « Parque d’Ischigualasto » – quelque part dans le « parque de Talampaya » : 42 km (1 100 km)

Cette nuit à l’abri nous a fait du bien et si le vent s’est quelque peu essoufflé, le froid glacial est toujours présent à l’exterieur. Un grand Merci au personnel du Parque d’Ischigualasto d’avoir autorisé cette installation de fortune qui nous permet d’être tous en forme au petit matin.

Romina  a également retrouvé des forces. Nous dejeunons ensemble et apprenons à la connaître. Encore une très belle personne que nous rencontrons sur notre chemin. Une jeune femme pleine de courage qui voit la vie avec un optimisme qu’elle transforme en bonne humeurr contagieuse. Nous pédalerons les 17 premiers kilométres en sa compagnie avant qu’un croisement la fasse partir à droite vers San Agustin et que nous prenions à gauche en direction du parc de Talampaya.

Durant ces premiers kilometres nous apercevrons et croiserons des dizaines de Guanacos, certains restant immobiles au milieu de la route, nous lançant des regards interrogateurs. Nous observons leur démarche chaloupée, leur tête haute portée par un long cou qui leur donne des allures de girafe et leur course dodelinante fidèle à celle des camélidés. Notre départ matinal nous aura sans doute permis d’être les spectateurs de ces majestueux ballets.

Nous quittons Romina avec l’espoir de la retrouver dans quelques jours avec Sebas plus au nord.

La traversée du dernier village avant d’entrer dans le parc nous oblige à calculer les réserves de nourriture et d’eau . En effet, le prochain village est à plus de 90 km (et la prochaine station essence à 120 km, cela voulant donc dire qu’il nous faudra faire avec l’essence de mauvaise qualité qui met à mal notre réchaud pendant au moins encore trois jours). Nous nous renseignons également sur la météo. La pluie est annoncée dans trois jours. Nous devons donc essayer de traverser le parc en deux jours pour ne pas être obligés de rouler mouillés. Autant  faire du vélo lorsqu’il fait froid nous est supportable, grace à notre équipement, autant le démontage et remontage de la tente sous la pluie nous sont très désagréables.

La route s’incline à nouveau et nous atteignons les 1 500 metres d’altitude lorsque nous décidons de trouver un bivouac pour cette nuit. Nous nous éloignons un peu de la route et nous installons dans une plaine sableuse.

Nous montons rapidement le double toit de la tente afin de s’y réfugier pour avaler nos sandwichs du jour. Nous reprenons des forces et décidons d’aller explorer les alentours. Une colline puis une autre… puis une autre… nous nous retrouvons avec un superbe point de vue et quelques beaux exercices de blocks pour les enfants.

De retour au campement, tout le monde se mobilise pour aller chercher pierres, brindilles et bois mort qui nous permettront de faire du feu la nuit venue. Les saucisses crépitent au bout de leurs batons, les yeux brillent à la lueur du feu, la joie de se retrouver ici est évidente. Des cyclovoyageurs avaient diffusé un film (que l’on peut retrouver sur YouTube) qu’ils avaient intitulé « Sales, Libres et Heureux ». Ce soir encore nous partageons ces sensations.

Les garçons se chargeront d’éteindre le feu en soulageant des envies naturelles et tout le monde regagnera son duvet. Il est 20h00, il fait déjà moins un degré dehors…

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10 commentaires pour 31 Mai : « Parque d’Ischigualasto » – quelque part dans le « parque de Talampaya » : 42 km (1 100 km)

  1. alice ferreira dit :

    HA oui quand meme les gants et les bonnets sont sortis….Merci Lalie de m avoir expliqué ce qu est un guanaco….la photo est magnifique !!!

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  2. fvandermesse dit :

    En découvrant les photos… Vous nous rajeunissez…
    Nous nous retrouvons autour des feux de camps de notre jeunesse.
    « Monte flamme légère… feu de camp si chaud si beau »

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  3. jef46 dit :

    Impressionnant le contraste vestimentaire. Cette soirée saucisses grillées au bord du feu devait être géniale, une vraie aventure, sales, isolés et heureux comme vous dites. bigs bisous

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  4. Baban dit :

    Houla-la !! Ce que j’aurais aimé faire un feu de camps avec mes parents 😀😀

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  5. Maurou dit :

    J’espère que vous allez faire un livre de votre voyage au tour du monde je serais la première à vous l’acheter que de belles péripéties . Vos photos sont magnifiques . En tout les cas vous êtes très courageux bises à toute votre famille

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  6. Maminou dit :

    Quand je vois la tête si épanouie, heureuse, des enfants … ils s’adaptent à tout, même Naïa du haut de ses 2 ans … elle aura passé 1/3 de sa vie au grand air … elle qui déjà réclamait toujours à sortir dehors … ça va lui faire drôle de reprendre « la vie classique » ! Super les animaux … wouha Bisous

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  7. Pascal Vidal dit :

    Quel plaisir de vous lire et de suivre votre aventure.felicitations

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  8. Raymonde Garcia dit :

    Quel plaisir renouvelé chaque matin (ou soir) de pouvoir suivre mon feuilleton favori ! Je suis admirative devant le courage de Romina, faire un tel périple seule, chapeau !
    Quelle belle devise « sales, libres et heureux ». Vous remplissez tous les critères, les 2 derniers étant primordiaux!
    Bonne route, à bientôt de vous lire…

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  9. garcia gisèle et martial dit :

    tout simplement chapeau quel courage, quelle belle aventure mais nous, nous sommes ici à l’abri et au chaud, on pense bien à vous. Bisousssss

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  10. Angelilie dit :

    J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte. blog très intéressant. Je reviendrai. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir

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