Duna Verde

Exceptée Lalie qui arrive à s’accomoder avec chaque opportunité de grasse matinée, toute la famille est réveillée bien tôt ce matin. La répétition de ces levers matinaux semble nous avoir conditionnés.

Les prévisions météos étaient justes et les averses se succèdent. Il fait bon être au sec ce matin !

Nous profitons de ce jour de pause pour faire une grosse session de travail scolaire, une bonne lessive (même si la recherche d’une laverie et de ses modalités de fonctionnement ne sont pas des plus simples…) et pour cuisiner de bons petits plats.

Malgré ce temps plus que maussade, les enfants se font une joie d’aller à la piscine et y passent une paire d’heures.

Des jeux, un peu de montage vidéo et du repos pour toute la famille avant de partir à nouveau demain matin… sans doute encore sous la pluie.

Les questions de la classe de Naïa. Merci Maîtresse Julie pour les photos et la vidéo !
Et la vidéo de réponse
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Lido de Venezia – Duna verde : 45 km (total : 1 180 km)

Le camping se réveille doucement, dans le respect mutuel du sommeil des autres. Un petit camping (pas donné tout de même, nous sommes sur la commune de Venise…) mais familial et avec toutes les commodités (même une tour de prises électriques pour que chacun puisse recharger son portable !).

Nous prenons le temps d’échanger avec nos voisins Normands et Occitans puis finissons de ranger nos affaires et partons en direction de l’embarcadère. Pas de visite de Venise aujourd’hui (nous y sommes déjà allés et la partie centrale de la ville n’est pas très « bike friendly ») mais l’objectif de rejoindre Punta Sabbioni,  cette langue de terre que nous allons remonter en direction de Trieste.

Chaque Capitaine a le droit d’accepter, ou non, les vélos et vu la taille des nôtres ce n’est pas gagné mais nous sommes à contre courant de la foule qui arrive ce matin sur l’île alors que nous la quittons et le charme des enfants agit toujours et encore.

Une petite demi-heure de traversée et nous voici de retour sur le continent. Une succession de stations balnéaires bordent le rivage. Nous essayons de rouler côté plage mais tout est privatisé et des transats sont entassés par milliers avec une interdiction de s’en approcher sans laisser-passer. La privatisation et la marchandisation de l’espace public nous rend rebelles et nous bravons les panneaux d’interdiction pour rouler sur la bande goudronnée située en bordure de plage malgré les remontrances de certains propriétaires.

Nous poussons même le culot, entre deux plages privées d’installer notre fameux tapis orange afin de partager notre pique-nique du jour. L’occasion également de tremper les premiers orteils dans cette mer Adriatique.

Les prévisions météorologiques confirment de la pluie pour cette nuit. De nombreux campings situés en périphérie des villes proposent des mobil-homes à des prix intéressants, la saison débutant à peine.

Nous nous installons pour deux nuits, histoire de laisser passer la pluie et de récupérer de cette belle semaine sous tente.

Nous arrivons à profiter de la piscine du camping et participons même à un blind test musical que nous remportons grâce, notamment, à nos deux ados qui degainent très vite sur toutes les chansons récentes.

Après ces dernières longues étapes, un bon lit va être fort apprécié cette nuit !

Avec Didier un sympathique cyclovoyageur de Pau
Vérification et entretien du matériel
Un petit tour de balançoire avant de partir
La place Saint Marc, c’est juste derrière
Contrôle des billets
Une foule immense prête à embarquer de l’autre côté
Lalie et Esteban feront toute l’étape en Pino
Sculptures
sur sable, de véritables œuvres d’art !
Une belle exposition dans la ville de Jesolo
Des plages privées sur des dizaines de kilomètres…
Pause pique-nique
Les pieds dans l’Adriatique
On revient dans les terres pour avancer un peu
Le long des canaux
Vamos a la playa !

Diplôme en poche

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Ca’tiepolo – Lido de Venezia : 79 km (total : 1 135km)

Cette nuit n’a pas été la meilleure de ce premier mois de voyage. En cause : une agitation dans le parc jusque tardivement, des lumières omniprésentes et des chats fouineurs.

Peu importe, nous savons qu’une belle journée nous attend !

Si, sans faire preuve d’un chauvinisme démesuré, la « camargue Italienne » n’a pas tout à fait le même cachet que notre camargue française, il faut reconnaître que le réseau de pistes cyclables qui traverse cette zone marécageuse est bien agréable.

Nous nous arrêtons au bout d’une trentaine de kilomètres dans un petit supermarché afin de pourvoir au ravitaillement puis cherchons un lieu pour se poser. Nous longeons un bois pendant plusieurs centaines de mètres et nous posons à  l’une de ses entrées. Rapidement nous sommes intrigués par le ballet de voitures qui s’arrêtent à notre niveau, attendent, klaxonnent pour certaines, reklaxonnent pour d’autres comme si elles attendaient une apparition venue du bois. Certains automobilistes quittent brièvement leur véhicule pour rentrer dans le bois en passant à côté de notre tapis de pique-nique, parfois avec un billet à la main. Deux hypothèses sont alors plausibles, soit nous nous trouvons sur un lieu de passe, soit nous avons posé nos vélos sur une zone de deal. Vu la vitesse à laquelle ressortent les « clients » nous optons plutôt pour la seconde et nous hâtons, nous mêmes de finir ce déjeuner afin de quitter ce lieu assez spécifique.

La circulation s’intensifie mais les pistes cyclables sont toujours là pour rejoindre Choggia, lieu d’embarquement des bateaux pour les îles de Venise. Nous hésitons à nous arrêter là pour la nuit mais les prévisions météorologiques prévoient une semaine de pluie à partir d’après-demain.

Il est 16h30 et nous prenons la décision d’embarquer !

Première étape, l’île de Pallestrina. 25 minutes de vaporreto et nous y sommes. Nous remontons alors toute l’île à vélo sur ses 8 kilomètres de long (et quelques centaines de mètres de large !).

Arrivés au Nord de l’Île nous attendons un petit ferry pour 7 minutes de traversée jusqu’à l’île du Lido.

11 km de remontée avec des paysages sublimes. Vue sur les plages d’un côté et vue sur Venise de l’autre. Plus que jamais, nous avons conscience de la chance que nous avons de vivre une telle expérience et de la vivre tous ensemble. Nous en prenons plein les yeux.

Le camping sauvage est interdit sur l’île et nous ne souhaitons pas nous brouiller avec les autorités locales. Nous avons repéré qu’il y a un petit camping tout au Nord de l’île. Nous le rejoignons (tard !) et y rencontrons plusieurs français à vélo. Un couple que nous avions croisé à Ferrara (et qui nous invite à prendre l’apéro) et trois jeunes retraités partis de Briançon il y a 8 jours ! (et qui nous invitent à prendre l’apéro). Une soirée conviviale donc !

Le réseau cyclable du delta du Pô
Un peu de solidarité avec les jeunes cyclistes lorsque ça monte trop
Nos montures et notre chargement intriguent
Une des dernières traversées du Pô
Une faune toujours très présente
Les pistes cyclables traversent les zones marécageuses
Toujours autant de plaisir à prendre le temps de discuter
L’installation de notre pique-nique…. avant le ballet des consommateurs !
De nombreuses fontaines sont disponibles dans les villages
Naïa a toujours plaisir à donner un coup de main
Arrivée à Chioggia
Embarquement sur le premier bateau
Piste cyclable le long de l’île de Pellestrina
Un décor typique
Ça doit s’appeler le kiff
Rencontre avec trois de nos sympathiques voisins de tentes
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Ruina -Ca’Tiepolo : 71 km (total : 1 056 km)

9h00, nous sommes prêts à partir. Ça y est nous avons pris le rythme, en sachant que nous avons un timing quasi-incompressible d’1h30 entre le moment où nous enclenchons la musique du matin destinée à réveiller toute la troupe et les premiers tours de roues. Réveiller les enfants x3 (avec souvent plusieurs tentatives), pliage des tapis de sol x5, pliage des duvets x5, pliage des draps de soie x5, pliage des tentes x2, petit-déjeuner collectif et remise en place des sacoches + tartinage à la crème solaire de l’ensemble du peloton.

15 km après le départ, nous fêtons nos 1000 premiers kilometres, l’occasion de congratulations réciproques et d’une petite photo souvenir.

Nous poursuivons sur notre piste cyclable située en hauteur et de laquelle nous surplombons le Pô d’un côté et les plaines rurales de l’autre. Il commence à faire chaud, très chaud même. C’est certainement la bonne période pour emprunter ce circuit car en plein été cela doit taper dur !

Au bout d’une trentaine de kilomètres nous décidons de nous arrêter déguster une boisson fraîche. Un centre social héberge un bar. Nous rejoignons les nombreux Italiens qui s’y trouvent dans une belle ambiance festive. De nombreux VTTistes sont également présents. Ils viennent de participer à une randonnée à VTT et se retrouvent pour boire un coup ou manger un morceau. Nous sympathisons avec certains d’entre eux, leur offrons des petits vélos et l’un des organisateurs, Luca, remet 3 beaux t-shirts de la manifestation du jour aux enfants. Sympa !

Encore quelques kilomètres avant la pause pique-nique pour laquelle nous arrivons enfin à trouver un lieu ombragé. Il est prêt de 15h00, les estomacs crient famines !

Les téléphones n’ont bientôt plus d’énergie et les batteries externes sont, également, vite déchargées. Nous allions donc l’utile à l’agréable en allant prendre notre dessert dans une gelateria dans laquelle nous obtenons l’autorisation de brancher notre matériel sur les prises locales, tout en dégustant leurs bonnes glaces artisanales et en jouant aux cartes.

La fin d’après-midi arrive, il fait moins chaud et avec ce temps de recharge nous pouvons tenir au moins 24 heures supplémentaires. Nous poursuivons sur une vingtaine de kilomètres et pénétrons dans le parc naturel du delta du Pô, ce que les Italiens rencontrés ces derniers jours nomment « la camargue Italienne ». Impossible de bivouaquer où l’on veut mais de petites villes sont situées dans ce parc. Nous arpentons les rues de la première d’entre elles et trouvons un parc municipal qui fera la joie des enfants. Nous installons discrètement les tentes et partageons le repas.

Demain, traversée donc de cette « camargue Italienne » et cap sur Chioggia, aux portes de Venise.

Finalisation du rangement matinal
Encore de belles discussions
Partage de la route avec des cavaliers
Un petit coup de main aux cyclistes en galère
La réparation est terminée, nous allons pouvoir repartir
Force rouge
1 000 km
Grazie Mille, luca per le t-hirts !
Bienvenue dans le parc du delta du Pô
Force bleu et rose
Une tyrolienne à 5 mètres des tentes !
On est repérés !

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Sermide – Ruina : 71 km (total : 985 km)

Nous nous levons tôt ce matin au sein de ce petit paradis au bord du Pô. Des perturbations météorologiques sont à nouveau prévues d’ici 4 ou 5 jours et l’objectif est de traverser les îles de Venise avec le beau temps. Il nous faut donc essayer d’avancer aujourd’hui.

La journée commence dangereusement. Le joint de la bouteille d’essence du réchaud s’est dilaté et en pompant pour augmenter la pression, un jet d’essence va rejoindre le cœur du réchaud déjà allumé. La bouteille s’enflamme créant un beau brasier. Heureusement nous avons toujours un vieux chiffon près du réchaud. Nous le mouillons et le jetons sur les flammes qui s’étouffent. Bon, nous nous passerons de thé ce matin et en sommes quittes pour une belle frayeur.

Après analyse des dégâts, le joint ne fait plus son travail et le réchaud est donc inutilisable en l’état. Il nous faudra trouver une solution.

Le trajet du jour nous fait bifurquer vers le Sud pour rejoindre Ferrara que nous atteignons après un beau trajet le long d’un canal ombragé. C’est la première journée au cours de laquelle nous avons vraiment chaud et nous apprécions cette fraîcheur bienvenue. Heureusement, aucun d’entre nous n’est allergique au pollen car nous roulons pendant plusieurs kilomètres sur un lit blanc de ces poussières naturelles.

Nous traversons le corridor écologique de Burana qui nous amène délicatement au cœur de Ferrara. Une des zones commerciales abrite un Décathlon. Peut-être auront-ils de quoi réparer notre réchaud ? C’est raté mais nous en profitons toute de même pour faire changer le câble du frein arrière du vélo simple qui semble avoir souffert de l’humidité et qui ne fonctionne plus de manière optimale. Pas de réchaud multicombustibles ici mais des bouteilles de gaz qui iront bien avec le petit bec du bleuet que nous avions apporté en secours dans nos bagages.

Nous restons plusieurs heures au sein de Ferrara. Une ville peu connue et pourtant de toute beauté. Des sites historiques nombreux, une place centrale magnifique et de nombreuses animations en cette belle journée de printemps. Nous nous arrêtons tous les cent mètres tantôt pour assister à une compétition de danses locales, tantôt pour assister à un spectacle de rue ou encore… pour déguster une glace !

Les jambes commencent à fatiguer mais nous savons que nous devons poursuivre encore un peu en soirée si nous ne voulons pas avoir trop de kilomètres à faire demain. Nous roulons une petite heure supplémentaire et nous posons près de l’église d’un village situé à quelques encablures du Pô. Toute la tribu commence à être bien fatiguée par ces longues étapes mais est impatiente d’atteindre la côte adriatique que nous devrions apercevoir demain. Pour terminer cette nouvelle belle journée, nous regardons un film en plein air !

Vraiment sympa comme lieu de bivouac
La piste cyclable continue sa progression le long du Pô
Toujours de belles surprises le long de cette Euro Vélo 8
Oh une statue !
L’énergie est toujours là
Nouvelle traversée du Pô sur un pont réservé aux cyclistes
Entrée dans le corridor écologique de Burana
Il neige du pollen
Une belle ambiance
Merci Décath !
Spectacle de rue à Ferrara
Une des vues de la place centrale de Ferrara
Compétition de danses avec lancers de drapeaux
Encore une belle vue de Ferrara avec les douves du château central
Ce centre ville est vraiment magnifique surtout avec ce beau temps
Il reste toujours un peu d’énergie le soir pour jouer
Notre petit campement du soir
Cinéma en plein air

Bonus : Quelques éléments techniques suite à vos questions :

Notre poche à eau de chez Ortlieb. Elle a près de 25 ans et est toujours aussi utile !
Nos tentes ultralight MT 900 (3 places) de chez Décathlon.
Les applications les plus utilisees :

– l’appli eurovelo qui donne la liste des tracés de toutes les Eurovelos, pays par pays.

– Park4night : plutôt pour les camping-car et vans mais appli collaborative très sympa pour indiquer de bons spots de bivouac ou des points d’eau

– bikemap : utilisé occasionnellement, en complément

– Geovelo, très facile à utiliser et propose souvent les meilleurs itinéraires mais il faut de la connexion pour l’utilisation gratuite

– Osmand : notre application historique. Nous avions téléchargé toutes les cartes au lancement de cette application au moment où elles étaient gratuites. Maintenant, c’est devenu payant comme son grand concurrent « Komoot ». Attention, bien regarder les fonds de cartes car ces deux applications proposent parfois des itinéraires très « hors pistes »!

– Komoot  : beaucoup de cyclovoyageurs que nous avons rencontré cette année utilisent cette application que nous utilisons également lorsque nous avons une connexion pour comparer les propositions d’itinéraires.

Pour cette traversée d’Italie, notamment sur la première partie, il valait mieux avoir une carte papier ou une application car les panneaux étaient plutôt rares, ce n’est plus le cas depuis Cremona.

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Bogoforte – Sermide : 61 km (total : 914 km)

Le réveil se fait en douceur. Les rayons du soleil viennent lécher  délicatement le double toit de la tente tandis que quelques hennissements se font entendre.

Nous saluons les professionnels qui entretiennent les box puis rejoignons la veloroute toute proche. Lalie et Esteban ne lâchent plus les tandems et les piloteront une grande partie de la journée. Grâce à un petit MP3, ils voyagent en musique. La playlist est variée et se complète au fur et à mesure de notre avancée. Une chanson revient en boucle depuis plusieurs jours. Nous l’avons entendue, pour la première fois vers Turin et elle est désormais devenue notre « hymne » de traversée de l’Italie. La voici, elle nous permet de continuer à apprendre quelques mots d’Italien (de base et humoristique !) et contient un refrain facile à retenir :

Nous avançons bien et nous offrons une longue pause méridienne dans un petit parc où nous partageons le pique-nique du jour. Nous avons, le plus souvent, une journée de denrées avec nous. De quoi composer le déjeuner et le dîner au cas où nous traverserions des zones peu achalandées.

Encore de belles couleurs sur la route avec notamment des champs de coquelicots de toute beauté. Nos peaux commencent également à prendre des couleurs et nous nous « tartinons » plusieurs fois par jour pour limiter les coups de soleil d’un astre désormais bien présent.

L’application collaborative Park4Night, généralement destinée aux voyageurs en camping-car ou en van, nous est parfois utile pour visualiser les points d’eau ou pour trouver de beaux lieux de bivouac, comme ce soir. A l’entrée de la petite ville de Sermide, juste à côté du port et au sein d’un beau parc arboré, il est possible de s’arrêter pour la nuit. C’est ce que nous faisons après avoir demandé l’autorisation aux responsables du centre nautique. Pas de problème, ils nous ouvrent également des toilettes et un point d’eau. C’est parfait ! Une équipe monte les tentes et prépare les couchages pendant qu’une autre va chercher le ravitaillement pour demain.

De quoi passer à nouveau une belle soirée le long de ce Pô, qui prend sa source au mont Viso et dont nous allons d’ici quelques jours découvrir l’embouchure.

Plusieurs Italiens attirés par cette drôle de famille qui voyage sur de drôles de vélos viennent échanger très sympathiquement avec nous. Nous distribuons des petits vélos en fil chenille et nous retrouvons très vite avec une bouteille de vin et une brioche dont la forme n’est pas sans nous rappeler la pogne de Saint Donat et notamment l’excellentissime de la maison Ronjat !

Dernières minutes de sommeil…
Esteban-Lalie
Lalie-Esteban
A 365 km de la source du Pô et plus qu’à 161 de Venise
Un Po, beaucoup, à la folie…
Trois beaux coquelicots
Sur la route, on prend le temps de discuter avec les autres cyclistes
De belles lumières
Et soudain Esteban a rêvé d’un bon plat de pâtes
Nouvelle combinaison du jour, ça fonctionne !
Promenons nous dans les champs
Encore une belle rencontre, Merci !
La vue que nous avons à quelques mètres des tentes

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Pomponesco – Bogoforte : 55 km (total : 853 km)

Nous étions bien dans notre petite cabane en bois au bord du Pô. Il nous faut reprendre la route vers l’Adriatique que nous devrions atteindre dans 4 ou 5 jours. Nous rangeons, nettoyons et partons donc rejoindre notre grande piste cyclable.

Au bout d’une vingtaine de kilomètres nous rencontrons des cyclistes qui nous informent que le pont situé quelques kilomètres plus loin est en travaux et infranchissable, même à bicyclette. Il nous faut donc revenir en arrière sur plusieurs kilomètres et entamer un détour qui nous rajoutera une quinzaine de kilomètres. C’est pas bon pour le moral des troupes alors, pour la pause déjeuner, nous nous autorisons une halte dans une pizzeria (on est en Italie et on se doit de goûter les spécialités nationales !). Nos ventres affamés sont très vite repus et nous n’arrivons pas au bout des pizzas commandées. Un carton et cela nous fera également le repas du soir..

Lorsque nous rejoignons un village nous tentons parfois de revenir sur la piste cyclable par du hors piste mais cela s’avère bien souvent un mauvais choix et le temps x l’énergie passés sur ces chemins cabossés ou très enherbés n’aboutissent pas à des résultats très positifs.

Une fois sur la piste cyclable (qui alterne souvent avec des routes partagées avec les véhicules mais avec une très faible affluence), nous poursuivons notre observation des éléments qui nous entourent. De nouvelles fleurs, des maisons de pêcheurs installées sur de grandes barques, des dizaines d’oiseaux très différents.

Arrivés à Bogoforte, le peloton est unanimement d’accord pour essayer de trouver un lieu à proximité afin d’y passer la nuit.

Des locaux nous conseillent une zone mais elle située proche d’un pont d’autoroute et semble servir de toilettes locales. Nous poursuivons donc quelques kilomètres et observons en contre-bas de la piste une vaste propriété. Nous demandons à la personne présente si nous pourrions planter la tente. Il s’agit du jardinier qui appelle le propriétaire… qui nous donne son accord.

Nous voilà donc installés… sur un parcours de saut d’obstacles. Un beau parcours constitué d’obstacles naturels et d’une pelouse accueillante.

La propriétaire viendra à notre rencontre, un peu plus tard, afin de s’enquérir d’éventuels besoins de notre part, très sympa !

Nous observons alors les chevaux qui sortent de l’écurie pour rejoindre le manège attenant. Un beau spectacle pour petits et grands.

Quand rien n’est prévu.. tout est possible !

Notre dortoir éphémère
De belles demeures…souvent en ruine
Esteban s’essaye au contournement de flaques en pino
Un beau spectateur
C’est bien vert !
La pizza italiana !
Parfois de belles lignes droites
Vision basse
Ils ont encore bien assuré aujourd’hui
Notre campement du soir
Avec Anna, notre hote
Un charmant voisin
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Cremona -Pomponesco : 75 km (798 km)

C’est un peloton revigoré qui part de Cremona ce matin. Il ne pleut plus, au moins pour quelques jours, et la température semble même idéale pour une escapade cycliste.

Les pistes cyclables sont désormais d’une qualité impeccable. Du billard diraient certains !

Nous fendons la campagne italienne, arpentant ces pistes tracées le long des courbes de sa majesté le Pô.

Nous prenons le temps de discuter, de prendre des photos, d’observer cette nature verdoyante et malgré tout nous avançons assez rapidement (pour notre modeste moyenne bien entendu car nous sommes régulièrement ”enrhumés » par de rapides cyclistes aux destriers de carbone).

Cet itinéraire totalement sécurisé est une parfaite occasion pour Lalie et Esteban de se tester au maniement des Pinos. Quelques rapides hésitations laissent placent à une maîtrise parfaite de l’équilibre et de la connivence avec son binôme.

Nous tentons alors de nombreuses configurations. Lalie et Naïa, Esteban et Naïa, Lalie et Esteban, Lalie derrière et Valérie devant, Valérie derrière et Christophe devant. Et le pire c’est que nos ados y prennent goût et ne veulent plus lâcher les guidons pour les confier à nouveau aux parents. Ce sera peut être différent dès que nous aborderons les reliefs de la côte adriatique…

Lorsque nous échangeons avec la population locale, si la compréhension orale se fait de plus de plus facilement, il nous manque encore beaucoup de mots de vocabulaire pour discuter avec aisance. Le plus souvent nous plaçons de nombreux mots d’Espagnol, voire de Français aromatisés aux ”a”, ”i” ou ”o” mais cet espéranto maison n’est pas toujours bien compréhensible pour nos interlocuteurs.

En fin de journée, Esteban demande à un cycliste qui vient de nous doubler s’il connaît un endroit où nous pourrions planter les tentes. Il nous invite à le suivre. Nous peinons grandement à suivre son rythme et au bout de 5 km il nous indique une petite prairie en bas de la piste cyclable, près d’une cabane de pêcheur. Un bel endroit de bivouac. Grazie Mille Bruno !

Le Pô est à quelques mètres et les moustiques très présents mais ils seront vite douchés, comme nous, alors que nous sommes en pleine préparation du repas, par une violente averse. Des sociétaires du Montecitorio, association locale ayant construit un lieu magnifique en bordure du Pô, nous propose de nous mettre à l’abri, pour diner, au sein de leur belle cabane située à quelques centaines de mètres du lieu où nous avions installé notre campement. Estefania, qui parle un très bon français, nous propose même d’y rester pour la nuit.

Nous repartons chercher nos affaires et notamment nos tentes empaquetant tapis de sol et duvets afin de nous installer dans ce petit havre de paix.

C’est parti !
La nouvelle génération en action
Une belle église à gauche
Un petit lapin à droite
Lalie en maîtrise
Bientôt imitée par Esteban
Quel parfum choisir ?
A l’attaque
Ils sont fiers nos jeunes
Avec Bruno, notre guide du soir
Préparation du campement, pas de possibilité de s’installer sous cette maison qui menace de s’écrouler…
Les pâtes arrivent à cuire sous la pluie
Au sec pour dîner
Merci aux membres présents
Rapatriement des tentes…

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Cremona

Un réveil échelonné (très échelonné même pour certaines…), un bon petit déjeuner (nous avons réussi à profiter de la petite cuisine du logement pour préparer un gâteau au chocolat !) et nous partons visiter le centre ville de Cremona, ville connue pour être la capitale mondiale de la lutherie.

Comme prévu, il pleut mais nous avons de quoi nous abriter.

Dans un premier temps, nous allons visiter… le musée du violon ! Le site est superbe, les infographies nombreuses, bien mises en valeur et le parcours très instructif (même s’il nous faut jongler entre l’italien et l’anglais). De quoi devenir incollable sur l’histoire du violon de la fin du XVème siècle à nos jours. Toute une partie est réservée aux figures locales et notamment Antonio Stradivari qui naquit à Cremone en 1644 et qui y œuvra.. jusqu’en 1737 ! Tous les outils de son atelier sont ici rassemblés ainsi que des dessins figuratifs et, bien entendu, quelques unes de ses plus belles réalisations.

Nous sortons ravis de cette visite et, comme il pleut toujours, allons nous abriter au sein de la grande Cathédrale. Là aussi la visite pourrait durer des heures. Des œuvres majestueuses recouvrent murs et plafonds. La visite de la crypte est également originale.

Nous flânons un peu dans les rues de la ville, passant devant les devantures des nombreux luthiers présents dans cette belle cité qui a conservé un charme très Renaissance (la Cathédrale d’ailleurs est un ancien temple romain enrichi au fil de l’histoire d’éléments Gothiques, Renaissance et Baroques, un beau mélange !).

Il continue à pleuvoir alors nous rentrons et nous refugions… sous la couette. Un peu serrés à 5 dans le lit en train de regarder un film sur notre petite tablette 10 pouces mais nous sommes bien ici au chaud et au sec.

Nous profitons des installations pour cuisiner un repas un peu plus élaboré que nos habituelles pâtes et ne tardons pas à nous coucher afin de repartir dès demain matin sur ces belles routes italiennes.

PS : Cremona accueille, tout le mois de Mai un festival de Jazz. Une pensée donc pour nos Amis Lotois de Figeac qui organisent également, au cours de ce long Week-end (du 8 au 11 Mai) la troisième édition du Fi’Jazz, un dynamique festival qui a déjà acquis une belle notoriété. N’hésitez pas à y aller si vous êtes dans le coin !

***

Petit déjeuner gourmand
Une des salles du musée du violon
Chaque violon a son histoire
La fabrication d’un violon
Des pièces venant de l’atelier du célèbre Antonio Stradivari
Un diable à Cremona ?
La Cathédrale
La Cathédrale et sa tour en brique de plus 120 mètres de haut
L’intérieur de la Cathédrale, magnifique !
Cremona, capitale mondiale de la lutherie. Chaque devanture de luthier est un morceau d’histoire
On n’ oublie pas le travail scolaire
Complicité pluvieuse
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Monticelli Pavese – Cremona : 60 km (723 km)

Le temps est décidément bien capricieux en ce printemps 2024. Après quelques belles journées, voici une nouvelle dépression qui arrive et avec elle… deux jours de pluie ! Des averses aujourd’hui et d’importantes précipitations prévues demain.

Ce que nous n’avions pas non plus anticipé, c’est que, comme en France, de nombreux Italiens profitent de cette semaine avec deux jours fériés pour s’offrir de petites vacances. Il ne reste donc plus de logements disponibles dans les environs ou non accessibles pour notre budget. Après trois nuits en bivouac, la troupe a du mal à envisager une nouvelle nuit sous la pluie. Il nous faut donc réfléchir à un plan B. Point complémentaire, les batteries externes que nous transportons sont toutes bien vides et comme il n’y a plus de soleil, notre petit panneau solaire n’est pas d’une très grande utilité.

Exit donc Piacenza, nous allons tracer directement vers Cremona où un logement semble disponible pour les deux prochains jours.

Nous ferons donc, aujourd’hui, quelques infidélités aux courbes du Pô en préférant emprunter le réseau désormais bien dense de pistes cyclables qui quadrille la région.

Afin d’essayer de rouler un maximum avant l’arrivée des premières gouttes nous réveillons le campement plus tôt que d’habitude et sommes prêts à partir dès 8h20.

Les kilomètres s’égrènent, le temps s’est rafraîchi et les premières averses nous intiment l’ordre de revêtir nos tenues imperméables.

C’est tout de suite moins sympa le vélo lorsqu’il pleut !

Nous limitons les pauses et appuyons sur les pédales. Nous puisons dans nos réserves énergétiques et les 20 derniers kilomètres nous semblent interminables sous ce ciel gris et cette atmosphère humide.

Une nouvelle piste cyclable nous permet de rentrer dans Cremona en toute sécurité. Nous arrivons au logement mais il n’est pas prêt et la vénale propriétaire nous demande des « taxes supplémentaires » pour pouvoir accéder au logement. Plus vraiment le choix maintenant, nous négocions un rabais de 50 % et rentrons enfin nous mettre à l’abri.

Quelques courses pour les futurs repas, une bonne douche chaude (elle a été vraiment appréciée celle-là !) et chacun prend un temps personnel pour appeler ses amis, lire ou jouer.

La soirée est déjà là et certaines se projettent déjà sur la grasse matinée qui les attend demain.

Ça c’est avant la pluie !
Toujours de belles pistes cyclables
Tout le monde se couvre !
I’m cycling in the Rain…
De belles traversées de villes (ici Pizzighettone)
La bonne heure dépend du placement
Toujours de beaux paysages
Notre matériel de recharge solaire…sauf quand il pleut !

Certains sont plus prévoyants que nous…

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Travacó-Siccomario – Monticelli Pavese : 52 km (total : 663km)

Bien que les journées  soient désormais très agréables (nous avons même réussi à prendre nos premiers coups de soleil !), les nuits sont encore bien fraiches sous la tente et surtout très humides au petit matin.

Le rituel du matin commence à être bien rodé, réveil en douceur et en musique, rangement des duvets et des tapis de sol, petit déjeuner pendant le séchage des tentes puis rangement du campement et départ pour de nouvelles aventures.

Nous partageons la piste cyclable qui nous mène vers Pavia avec de nombreux joggers qui profitent de ces belles journées de printemps pour arpenter ces chemins partagés.

Nous arrivons sur Pavia par le « ponte coverto » qui nous offre une magnifique vue sur le Tessin, cet affluent du Pò. Nous arpentons les pavés jusqu’au centre ville et passons devant l’une des trois basiliques de la ville. Encore une cité magnifique à découvrir à vélo. Nous ne résistons pas à commander « un gelato artigianale » que nous allons déguster près de la  place centrale où les candidats aux prochaines élections régionales et européennes essayent de sensibiliser les nombreux passants.

Après cette belle pause, nous poursuivons notre route et avons enfin trouvé des pistes cyclables dignes de ce nom. Quel régal ! Nous ferons même les 20 derniers kilomètres sur une piste parfaitement asphaltée située en haut d’une digue qui surplombe le Pô. Sécurité et plaisir le long de cette via francigena que nou suivons en partie (il s’agit d’un grand chemin de pelerinage qui va de Canterbury à Rome par la Francecet la Suisse), désormais bien mieux fléchée.

Nous avons encore bien roulé aujourd’hui et décidons d’installer notre bivouac sur le bord d’un ancien terrain de football qui semble aujourd’hui abandonné. Une prise de contact avec les quelques voisins, la poche à eau remplie est prête à finir dans la marmite où à servir pour une douche sommaire. Un temps scolaire et nous passons à table. Avant de débuter le repas, nous avons pris désormais l’habitude de partager les commentaires du jour. Merci pour vos nombreux encouragements, vos anecdotes et conseils.

Demain nous devrions rejoindre Piacenza (Plaisance) et peut-être nous y poser une journée pour faire souffler nos organismes sans oublier la lessive, la recharge de notre matériel électronique, le travail scolaire….

Le petit-déjeuner est prêt !
Pavia nous voilà !
Le pont couvert qui surplombe le Tessin
Une des belles places de Pavie
Gelato
Belle piste cyclable sur les berges
Un gros tournesol fait désormais partie du voyage
Une maison très colorée
Bonne ambiance
Esteban se ferait bien une grosse pizza !
La flamme olympique ?
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Sale – Travacò Siccomario  : 56 km (total : 611 km)

Le réchauffement des relations diplomatiques avec nos Amis Italiens est bien réel ce matin. Pas de policier pour venir nous réveiller mais un café et des viennoiseries apportées avec grande douceur par Alessandra et Fabrizio pendant que nous rangeons le campement. La phrase inscrite sur chacun de nos t-shirts prend tout son sens  : ”L’étranger est un Ami que l’on ne connaît pas encore ». Nous nous quittons dans de belles embrassades en se souhaitant de se revoir en France ou en Italie.

Nous poursuivons notre route parfois ponctuée de chemins encore bien humides sur lesquels nous devons fournir plus d’énergie pour avancer. Nos vélos bien chargés ont tendance à  s’enfoncer ou à coller à la boue sur ces chemins de traverse.

Nous quittons le Piémont pour rentrer en Lombardie. Nous nous approchons de Milan et cela se voit dans de nombreux jardins où les couleurs nerazzuri des intéristes flottent pour fêter le nouveau titre de champion d’Italie.

Nous rencontrons nos seconds cyclovoyageurs en deux jours. Hier nous avions croisé Adrien un sexagénaire Suisse parti de Bâle pour rejoindre la Ligurie (la région de Gênes). Aujourd’hui ce sont deux jeunes Italiens partis de la frontière Autrichienne pour aller jusqu’à Rome. Comme nous ils font le constat qu’il n’y a pas encore beaucoup de voyageurs à vélo pour le moment. Bien que les vacances scolaires coïncidaient avec ces dernières semaines, la pluviométrie n’à certainement pas encouragé les voyages itinérants.

Nous rejoignons le Pô et continuons à jouer à saute-mouton avec lui, parfois, via des ponts pas très adaptés pour les cyclistes.

Nous nous rapprochons de Pavia mais décidons de garder pour demain la decouverte de cette ville, souvent mise en valeur par les Italiens rencontrés ces derniers jours.

En attendant, nous nous installons dans le recoin d’un petit parc municipal (en ayant bien vérifié à plusieurs reprises qu’il ne s’agissait pas d’un terrain privé !). Les enfants se font rapidement des copains et jouent longuement avec eux avans de diner.

Les moustiques sont arrivés mais ne nous empêchent pas de passer une agréable soirée.

Peace and Love ☮️
Café du matin
Ciao Allessandra et Fabrizio, Gracie Mille !
Paysage piémontais
Ça coasse ici
De belles discussions familiales
Arrivée sur Vaghera
Une photo à 5, c’est rare !
Avec les deux cyclo-voyageurs Italiens
Paysage de campagne
D’heureux supporters de l’Inter Milan
Un ballon, des enfants, des jeux…
Une visiteuse de ⛺️

Et notre point GPS du jour  :

45,1474331, 9,1624666

45W7+X26 Travacò Siccomario, Pavie, Italie

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Casale-Monferrato – Sale : 59 km (total : 555 km)

La pluie est passée, l’heure est venue de reprendre la route !

Même si nous étions bien au chaud et confortablement installés, nous avons hâte de partir à nouveau sur le chemin du Monde.

Bon, pour la piste cyclable, le long du Pô, pour l’instant c’est raté ! Un mur en barre l’accès au bout d’une centaine de mètres. Dans les prochains jours nous devrions enfin pouvoir bénéficier des installations prévues pour les cyclistes mais pour l’instant nous nous remettons à faire un peu de cartographie afin de repérer la succession de petites routes que nous pouvons emprunter pour avancer.

Ces déambulations cyclistes, nous invitent souvent à la réflexion, comme ce matin lorsque nous passons devant ce qui est intitulé « Casa de reposso » (Maison de repos). En France nous les avons longtemps intitulé « Maison de retraite ». Un terme étrange pour parler de ceux qui ne travaillent plus comme s’ils se mettaient en retrait ou battaient en retraite, alors qu’il s’agit juste pour ces personnes qui ont travaillé toute leur vie… de profiter et de se reposer (comme le disent, si bien, les Italiens). Et que dire du nouveau nom que nous donnons à ces structures en France : les EHPAD, dur acronyme de « Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes”, doublement affligeant car réduisant à la simple notion d’hébergement ces lieux qui sont aussi des maisons de vie et de partage même si elles amènent, il est vrai, à la fin de vie. Énorme respect d’ailleurs à tous les professionnels qui travaillent au sein de ces structures avec un engagement souvent exemplaire et des responsabilités importantes pourtant peu reconnues au niveau salarial et conditions de travail. Et puis « Personnes Âgées Dépendantes », avouons le, ce n’est pas très « vendeur » quand même ! On comprend aisément la réticence des personnes à y entrer ou à retarder au maximum l’échéance alors que pour tant de personnes isolées, le lien social proposé serait synonyme de bien-être et de sécurité. La stigmatisation conférée par cet acronyme administratif contribue donc à pointer la dépendance au lieu de valoriser touts les belles choses qui sont faites pour et avec ces personnes qui arrivent au crépuscule de leur vie. Vivement donc que l’on trouve un autre nom comme ces « Maisons de repos » de nos voisins transalpins ou ”Maison des Aînés  » comme cela s’intitule déjà parfois ou pourquoi pas des « Maisons de bienveillance » pour mettre en avant le lieu avant les personnes.

Bon, on n’ a pas vu que des « Casa de reposo » aujourd’hui, on a aussi encore vu de très belles églises, de belles routes de campagne et des rives du Pô souvent très accueillantes comme celle où nous avons profité de notre pause méridienne.

Les petites routes nous font faire pas mal de détours mais nous continuons à avancer.

Ce soir, nous arrivons dans une petite ville et essayons de nous poser près du stade. Son accès est fermé la nuit et donc interdit. Nous trouvons un petit recoin, à proximité, que nous prenons pour un terrain municipal. Nous demandons à un voisin qui nous indique que nous pouvons nous arrêter ici. Nous y installons notre campement jusqu’à ce qu’une dame vienne, accompagnée d’un policier municipal pour nous y déloger. Apparemment nous sommes sur un terrain lui appartenant et elle nous fait clairement comprendre, dans la langue de Shakespeare, que nous devons partir. Nous tentons d’apaiser les choses, de lui faire part de nos excuses et de lui expliquer la confusion. Nous détaillons notre voyage, notre bivouac, juste pour la nuit. Le visage de la dame se décrispe peu à peu pour laisser place à une discussion… plus amicale portant sur notre lieu de départ, notre lieu d’arrivée, l’école… Les enfants offrent à nos visiteurs du soir des vélos en fils chenille.

C’est bon, nous pouvons rester !

Cela tombe bien car il commence à faire froid et tout replier (tapis de sol, duvets et tentes) ne suscitait pas un grand enthousiasme tant chez les parents que chez les enfants.

Alors que nous sommes en train de finir de dîner, Alessandra, la fameuse propriétaire revient avec son mari, Fabrizio, pour apporter un paquet rempli de bonnes choses pour les enfants. L’Amitié franco-Italienne est scellée ! Nous discutons un peu tous ensemble puis ne tardons pas à rejoindre nos tentes… bien installées.

C’est reparti !
Bon, il faut encore traverser quelques flaques d’eau
Le printemps est là
Donc Olympie c’est aussi par là
Le vélo ça creuse !
Temps de récupération au bord du Pô
Naïa appuie sur les pédales, elle a hâte d’arriver !
Installation du campement
Ce soir, c’est pâtes carbo !
Merci Allessandra et Fabrizo
A demain…

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Casale Monferrato

6h00, un coup d’oeil par la fenêtre… il pleut toujours !

La décision est prise, nous restons au sec et au chaud. Vous connaissez donc le combo gagnant d’une journée de pause : grasse mat’ pour les unes, petit déjeuner gourmand pour les autres, un peu de travail scolaire, du temps personnel… et une visite culturelle !

Bon, pour le dernier ingrédient on doit avouer qu’on a failli hésiter car remettre les chaussures encore trempées de la veille et déambuler sous la pluie ne faisaient pas partie des atouts les plus réjouissants.

Mais une fois dehors, on s’habitue, mouillés pour mouillés ! Et puis cela valait le coup, une très jolie petite ville que cette bourgade de Casale Monferrato avec des églises à tous les coins de rue ainsi qu’un magnifique château et son enceinte couverte sous laquelle nous nous abritons lorsque la pluie s’intensifie.

Nous en profitons pour repérer une piste cyclable qui longe le Pô et qui marquera le début de notre itinéraire de demain.

Le retour à l’appartement nous permet de nous sécher, de faire un peu de cuisine (ça aussi c’est agréable) et de partager un nouveau film, « Slumdog millionnaire » qui suscitera de belles discussions sur la vie en Inde.

Une pensée ce soir pour Michel C. , un éducateur engagé avec lequel Christophe a eu la chance de travailler à Boissor,  dans le Lot. Un cancer l’a emporté beaucoup trop tôt. Grosse pensée à Martine et toute sa famille.

Messages lumineux
C’est pas tout à fait l’ambiance d’une salle de classe !
Ça s’applique !
Crêpe du matin… une journée qui s’annonce bien
Les couleurs locales
Une des portes du fort
Une église abritant… un bar restaurant
Si tu crois que ce sont les rayons du soleil qui te rendent heureux, c’est que tu n’as jamais dansé sous la pluie !
Carolo Alberto Regi vous salue
Lecture embarquée !
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Borgo Revel – Casale Monferrato : 41 km (total : 496 km)

0h30, les premières gouttes viennent s’écraser contre la tôle ondulée de notre toit de fortune. Les hostilités sont lancées !

Les locaux nous avaient prévenus, il va y avoir encore deux jours de pluie… et les locaux ont souvent raison !

Il fait froid, humide et gris. Pendant que certains en profitent pour lire un peu, d’autres goûtent à une prolongation de sommeil bienvenue, enfouis dans leurs duvets.

Mais il nous faut penser à reprendre la route. Le lieu n’est pas des plus agréables, il nous faut acheter quelques victuailles et les batteries pour nos appareils électroniques sont quasiment vides. Nos petits panneaux solaires n’ont pas été très utilisés ces derniers jours…

Nous nous couvrons de toutes nos couches imperméables et reprenons la route. Même avec cette pluie qui redouble, nous continuons à trouver du charme à cette Italie des campagnes. Les belles églises se succèdent et les villages, bien que déserts avec ces conditions météorologiques, sont teintés de couleurs vives et chaleureuses.

A force de rouler dans les flaques d’eau nous sommes trempés… de la tête aux pieds.

Tant que nous roulons, ça va, mais dès que nous nous arrêtons, nous nous glaçons et il est de plus en plus difficile de repartir.

Les enfants font preuve de bien du courage dans ces conditions désagréables mais nous sentons qu’une seconde nuit sous la pluie risquerait de plomber le moral des troupes.

Pas grand chose à louer dans cette zone rurale, il nous faut avancer. La perspective de dormir au chaud nous transforme en équipe de contre la montre. Bien alignés les uns derrière les autres nous avalons les kilomètres nous frayant un chemin sur des routes totalement inondées.

Nous tentons notre chance dans une petite ville où nous trouvons un confortable appartement prêt à nous accueillir.

Nous nous y installons avec délice, regardant, désormais, par la fenêtre la pluie continuer à s’abattre sur le Piémont.

La réflexion du soir, non encore tranchée malgré l’heure tardive, nous pousse à nous demander si nous allons rester un jour de plus ici au sec ou si nous reprenons la route pour aller chercher du soleil plus à l’Est. La nuit porte conseil…

La lecture matinale nous a permis de découvrir une bien belle citation lue dans un livre offert par Lisa et Chloé, deux chères collègues des Magnolias : « Qu’importe qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse froid, pourvu qu’il ne fasse pas mauvais temps » (Proverbe bulgare)

*

Campement abrité
Petit déjeuner, temps de discussions
On sort les montures de l’abri
Équipés pour la pluie
Il pleut, il mouille…
Là on commence vraiment à être trempés
Mais ça garde le sourire
Nature inondée mais pleine de belles surprises
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Torino – Borgo Revel : 50 km (total : 455 km)

Après cette journée Turinoise, il est déjà temps de se remettre en route. Et cela tombe plutôt bien car aujourd’hui il ne pleut pas !

La sortie de Turin est des plus agréables. Nous rejoignons rapidement les rives du Pô que nous longerons désormais… jusqu’à Venise !

De belles pistes cyclables nous font traverser de grands parcs arborés dans lesquels nous nous arrêtons souvent, en pleine contemplation de cette nature colorée et olfactive.

Nous enlevons quelques couches de vêtements superflues enfilées par réflexe et nous nous retrouvons à pédaler… en t-shirts ! Après les températures très fraîches connues depuis le départ, cela fait vraiment du bien.

Nous faisons une longue pause pique-nique à Chivasso, dans un parc verdoyant. Esteban en profite pour se créer un compte Instagram et concurrencer Lalie. Nous enchaînons avec une belle partie de cartes allongés dans l’herbe.

Quelques courses pour le repas du soir et le petit-dejeuner de demain et nous repartons pour une dizaine de kilomètres.

Depuis ce matin nous alternons entre les routes classiques et celles conseillées pour les vélos. Ces dernières se composent, pour la plupart, de chemins de terre qui portent encore les stigmates des fortes pluies de ces derniers jours. Il nous faut donc slalomer entre les flaques et, parfois, prendre de l’élan, lever les pieds et espérer atteindre l’autre côté.

Nous nous arrêtons pour remplir la poche à eau afin de pouvoir faire cuire les pâtes du soir. Le sympathique Monsieur qui se charge de la remplir nous prévient que de gros orages sont prévus demain et après-demain.

Quelques kilomètres plus loin, nous installons notre campement sous le auvent de vestiaires désaffectés.

Nous installons notre tapis de pique-nique sur l’herbe verte du stade attenant avant de rejoindre nos tentes pour cette première nuit de bivouac en Italie.

Sur un des ponts qui traverse le Pô
Le tour d’Italie sera à Turin le 5 Mai !
De belles oeuvres contemporaines
Ode au cyclisme
Lalie travaille son instagram
Pause détente du matin
La petite maison dans la prairie ?
Pique nique du midi
Le spectacle est partout
Repas du soir
Lieu de bivouac
Les pâtes sont bientôt prêtes !
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Torino

Pour le jour de pause ;

– Lalie voulait une grasse mat’ ✅️

– Naïa voulait des crêpes au petit dej’ ✅️

– Esteban voulait faire un peu d’écran ✅️

– et les parents partager une promenade dans Turin et une visite culturelle ✅️

Toutes les cases ont donc été cochées. Un réveil échelonné, un petit déjeuner gourmand, du temps personnel (et un temps scolaire), une grande promenade et une visite du Musée du cinéma. Celui-ci a d’ailleurs permis de travailler la physique (anamorphose captotrique et autres effets d’optique), de l’Histoire (la photo et le cinéma de 1850 à nos jours), de l’Anglais (pour comprendre les explications à défaut de maîtriser l’Italien pour l’instant) et, bien entendu, de l’art (le 7eme mais pas seulement avec le lieu magnifique dans lequel se trouve le musée et les reconstitutions de lieux emblématiques).

Seule frustration, de nombreux travaux de rénovation sont actuellement en cours et plusieurs étages ne sont pas disponibles.

Le centre ville de Turin, malgré le temps encore gris (mais il ne pleut pas aujourd’hui !) a été apprécié par tous. Des places magnifiques, des bâtiments imposants et de magnifiques petites ruelles colorées et très animées.

En soirée, on commence à rassembler les affaires pour le départ prévu demain matin et on se regarde un nouveau film « Marie-Line et son juge » avec Louane et Michel Blanc, là encore de beaux messages.

En bonus aujourd’hui une petite vidéo que Naïa a envoyé à sa maîtresse et ses camarades de classe sur cette première semaine de voyage !

**

Naïa fait un résumé de cette première semaine
Naïa ne va pas tarder à se lever…
Jolies décorations de poteaux en crochet !
Jour de marché
Un écureuil turinois
Ombres chinoises
Écriture du script
Sympa les t-shirts
Une galerie secrète
La place située devant le musée de l’art antique
Des joyaux d’architecture

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Avigliana – Torino : 28 km (total : 405 km)

Toute la maisonnée se réveille et fait plus amplement connaissance. Nous partageons le petit-déjeuner avec Valerio et ses deux filles, Nicole (9 ans) et Chloé (bientôt 6 ans). Son épouse est partie accompagner un groupe de Cyclistes dans le Sud de l’Italie. Valerio et son épouse ont ouvert leur magasin de vélo, il y a deux ans et organisent, en parallèle des circuits-découvertes à vélo. Il part prochainement en Sardaigne avec un groupe puis 15 jours au Kyrgyzstan avec un autre groupe. Et pendant les vacances, ils font du vélo. Ils ont récemment parcouru l’Algarve,  au Portugal, avec leurs filles et ils se pourraient bien qu’ils viennent découvrir la Drôme des collines à notre retour.

Encore un très beau moment partagé avec Valerio et ses filles. Ces rencontres sont intenses et n’ont de place que pour l’authenticité et le plaisir. L’Amitié ainsi dévoilée ne laisse pas de place aux apparats.

Nous les quittons sous une pluie dense mais nous avons enfin trouvé un appartement sur Turin, à un prix très raisonnable, pour nous accueillir ce soir et demain. Nous filons donc, les pieds vite trempés suivis de nos corps entiers lorsque les voitures passent dans les énormes flaques qui ont pris place sur les chaussées. Nous arrivons donc bien mouillés et rincés sur Turin.

Nous essayons d’emprunter un maximum de voies cyclables pour rejoindre notre logement. Nous nous y posons avec plaisir et après un temps d’écran (même si les heures passées à vélo nous invitent à la déconnexion, l’installation dans un lieu équipé du Wi-Fi nous ramène vite à notre condition d’êtres connectés et duolingo est apprécié par tous) et un temps d’école (et oui on est dimanche et la rentrée normalement c’est demain, mais tant qu’ils sont lancés autant garder le rythme…).

Sieste et lessive sont également à l’ordre du jour après cette semaine éprouvante pour nos organismes… et nos couches de vêtements.

La soirée se termine par un bon film (‘Monsieur le Maire » avec Clovis Cornillac et Eye Haidara) collés les uns contre les autres, dans le canapé-lit du salon.

Ciao. A domani.

Photo souvenirvd’une belle rencontre
Nicole nous fait une démonstration de gymnastique artistique
Test des vélos
Amitié franco-italienne
Il pleut, il pleut…
Arrivée sur Turin
Nous traversons de belles places
Devoirs, lecture…
Couture
Sèche linge système D
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Oulx – Avigliana : 88 km (total : 377 km)

Il fait un petit 10 degrés au réveil ce matin dans notre vestiaire visiteurs. Autant dire que s’extraire de nos confortables duvets n’est pas chose facile.

Pour se réchauffer…. nous nous activons ! Nous rangeons toute nos affaires en un temps record, déjeunons et retournons à l’office de tourisme où nous attendent Claudia et Milena avec lesquelles nous sommes en contact depuis plusieurs semaines. Un accueil encore extrêmement chaleureux et authentique que nous partageons de longues minutes. Nous leur offrons, un exemplaire de « Sur le chemin du Monde », notre livre sur le grand voyage que nous avons eu la chance de vivre en 2018-2019. Elles le répertorient dans les ouvrages désormais accessibles au sein de la bibliothèque d’Oulx située dans la pièce attenante à l’office de tourisme.

Elles envoient également quelques informations aux journalistes locaux qui publient, en quelques minutes un post sur FaceBook : https://www.facebook.com/share/p/Zj2zE4h7ZFXzyTC6/

Claudia nous suivra en voiture sur quelques kilomètres pour s’assurer que tout va bien. Le petit col situé juste après Oulx lui permettra de prendre de nombreuses photos au regard de notre progression extrêmement lente.

Malgré la pluie qui commence à redoubler, nous profitons du paysage. Un fort, un château et de superbes églises jalonnent la vallée.

Le profil est plutôt descendant mais les chemins de traverse que nous empruntons nous imposent parfois de belles remontées.

Il est 13h00, les enfants ont faim et la température extérieure nous invitent à trouver un lieu abrité. Des hamburgers et des kebabs, rien de très local mais de quoi ravir nos adolescents affamés.

Revigorés, se pose alors la question d’essayer de rejoindre Turin dès aujourd’hui afin de se poser deux jours au chaud. Les kilomètres filent…et la fatigue augmente. Lalie commence à être bien fatiguée mais s’accroche.

Nous arrivons dans la banlieue de Turin, plus que 15 kilomètres. Nous rentrons dans un bar, boire une boisson chaude et se connecter afin de chercher un logement ou une chambre à louer pour ces deux prochains jours. Mais ce que nous n’avions pas anticipé c’est que c’est une semaine de vacances en Italie et qu’il y a de nombreux événements organisés ce week-end à Turin. De ce fait, tout est complet ou hors de prix. Il nous faut trouver un plan B !

Dormir dans un parc public, mais jamais très sûr dans ces zones très denses ou repartir en arrière afin de sortir de la ville et poser nos tentes dès que nous aurons retrouvé la campagne.

Nous commençons à repartir lorsque nous passons devant un magasin de vélos, spécialisé dans les voyages à bicyclette !

Nous rentrons et demandons à son gérant si il connaît un lieu sûr où nous pourrions poser les tentes. Il nous dit que cela sera complexe proche de sa boutique mais nous propose de nous accueillir chez lui. Seul paramètre à appréhender : il habite à 12 km dans le sens opposé, celui d’où nous venons. Il commence à être tard mais la perspective de dormir au sec et au chaud apporte un second souffle collectif et une heure plus tard nous nous trouvons chez Valerio.

Il est invité à dîner chez des amis mais nous installe dans son confortable duplex et nous laisse les clefs. C’est un grand voyageur (plutôt en bikepacking, le mode ultra-léger du voyage à vélo) et il connaît donc très bien les besoins des voyageurs après une longue journée de vélo.

Nous nous faisons à manger, prenons une bonne douche et ne tardons pas à rejoindre les bras de Morphée.

Naïa apprend un mot d’Italien chaque jour. Après « Grazie Mille » hier , « Ti Amo » aujourd’hui… le vocabulaire du ❤️.

Dur de sortir du duvet
Petit passage par l’office de tourisme d’Oulx
Merci Claudia et Milena
Un joli fort
Traversée de Susa
Un peu de hors piste…
De belles traversées de village
Rouler sous la pluie
Complicité permanente
Des pâtes… et du bon saucisson de Loïc !
Naïa a aussi découvert le mot « gelateria » !
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Montgenèvre-Oulx : 23 km (total : 289 km)

Des flocons de neige puis de la pluie nous accompagnent ce matin.

Heureusement que nous avons pu dormir au chaud et récupérer de ces belles étapes de montagne.

Nous franchissons notre première frontière en arrivant sur Claviere puis empruntons l’ancienne route utilisée avant la construction du tunnel et désormais réservée aux cyclistes.

Nous restons prudents dans cette belle descente car quelques plaques de verglas et des gravillons sont parfois dissimulés aux abords des virages. Qui va piano, va sano !

La pluie se fait plus présente et nous invite à rejoindre au plus vite la jolie localité d’Oulx, ville jumelée avec… Saint Donat sur l’Herbasse, notre commune de résidence.

Nous avons rendez-vous à l’office de tourisme où Claudia nous accueille. Un agent technique arrive également et nous invite à le suivre jusqu’aux installations sportives situées en périphérie de la ville. La Mairie met à notre disposition les vestiaires du club de football afin que nous puissions y passer la nuit. De quoi être abrité et au sec.

L’entraîneur local offre trois beaux tours de cou parés des couleurs du club aux enfants et après une séquence de devoirs, un pique-nique et des jeux de cartes nous rejoignons le Maire d’Oulx à l’office de tourisme.

Andrea Terzolo nous accueille très chaleureusement. Nous allons boire un chocolat chaud (excellent !) en sa compagnie et échangeons longuement avec cet homme remarquable. La trentaine, pompier professionnel et Maire de la commune d’Oulx (3 300 habitants), il est un exemple de dévouement au service du collectif. Humble, raffiné (les jeunes le qualifieraient aisément de BG), il parle un français impeccable et partage des valeurs humanistes exemplaires. Il échange avec nous sur  la difficulté d’être Maire de nos jours, le désengagement sociétal des administrés et la course électorale promise aujourd’hui aux plus fortunés. Il a d’ailleurs décidé de faire un seul mandat (qui se termine le 10 juin prochain) et de poursuivre son engagement autrement. Ce qu’il a mis en place, avec son équipe, afin d’accueillir les migrants avec dignité (+ de 12 000 pour la seule année dernière, principalement des personnes en route pour l’Angleterre ou l’Allemagne) contraste avec certaines politiques nationales très conservatrices et excluant la solidarité entre les peuples, entre le peuple.

Merci Andrea pour ce très beau moment partagé, en toute simplicité et sincérité. Nous le recevrons avec grand plaisir avec sa femme et ses deux filles dès qu’il reviendra vers Saint Donat sur l’herbasse.

La journée se termine dans les vestiaires du stade avant une descente vers Turin demain afin d’essayer d’y retrouver des températures plus clémentes même si la pluie est encore prévue jusqu’à la fin de la semaine.

Italie, nous voilà !
Descente pluvieuse
Traversée de Cesana
Un petit tunnel de fin d’étape
Jumelé avec St Do, c’est marqué là !
Bienvenue à Oulx
Les cache-cols sont de sortie
Installation du campement
Un peu de collège et de lycee en distanciel
De même pour l’école primaire
Un petit jeu de cartes. Merci Gaëlle !
Avec le Maire d’Oulx devant une magnifique gravure de la Collégiale de Saint Donat

Un très beau moment de partage !

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La Grave – Montgenevre : 55 km (total : 266 km)

Malgré l’heure matinale de départ, le soleil s’est déjà levé sur le massif de la Meije et révèle à nos yeux encore embrumés toute la beauté du site.

Nous attaquons les premiers lacets et, à la sortie du dernier tunnel, voici la cavalerie qui nous rejoint. Jojo et son fils, Simon, sont venus nous prêter main forte pour cette étape de montagne.

Jojo, c’est l’un de nos frères de cœur, un Ami précieux capable des plus belles folies. Mi-Homme au grand cœur, mi-cyborg aux muscles de métal, il est toujours partant pour de belles aventures sportives et festives. Simon, lui, a hérité de la même graine !

Toujours à fond ils enfourchent nos montures pour les derniers kilomètres du col du Lautaret. Entre leurs mains, nos lourds destriers paraissent d’une légèreté insolente. Et comme chacun des deux aime être devant l’autre, autant dire que ça file vite. Nous avons même du mal à les suivre sur leurs vélos pourtant équipés de bagages minimalistes.

Quelques photos au col afin d’immortaliser ce passage de notre premier col alpin puis nous enfilons toutes les couches possibles pour la descente (-5° au col) ; elle est longue et fraîche mais nous laisse glisser vers Briançon avec une facilité à laquelle nous n’avions pas encore goûté depuis le départ.

Simon qui est en sport étude sur Briançon connaît une très bonne boulangerie qui nous substentera avec délice.

Revigorés par cette bonne pause et profitant à la fois de nos « sherpas » du jour et d’une fenêtre météo assez exceptionnelle (un épisode neigeux est, à nouveau, annoncé à partir de demain après-midi) nous enchaînons avec le second col du jour, celui de Montgenevre. Plus court (une petite dizaine de kilomètres) mais plus pentu, nous sommes conscients que le soutien de nos Amis est des plus précieux lorsque les virages serrés se succèdent. Sans eux nous aurions certainement mis 2 à 3 heures de plus !

Maminou, un autre ange-gardien du jour, nous a trouvé un petit studio à louer sur Montgenèvre à un prix très abordable. L’étape peut donc se terminer en haut du col, les jambes lourdes mais le cœur léger d’avoir partagé cette belle journée avec Joël et Simon sous un ciel radieux qui a offert à nos pupilles les souvenirs de magnifiques paysages.

Ce soir nous sommes bien fatigués par cette accumulation de kilomètres au dénivelé positif mais avons conscience que nous venons de passer par le point culminant en altitude de notre voyage et que nous attend une longue portion descendante vers Turin avant de goûter à un profil plus reposant le long de la plaine du Pô.

Les retrouvailles dans un cadre somptueux
Un peloton dispersé
Les fils en action
Un beau duo Naïa/Jojo
Ça grimpe mais c’est toujours aussi beau
Paysages de pureté
Encore un virage qui nous émerveille
Arrivée au Col du Lautaret
Un petit café avec notre Ami Marco
Et c’est reparti pour le second col de la journée
Fatigués mais heureux
Derniers lacets vers Montgenèvre
Montgenèvre nous voilà !
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Le Bourg d’Oisans – La Grave : 33km (total : 211 km)

Une étape de transition mais déjà une étape de montagne !

Comme à chaque fois que nous repartons d’un lieu où nous nous sommes confortablement installés, notre préoccupation matinale consiste à s’assurer que nous n’avons rien oublié. Ce ne serait pas bien grave en soi mais tout ce que nous transportons est encore plus utile et donc plus précieux lorsque nous sommes en itinérance.

Le temps est à l’éclaircie et le paysage splendide. Les montagnes nous toisent de leurs sommets enneigés et la haute Romanche s’offre à nous.

Les deux premiers kilomètres du jour, relativement plats, laissent vite la place aux premières pentes du col. Et ça commence fort ! Un premier kilomètre, juste après le barrage hydroélectrique, annoncé à 8,5 % de moyenne, soit le maximum pour que nous puissions rester sur les pédales de nos lourdes montures.

Les premiers tunnels arrivent également. Hantise des cyclistes car la chaussée se rétrécit et le bruit assourdissant des véhicules qui pénètrent dans ces percées routières provoque une poussée d’adrénaline venant puiser un stock important des calories du jour.

Ça ne s’arrête pas de monter. Parfois la pente est plus clémente, parfois elle s’élève et nous oblige à effectuer de nombreuses pauses.

Nous arrivons enfin au barrage du Chambon, lieu empreint d’émotions car Alain, le Papa de Valérie a été longtemps gardien de refuge sur ces sommets. Il est décédé brusquement sur un chemin de randonnée, en 2016, trot tôt, beaucoup trop tôt. C’est lui, certainement, qui nous a offert l’impulsion décisive pour vivre le grand voyage de 2018-2019 et par extension celui-ci. Nous pique-niquons avec vue sur le refuge des Chatons, moment privilégié.

L’ancienne route du barrage a été transformée en voie réservée aux cyclistes et comme nous sommes les seuls fous à pédaler avec ces températures encore hivernales (3 petits degrés à 13h00) nous avons l’impression VIP d’avoir privatisé la route.

Nous sommes à 1 000 mètres d’altitude, encore 500 mètres de dénivelé positif pour rejoindre La Grave où nous avons finalement décidé de passer la nuit. Trop risqué de s’élancer sur les dernières pentes enneigées du col, surtout si un incident mécanique (toujours possible, nous en avons fait l’expérience en arrivant sur Grenoble) venait à  nous retarder. En couple nous l’aurions peut-être tenté mais avec des enfants la donne est différente.

Il se murmurre que du renfort cycliste pourrait venir nous prêter main forte…

Nous louons donc une chambre dans un gite-auberge de jeunesse, savourons la douche chaude et une soirée à l’abri, avec vue sur la Meije avant de nous élancer demain à l’assaut du Lautaret.

Premiers kilometres bien pentus
On met les gilets, on allume toutes les lampes et on se prépare à traverser le premier tunnel
C’est beau mais ça monte
Passage dans les Hautes-Alpes
Lac du Chambon
Pique-nique rapide et frais
Un paysage grandiose
Piste privatisée
Ode à la sororité
Ça sent l’écurie
En haut de la montagne un toit familier: le refuge des chatons
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Saint Martin d’hères – Le Bourg d’Oisans : 55 km (total : 178 km)

Nous avons été requinqués par cette bonne journée de pause avec les Amis et donc prêts à  partir à nouveau… même si ça caille encore !

Premiers tours de roues à 5 avec, au bout de quelques centaines de mètres, la montée vers Uriage, de quoi se mettre en jambe et se réchauffer. La descente se fait par de petites routes, voire des chemins hors piste mais c’est encore pratiquable avec nos vélos et c’est magnifique. Nous passons au milieu des bois hebergeant de belles pousses d’ail des ours et de multiples autres variétés de plantes aromatiques, ça sent le printemps !

En attendant nous confirmons le dicton « En Avril ne te découvre pas d’un fil » et essuyons notre première averse de grêle.

Nous remontons la vallée de la Romanche, une pente continue mais plutôt douce sur une route qui ne restera certainement pas parmi les plus glamours de notre voyage. Un bas côté qui fait office de piste cyclable, laquelle disparaît parfois sur quelques centaines de mètres avant de nous laisser, à nouveau, ses abords encombrés de branches et de déchets divers. Tout un programme !

Nous pique-niquons (rapidement et à l’abri d’un muret) à Riouperoux, juste avant le rocher de Louis XVI, puis poursuivons devant les vestiges d’usines métallurgiques. « Les rivières pourpres » coulent ici.

Quelques éclaircies nous offrent de chaleureux rayons qui nous invitent à l’effeuillage. Nous pratiquons la technique du « mille feuille » et portons sur nous quasiment toutes nos petites couches de vêtement que nous rajoutons ou enlevons (rarement ces derniers jours !) au gré de l’évolution des températures.

Du plat et un vent plutôt favorable nous permettent d’avaler les dernières longues lignes droites qui mènent à Bourg d’Oisans.

Betty et Jean-René, des grands Amis d’Alain, le papa de Valérie, nous ont trouvé un hébergement chez des copains qui sont partis en vacances et qui nous prêtent généreusement leur maison.

Nous y passons un très agréable moment avec Betty et Jean-René avant de dîner et de s’interroger sur la suite et notamment quels jours passer les cols du Lauraret et de Montgenèvre car la neige est encore annoncée cette nuit.

Plusieurs options s’offrent à nous, nous essaierons de choisir la plus appropriée demain matin….

Départ du portail rouge. Merci Gaelle et Alex pour ces 3 belles journées partagées !
La forme est là
Ail des ours à foison
On en profite pour faire le plein de toutes ces bonnes odeurs
Chemin de traverse
On dirait pas…là… mais il grêle
Et à vélo ?
Il a pris un coup de vieux Louis XVI
Ça sent bon l’arrivée !
Le paysage même avec ce temps reste grandiose
Même une terrasse pour accueillir nos vélos. Merci Dan et toute sa famille !
Belles retrouvailles avec Jean-René et Betty !
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Saint Martin d’hères

Une journée de repos au bout de deux jours seulement de vélo c’est « gourmand » mais avec cette entame de périple… ça fait du bien !

Que l’on est bien, au chaud dans la grande maison de Gaëlle ! Sa maison est souvent transformée en auberge espagnole. C’est régulièrement un des lieux de retrouvailles avec toute notre bande de copains/copines mais c’est aussi une maison où elle accueille très souvent des personnes venant des 4 coins du Monde. Actuellement un Iranien et un Turc habitent à l’étage et ont succédé à des Chiliens, Indiens et Suédois…. Bref un accueil à toute épreuve et une générosité débordante.

Nous profitons de ce confort pour commencer le travail scolaire (oui normalement ce sont encore les vacances mais nous allons lisser le travail dans le temps et les enfants sont plutôt motivés pour débuter leurs cours quasi-particuliers).

Quelques achats également pour affiner les éléments manquants (un sac de gonflage pour l’un de nos tapis de sol et de nouvelles chaussures pour Naïa qui a grandi un peu vite dernièrement + bien entendu, une chambre à air 20″ avec petite valve !.

Du temps pour partager de bons moments autour de jeux de société et pour retrouver famille et amis (Gaelle et Alex, qui ont partagé ce début d’aventure avec nous mais aussi Maminou et Mina puis nos Amis, Valé et les BikeKitchen, Aurélie et Romain qui sont venus avec leur petite Yaëlle).

Une journée de transition avant d’attaquer la longue montée vers le Lautaret avec une première étape prévue demain vers Bourg d’Oisans.

La chambre à air de fortune d’hier soir
École joyeuse
Gaelle réalise un pantalon polaire pour Naïa
On joue et on profite
Goûter géant entre Amis
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Eymeux – Saint Martin d’hères : 85 km (total : 123 km)

Cette première nuit de bivouac s’est révélée un peu fraîche. Au réveil la température a encore du mal à s’installer dans des données positives et les tentes sont durcies par le gel.

Nous nous levons tranquillement, déjeunons et rangeons le campement qui s’est « légèrement » étalé.

Nous commençons à  pédaler vers 10h00 et nous arrêtons… au bout de 100 mètres ! pour admirer une belle initiative citoyenne, un jardin à croquer et à partager ! Et si ce voyage était aussi l’occasion de nous émerveiller devant toutes les belles idées solidaires ?

Les températures du jour sont encore bien fraîches mais des éclaircies furtives arrivent à nous réchauffer par moment, les coteaux des Chambarans d’un côté, le majestueux Vercors de l’autre, nous continuons à serpenter le long de l’Isère et ne tardons pas à rejoindre le département éponyme.

Nous sommes rejoints par Benoît, un sportif d’Apprieu, puis par Nicole et Michel  (Maminou et Papy Moustache) qui, en haut d’une des belles difficultés du jour nous offrent un pique-nique aussi gourmand que salutaire.

Le vent est toujours présent et freine notre progression. Le froid s’incruste en chacun de nous et lorsque nous lançons un petit conseil de tribu, la majorité se laisse tenter par une bonne nuit chez Gaëlle, alors que près d’une trentaine de kilomètres nous séparent encore de cette destination.

Une pause sucrée s’impose pour reprendre de l’énergie. Nous dégustons les douces sucreries offertes par Sébastien et les succulents loukoums envoyés par Zafer. Un régal !

Les heures s’écoulent et avec elles une luminosité qui s’affaiblit avec, pour corollaire, une température qui diminue encore et encore…

Naïa et Christophe ont du mal à avancer et ont l’impression de coller à la route. Ils laissent partir le reste du peloton qui file se réchauffer chez Gaëlle sauf, qu’au bout de quelques kilomètres ils comprennent pourquoi ils ont tellement de mal à avancer… leur roue avant est complètement dégonflée.

Le soleil prend sa pause quotidienne, il fait de plus en plus froid, la chambre à air de rechange a une grosse valve et ne rentre pas dans la jante qui préfère les petites valves, les rustines ne tiennent pas, les doigts sont gelés, bref c’est la galère  !

Christophe y va par la manière forte et entoure la zone capricieuse avec de l’adhésif. Ça tient en partie (ça obligera quand même à  une séance de regonflage au cours de chacun des 7 derniers kilomètres mais, à 21h45, ils arrivent enfin à bon port !

Pendant tout ce temps Naïa fera encore preuve d’une zenitude incroyable motivant son papa avec tous les avantages conférés par cette longue étape et notamment ceux de se retrouver dès ce soir dans un bon lit tout en évitant la pluie prévue demain toute la journée.

Un dîner très apprécié, une douche chaude et chacun rejoint son confortable couchage, Cette belle mais longue journée permettra de s’offrir demain une journée de repos bienvenue avant d’attaquer le franchissement des Alpes.

Une bonne idée à infuser un peu partout
Des fraises, des légumes et de multiples herbes aromatiques… à partager
La piste està nous !
On adore ces petites pépites de panneaux
Un pique-nique bien apprécié
C’est un peu noir là bas
Pause sucrée avant de repartir vers Grenoble
Les premiers arrivent
L’occasion  de tester le pino
Plus que quelques kilomètres
Encore de l’énergie
Naïa affronte les épreuves avec toujours le même sourire !
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Une petite vidéo en attendant….

1 petit degré au réveil, une looooonnnnngue journée de vélo…. on vous raconte tout ça demain. En attendant voici un petite vidéo des enfants !

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Saint Donat sur l’Herbasse – Eymeux : 38 Kms

Ça y est : c’est parti pour l’Aventure !

Déjà une très belle journée de partage et d’émotions !

De nombreuses personnes ont bravé ces températures printanières vivifiantes pour venir partager le petit déjeuner avec nous puis nous accompagner jusqu’à Clerieux pour y partager un pique-nique collectif.

Merci à Éric et toute sa belle équipe de la MJC de nous avoir permis de commencer notre périple depuis ce lieu devenu très symbolique pour nous.

Un café, des viennoiseries, une photo et les premiers au-revoirs arrivent ! Il est temps d’enfourcher nos montures (et leurs selles qui nous semblent encore peu moelleuse !) pour rejoindre Clerieux en compagnie d’un joyeux peloton dont Manon et Benjamin, deux camarades de Naïa qui ont franchi les premiers obstacles avec une grande facilité.

Le froid attisé par un vent qui se renforce n’offre pas les meilleures conditions pour un déjeuner bucolique mais la chaleur humaine (et l’eau chaude proposée par Brigitte la bibliothecaire locale) suffisent à nous réchauffer.

Nous repartons le cœur léger…et les sacoches remplies des victuailles restantes ! Jean-Christophe, Alex et Gaëlle poursuivent avec nous jusqu’à  la jonction avec la voie verte lieu où nous retrouvons un autre duo d’Alex et Gaëlle ! Ces fidèles Amies arrivent de Grenoble en train et vont y retourner, à vélo, en notre compagnie.

Nous respirons les premières effluves de liberté. La véloroute 63 aussi dénommée ”belle via’ serpente le long de l’Isère nous faisant traverser Romans, la feu capitale française de la chaussure, avant de s’enfoncer dans des lieux plus sauvages.

Si nous avions le vent dans le dos pour aller jusq’à Clerieux, le changement de cap nous impose de belles bourrasques de 3/4. La vitesse horaire diminue à l’inverse de la fatigue qui, elle, augmente au gré des kilomètres.

Il est 17h30, l’heure de rechercher notre premier lieu de bivouac. Un grand parc, un point d’eau et un terrain de rugby (pensées à  nos Amis Lotois de l’USL ! ) dont la pelouse rase aura le plaisir d’accueillir notre premier campement.

Nos profitons des derniers rayons de soleil avant de passer à table. Un premier repas chaud… à base de pâtes, forcément.

Le soleil se couche et nous n’avons qu’une hâte, nous enfoncer dans nos moelleux duvets en repensant à cette fraîche mais  magnifique première journée de voyage !

Les montures sont prêtes
Merci la MJC !
Dur de quitter sa tribu
4 générations au départ
Fresh pique-nique
Retrouvailles
Romans et ses chaussures
Premier dîner nomade
Bivouac sous les poteaux !

Ambiance joyeuse

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J-1 !

Une journée dense de veille de grand départ !

Mais cela ne nous a pas empêché de commencer à prendre le temps. Prendre le temps de finaliser les sacoches et de procéder aux derniers arbitrages de « on prend/on prend pas ». Prendre le temps d’accueillir des Amis, Maud, une amie d’enfance avec son mari Jérome et leurs enfants Aaron et Lennie mais également Christine que nous ne connaissions pas mais qui nous a suivi lors de nos précédents voyages et qui a, à juste titre, osé nous contacter afin de partager avec nous cette dernière journée sédentaire. Prendre le temps, enfin, d’accueillir les voisins et les amis de passage afin d’échanger sur ces préparatifs et partager le sacro-saint apéro avant ces prochains mois que nous allons vivre à distance.

Entre-temps nous avons défait et refait les sacoches des dizaines de fois en vérifiant que l’essentiel était bien là, tout en essayant de répartir au mieux le poids sur les différentes sacoches des trois montures. L’épisode actuel de froid fait que nous avons tendance à penser plus intensément au froid de ces prochains jours qu’aux températures estivales de ces prochains mois. Résultat nous serons très lourds au départ !

Il nous reste désormais à profiter pleinement d’une nuit sur des lits douillets, d’une bonne douche chaude et de tout le confort d’une maison avant de goûter aux plaisirs du voyage itinérant.

ça pique un peu au col du Lautaret actuellement !!!
Un peu de couture !
Nos chers voisins viennet découvrir les vélos chargés
Même le temps de passer chez le coiffeur !
A la votre !
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J-2

La ruche est en effervescence à la maison. Maminou et Cefe nous prêtent main forte dans cette période de préparatifs qui s’intensifie. Rangement, couture et derniers ajutements sont notamment au programme.

Christophe a passé une dernière journée de travail encore pleine de belles émotions. Dur de dire au-revoir à toutes ces magnifiques personnes avec lesquelles il a eu la chance de travailler. Il quitte une structure dynamique et une association dans lesquelles il a encore beaucoup appris en tant que professionnel mais également en tant qu’homme. Trois années intenses parsemées de très belles émotions qu’il gardera longtemps en mémoire. Place désormais à un rééquilibrage familial… quasiment sans transition !

Les t-shirts réalisés par l’Esat de Boissor sont arrivés et nous serons encore fiers de porter ces belles tuniques faites par nos amis du Lot.

La tablette est paramétrée pour écrire le journal de bord quotidien qui vous sera envoyé en léger différé (un à deux jours) afin que nous ne soyons pas en quête systématique de Wifi ou de réseau et que nous puissions avoir plus de temps pour finaliser ces écrits. Nous savons que certaines journées seront longues et que le sommeil nous gagnera parfois avec grande facilité… Seule la journée de samedi vous sera envoyée dès dimanche.

Demain, vendredi, finalisation des sacoches (on espère que tout va finir par rentrer !), derniers ajustements des montures et préparation du départ prévu ce samedi à 10h00 de la MJC de St Donat/herbasse. Nous sommes dans les startings-blocks !

Vetements ✔
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J-3 !

L’heure est désormais venue de guetter les prévisions météorologiques !

La saison est encore incertaine. Après le chaud dernier week-end, quasi estival, un net rafraichissement s’est opéré et de la pluie est potentiellement annoncée dans les prochains jours donc de la neige en altitude.

Il va donc falloir s’adapter !

Les dernières sacoches s’organisent avec les réflexions habituelles relatives à la potentielle utilité, au poids et au confort. C’est notamment le cas pour tout ce qui concerne la trousse à pharmacie, les outils de réparation pour le vélo et les habits. Trouver le juste équilibre en sachant que nous allons, certainement, commencer pas une période avec des températures négatives avant d’affronter de grosses chaleurs dans quelques semaines est un bel exercice d’équilibriste.

Valérie s’affaire à préparer les derniers éléments manquants ainsi qu’à ranger la maison tandis que Christophe a, sans doute été un peu « gourmand » en voulant travailler jusqu’à l’avant veille du départ. Les soirées sont intenses en réflexions et en finalisation des ultimes préparatifs mais petit à petit nous remplissons nos principaux objectifs.

L’heure va venir de l’arrivée des premiers invités attendus pour le départ et avec elle le tourbillon des derniers pérparatifs. ça se précise !

Chambres à coucher ✔
Garage à vélo ✔
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J-5 !

Les mollets commencent à devenir impatients !

Dernière ligne droite et surtout dernier Week-end de préparatifs. Les enfants ont terminé leur année scolaire au lycée, collège et école (mais que leurs enseignants se rassurent, les cours vont se poursuivre en itinérance… et vont peut-être même redémarrer avant la rentrée de leurs camarades).

Les au-revoirs se succèdent avec toujours de belles marques d’affections et de magnifiques attentions que ce soit au niveau professionnel ou scolaire comme, par exemple, ce que nous a raconté Esteban en rentrant du collège encore tout ému. A la fin de l’un de ses cours, une surveillante vient le chercher pour aller dans le bureau de la Principale. Il se demande bien ce qu’il a pu faire pour être ainsi convoqué ! Arrivé dans le bureau grand sourire de la Principale qui lui tend un paquet contenant 5 grandes barres chocolatées et une touchante carte de souhait de bon voyage. Merci !

Naïa également a eu droit à une petite carte de chacun(e) de ses camarades et de sa maîtresse (elle doit en être à la 32ème lecture…).

Lalie, elle, est partie un jour plus tôt en vacances pour se rendre avec sa troupe de théâtre… en Tunisie ! L’année dernière le grand festival de théatre « Les monstrueuses rencontres » organisé par la dynamique MJC de Saint Donat sur l’Herbasse avait accueilli une troupe de théâtre Tunisienne et cette année, ce sont nos comédiens locaux qui sont partis jouer leur pièce de l’autre côté de la méditérrannée.

Afin de pouvoir encore profiter un peu de toutes les belles personnes qui font partie de notre entourage Donatien, nous avions proposé un apéritif dinatoire printanier. Une quarantaine de personnes ont ainsi répondu à notre invitation pour partager une belle soirée à la maison. Encore un très bon moment !

Il nous reste désormais 5 jours soit 120 heures pour basculer du monde sédentaire au mode nomade !

Merci Madame Rousselot !
De belles cartes des copains et copines pour Naïa !
Pratique, utile… très touchant !
Joyeuse troupe en partance pour la Tunisie
Une belle soirée de printemps !
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J – 10 !

J-10, ça y est on va pouvoir faire le décompte avec les seuls doigts de la main !

C’est l’heure des premiers au-revoirs, des dernières journées de travail avant de vivre cette parenthèse familiale. Chacun de notre côté nous avons la chance d’avoir des collègues exceptionnels et il est difficile de commencer à les quitter.

Les collègues de Christophe ont été très inventifs (et généreux !), des cadeaux personnalisés, de douces attentions, un cours collectif de RPM (Round Per Minute) à vélo pour se mettre en jambe et une magnifique fête colorée avec les professionnels et les personnes accompagnées. Extrêmement touchant ! Un grand Merci !

Cette semaine a également permis d’accueillir quelques cousins, Abel et Maylis, à la fin de la semaine dernière puis Peio et Selma cette semaine.

Cefe nous mijote de savoureux plats que nous dégustons lors de nos rentrées (parfois tardives…) du travail et Lalie a profité du week-end pour inviter de nombreux ami(e)s pour une grande fête adolescente (tout s’est très bien passé, le reste de la famille étant tout de même invité à aller bivouaquer dans le jardin😉).

Chaque soirée nous permet désormais d’avancer un petit point d’organisation manquant et de préparer au mieux ce grand départ qui approche !

RDV à J-5 !

Une belle tablée familiale
Cours de Yoga matinal
Couscous made in Cefe
Invasion de chaussures d’ados !
Bienvenue Selma et Peio !
Des collègues cadres sportifs, inventifs et très dynamiques !
Ambiance festive et joyeuse au sein des établissements des Magnolias. Une journée en apesanteur bercée de joie de vivre !
Le programme du jour J
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J-20 !

J-20, la période préparatoire s’amenuise comme peau de chagrin…

Les vélos sont quasi prêts, Merci à notre fidèle Igor, de Locapino, pour l’envoi de la béquille et du siège de rechange, le tout avec une vidéo explicative de montage digne des plus grands Youtoubeurs ! Merci également à David de Fish Motors à St Donat qui a procédé aux derniers réglages et trouvé une cassette (34 au lieu des 32 dents actuelles) qui devrait permettre au binome Naïa-Christophe d’être (un peu) moins en difficulté lorsque la route s’élévera (c’est à dire quelques jours après le départ !).

Côté vélo, vétements et matériel de bivouac, ça semble être donc pas mal pour l’instant. On a même reçus les cahiers de cours des enfants (il ne reste plus qu’à enlever les pages du programme déjà réalisé afin d’alléger un peu la charge…).

Mais à 20 jours du départ on a aussi envie de profiter de nos proches et en ce Week-End Pascal, cap sur Barcelonette pour Christophe qui y a retrouvé ses frères de coeur, Fifou et Jojo pour encore de très beaux moments de partage et d’émotions (Merci Cher Jojo pour ton accueil, ta résistance au brassage d’estomac et ta patience en ski de rando !).

Cap sur Carcès (à coté de Brignoles) dans le Var pour Valérie et les enfants pour passer le week-end avec sa soeur Nathalie, Bastien, Rémi, tonton Jeannot et Maminou. Les cousins sont ravis de profiter encore un peu de ces moments de partage avant un été à distance.

Une interrogation tout de même en cette fin de Week-end concernant l’itinéraire puisque le col du Lautaret a dû être fermé pour la deuxième fois en 15 jours en raison de très abondantes chutes de neige. On espère que les conditions seront bien plus clémentes lors de notre passage prévu le 25 ou 26 avril !

Le programme du départ se précise, on vous en dit plus à J-10 !

Avec David de Fish Motors
Prêts pour la chasse aux oeufs !
Pas les conditions optimales pour le ski de rando mais ça fait du bien !
Fifou, nouveau ski-rider de l’extrême !
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J – 30 !

J-30, un mois tout juste, ça se précise !

Le compte à rebours nous rappelle donc qu’il convient d’accélerer un peu. Cela tombe bien, Christophe a fini son gros challenge professionnel de printemps avec l’accompagnement de l’évaluation externe de deux des établissements médico-sociaux dont il est directeur. Il lui reste désormais à boucler quelques dossiers importants et à préparer au mieux l’accueil de son successeur. Dernier jour de travail prévu le 18 avril, pour un départ à vélo… le 20 !

Valérie a également un bon nombre de dossiers sur lesquels elle doit avancer afin d’apporter tout son soutien à la très belle équipe de la MJC de St Donat/l’Herbasse pour laquelle elle travaille. Pour ceux qui ne connaissent pas la MJC de St Do, c’est une véritable ruche où les projets sont multiples et le lien social le fil rouge des actions entreprises.

Dans ce tumulte professionnel nous avons enfin pris le temps de fêter l’anniversaire de Naïa et d’inviter une quinzaine de petits gaulois participer aux Jeux Olympix. Une belle après-midi de rigolades et de défis ponctuée par un sympathique apéro avec les parents (ça sent le printemps !).

Pour répondre à vos questions :

@Françoise : toutes les démarches adminsitratives ont été faites avec le Lycée, le collège et l’école primaire. Le professeur principal de Lalie va certainement nous suivre et va essayer de nous envoyer quelques cours pour nous aider malgré la suspension du compte pronote du fait de la radiation (le terme est dur tout de même) qui nous a été demandée. La Proviseure du collège Joséphine Baker a été partie prenante du projet mais nous ne savons pas encore si il y aura des actions particulières avec les autres collégiens. La Maîtresse de Naïa, quant à elle, a demandé à ce que nous puissions lui envoyer fréquemment des nouvelles et Naïa est toute emballée par l’idée d’envoyer, chaque semaine, une petite vidéo pour expliquer ce qu’elle a vu et fait.

@CyclocoolRevel : Effectivement nous avons dû également revoir la taille de notre popotte, Esteban mangeant désormais quasiment autant que les 4 autres membres de la famille réunis ! Nous avons donc investi dans une casserole multi-usage « Sea to Summit » de 4 litres. Nous aimons bien ce concept de casserole pliante avec une passoire intégrée dans le couvercle (bon, on ne va pas se mentir on va souvent manger des pates !). Seul petit inconvénient, ça passe sur un réchaud à gaz ou un réchaud à essence mais pas sur un feu de camp… Mais bon nous aurons également une petite poële qui, elle ira bien sur le feu (cuissons de cheese naan en vue !).

@Clarinette : Et oui la mascotte officielle des jeux paralympiques nous accompagnera, elle se nomme officiellement la Phryge olympique mais nous lui donnerons certainement un petit nom pour le voyage.

@Cathy : Et oui nous aurons un ange-gardien qui va s’occuper de Yuni, la chatte de la maison, et des 3 poules. Nous venons d’accueillir Cefe, un oncle de Christophe qui va pouvoir rester chez nous durant ces prochains mois afin de prendre soin de la maison et des animaux.

A bientôt !

La popotte dépliée
La popotte pliée !
Le comité d’accueil de la horde de Gaulois(es)
Par toutatis, ou est la potion magique ?
Premières plantations avec Cefe !
Test du nouveau siège du Pino blanc, ça a l’air confortable !
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J-40 !

Dans les prochains mois, nous allons pouvoir nous rendre compte qu’une grande partie de notre langage a été emprunté aux Grecs. C’est donc déjà le cas de Demos et Kratos qui ont formé le mot Democratie : le gouvernement populaire. Et la démocratie s’étant exprimée, c’est donc au tout petit matin que vous recevrez, à partir du 20 avril des nouvelles quotidiennes de la VeLove Family !

Les échéances professionnelles sont denses actuellement pour les parents et les soirées courtes afin de pouvoir récupérer et garder une énergie suffisante pour relever tous ces challenges. Nous avosn tout de même avancé sur quelques points dont la préparation des procurations pour les prochaines élections européennes afin d’honorer notre droit de vote… même en étant à vélo !

Les enfants ont repris les cours, les activités extra-scolaires et les invitations fréquentes le week-end pour des anniversaires. Ils profitent à fond de leurs copains/copines.

Afin de garder ce lien interactif, nous vous proposons de nous indiquer, en commentaire à cet article, toutes les questions que vous vous posez sur cette préparation ou cette nouvelle aventure. Des précisions sur certains éléments du matériel, sur le parcours, sur la préparation, n’hésitez pas à inscrire vos questions et nous les regrouperons en thématiques afin d’essayer d’y répondre à J-30.

A bientôt et prenez soin de vous !

Une mascotte symbolique sur le voyage !
Tous les ingrédients sont là !
Le réchaud fonctionne à nouveau !
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J-50 !

Cette période de vacances scolaires a permis aux enfants de profiter intensément de leurs cousin(e)s et de leurs copains-copines. Esteban et allé rejoindre son grand pote Achille en Charente Maritime tandis que Lalie et Naïa sont allées profiter de leurs cousines en Isère avant d’accueillir d’autres cousins à la maison et de profiter de leurs ami(e)s.

Ils engrangent de l’amitié avant ces 4 mois de parenthèse familiale même si, de nos jours, avec les moyens de communication existants la séparation n’est plus que virtuelle !

Pas de pause pour les parents qui continuent à préparer leurs échéances professionnelles et essayent de continuer à lisser les choses à faire dans le temps encore disponible. Test du réchaud multicombustible, du filtre à eau, des tapis de sol… l’équipement est parfois assez ancien et il convient de s’assurer qu’il est toujours totalement fonctionnel.

Comme nous vous l’avions indiqué nous allons essayer de partager, avec vous, cette aventure au quotidien (avec peut-être une journée ou deux de décalage afin de ne pas être tributaire des connexions Wifi). Même si nous savons que certains soirs la fatigue nous gagnera, notre objectif est de partager notre «journal de bord» afin que vous puissiez le recevoir, directement sur votre boite mail si vous êtes abonné, ou en allant le chercher sur le blog si vous ne souhaitez pas vous abonner.

La technologie aidant, nous pouvons programmer l’heure d’envoi de chaque article. Vous trouverez, ci-dessous, un petit sondage afin que nous puissions définir ensemble l’heure d’envoi… et donc de réception!

A bientôt,

Et en bonus de jolis dessins reçus par Naïa

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J-60 !

2 mois avant le départ ! C’est long et c’est court à la fois. Si nous sommes désormais impatients de nous élancer pour cette nouvelle aventure familiale, ces deux mois ne seront pas de trop pour arriver au bout de tout ce que nous souhaiterions faire avant le départ.

Les journées sont bien rythmées entre les cours et les activités péri-scolaires qui remplissent quasiment tous les soirs de la semaine (badminton et théâtre pour Lalie, guitare, danse et escrime pour Esteban, cirque et théâtre pour Naïa), les activités professionnelles toujours aussi denses et donc de petits créneaux pour préparer le voyage.

Nous avons profité du dernier week-end pour faire une révision des vélos, changer ce que nous pouvons/savons faire et les confier à un spécialiste pour les éléments plus techniques (notamment lorsqu’il faut un peu de soudure ou des outils spécifiques).

Côté matériel nécessaire nous arrivons au bout et nous allons bientôt pouvoir vérifier si tout ce que nous pensons prendre peut rentrer dans nos sacoches !

L’itinéraire reste également à affiner mais vous trouverez, ci-dessous, un tracé possible. Un départ donc, normalement, le 20 avril prochain, de chez nous, à St Donat sur l’Herbasse pour la voie verte le long de l’Isère afin de rejoindre Grenoble puis un passage par Mizoën (ou Alain, le Papa de Valérie, a été gardien de refuge pendant de longues années) avant d’attaquer les difficultés et notamment le Col du Lautaret puis le Col de Montgenèvre pour passer par Oulx, ville jumelée avec Saint Donat sur l’Herbasse et descendre vers Turin où nous rejoindrons l’EuroVelo n°8 (dite Veloroute de la méditérannée), que nous suivrons sur plusieurs milliers de kilomètres en parcourant, tout d’abord, toute la plaine du Pô jusqu’à Venise et Trieste.

Nous longerons ensuite toute la côte Adriatique en cheminant en Slovénie (via la Parenzana, une magnifique piste cyclable), en Croatie, au Monténégro et en Albanie pour rejoindre la Grèce où nous ferons de petits circuits que nous affinerons suivant le temps encore disponible. Car après, il nous faudra penser au retour en prenant, certainement, un bateau depuis Patras jusqu’à Ancone où nous choisirons notre chemin du retour : retour via l’Italie puis le bord de méditérannée et la Via Rhona ou la Suisse et la nouvelle voie cyclable qui rejoint ensuite Grenoble.

On vous en dit plus dans les prochaines semaines !

Parcours prévisonnel… non contractuel 😉
En pleine révision des classiques !
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J-70 !

Les semaines s’enchainent toujours à un rythme effrené entre l’école, le travail et la préparation du voyage.

En ce qui concerne ce dernier, quelques avancées, notamment du côté « administratif ».

La banque, tout d’abord, afin de chercher des solutions pour limiter les frais bancaires lors des retraits ou paiements à l’étranger (la solution étant certainement de mixer notre banque actuelle avec une banque en ligne pour certains pays, notamment ceux qui se situent hors zone Euro).

L’assurance ensuite pour bien s’assurer que les riques principaux sont couverts (notamment le rapatriement, on ne sait jamais…).

La téléphonie ensuite afin de disposer de moyens adaptés à nos usages, notamment pour continuer à envoyer des nouvelles sur le blog, sans subir de dépassement de forfait.

Le week-end dernier nous avons également passé un très agréable moment à Colombier-le -Vieux en Ardèche, invités par Patrick et Marie-Claire afin de présenter le film au sein de leur superbe gite (gite de la ferme de Saint Gris, magnifique et totalement adapté pour les personnes en situation de handicap, chapeau !). Une trentaine de personnes était présente, avec laquelle nous avons pu partager, après la projection et le jeu des questions-réponses, un très convivial repas partagé, façon auberge espagnole… on adore !

Et ce samedi nous étions à Apprieu, dans le fief de Maminou et Papy Moustache, pour une nouvelle projection du film organisée par l’association « La Fabrique citoyenne Bievre Est ». Encore une très belle soirée de partage et toujours autant de plaisir à échanger avec les personnes présentes. Merci !

Nous ne nous lassons pas de revisionner ce film qui nous donne à chaque fois envie de repartir pédaler et d’aller à la rencontre de nouvelle personnes afin de démontrer à nouveau que « l’étranger est un Ami que l’on ne connait pas encore ! ».

Comme promis voici :

  • la bande annonce
  • et le film !
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J-80

Finalement 10 jours ça passe vite !

Nous avons quand même eu le temps de finir la tournée des enseignants et proviseurs avec un accueil souvent très chaleureux au projet présenté. Mme ROUSSELOT, la Proviseure du beau Collège de St Donat sur l’Herbasse, a même appelé l’inspection académique pour faciliter nos démarches. Résultat, contrairement à ce qui était prévu, nous n’aurons pas de grandes démarches administratives à faire concernant la descolarisation des enfants. Uniquement un courrier informant chaque Proviseur ou Direction d’école que nous partons… à l’étranger. Nous aurions eu une obligation de scolarité et donc de justification régulière de l’absence des enfants uniquement si nous étions restés en France…

Idéalement, il nous faut donc passer la frontière avant la fin des vacances scolaires du mois d’avril ce qui annonce une première semaine de voyage assez intense car nous avons calculé qu’il nous faudra entre 7 et 9 jours pour commencer à pédaler en Italie !

Bien entendu, non obligation scolaire ne signifie pas arrêt des cours et les enfants savent bien que les programmes seront suivis jusqu’à leurs termes… en mode personnalisé !

Les deux prochains week-ends nous avons des projections du film de notre grand voyage qui sont programmées :

  • le samedi 3 février à 18h00 à Colombier le vieux (07)
  • le samedi 10 février à 18h30 à Apprieu (38)

Le film sera d’ailleurs proposé en accès libre dans le prochain article… à J-70

En attendant, voici quelques esquisses du nouveau logo.

A bientôt

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J-90

La décision de transformer un projet en réalisation reste, sans aucun doute, le choix le plus difficile à prendre, tant les arguments sont souvent majoritaires, quantitativement, pour privilégier la raison aux émotions. Mais une fois que la décision est prise, les préparatifs font partie intégrante du voyage.

Matériel, itinéraire, administratif sans oublier les aspects scolaires ou professionnels, la ToDoList donne parfois le vertige !

L’expérience est très utile afin d’essayer d’aborder cette partie du voyage avec le plus de sérénité possible mais, même malgré cela, les doutes s’installent parfois et il convient d’ajuster en permanence la préparation.

Ces derniers jours ont notamment été consacrés à chercher le matériel manquants. Combiner « léger », « compact » et « pas trop cher » relèvent souvent de l’impossible. Et quand les soldes arrivent, il n’y a évidemment pas souvent ce que nous cherchons. Bon, pour le duvet de Naïa c’est fait (elle a bien grandi depuis le dernier grand voyage et elle a désormais un duvet de grande !), pour les sacoches aussi et pour les habits on est presque prêts. On essaye de faire réparer un tapis de sol qui a tendance a se dégonfler un peu trop rapidement et il nous en reste deux autres à trouver. Il nous faut également trouver une autre petite tente pour les parents, car les enfants semblent vouloir conserver leur indépendance dans leur propre tente 3 places. Dans les prochains jours il nous faudra également rechercher le meilleur compromis en ce qui concerne le numérique et notamment un chargeur externe de bonne capacité pour recharger les téléphones et rester ainsi le plus autonomes possible.

Nous avons également commencé la tournée des enseignants afin d’anticiper les mois scolaires de mai et juin (surtout qu’un stage de fin de seconde est soudainement apparu en cours d’année !). A ce jour les membres du corps enseignant rencontrés ont témoigné un grand enthousiasme à la présentation de ce projet !

La vérification et le changement de certaines pièces des vélos est en cours et, côté administratif, les cartes d’identité et les passeports ont pu tous être refaits dans les temps.

Afin de vous faire partager ces préparatifs, nous vous donnerons des nouvelles tous les 10 jours. Rendez-vous donc… à J-80 ! Vous découvrirez notamment le nouveau Logo !

Les maillots distinctifs !
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2024, nouvelle Année, nouveau voyage !

Et si en cette année Olympique nous allions sur les traces originelles de l’Olympisme et de l’un des berceaux de notre civilisation ? Nous ne sommes toujours pas vaccinés contre le virus du voyage itinérant à vélo et cette année 2024 semble l’une des dernières fenêtres familiales pour réaliser un tel projet sur plusieurs mois. Alors c’est parti ! Du 20 avril au 20 août, nous partirons direction Olympie et Athènes avec l’objectif d’un voyage aller-retour sans avion et avec pour seule préoccupation : partager et s’offrir aux uns aux autres du temps précieux en famille.

Il nous reste un peu moins de 4 mois avant le départ. 4 mois qui s’annoncent intenses en menant de front nos activités professionnelles (en laissant les choses le plus propre possible), la préparation de ce beau voyage et toutes les activités du quotidien.

Le compte à rebours est lancé, nos employeurs sont informés, les enseignants le sont ou vont l’être dans les prochains jours et la « To Do List » est encore bien remplie même si, désormais, nous avons moins d’interrogations concernant le matériel à emporter.

A l’instar des Aventures précédentes, nous aurons le plaisir de partager cette nouvelle épopée avec vous, jour après jour, sur notre blog www.velovefamily.com

Et comme il restera un peu moins de deux mois de cours pour les enfants (notamment pour Lalie et Esteban, respectivement en 2nde et 4ème, même si la fin de l’année arrive vite sur ces classes là) ce blog sera l’occasion pour eux de prendre régulièrement la plume (en fait, le clavier !), de faire des photos et de travailler la présentation afin de vous faire partager nos tribulations familiales tout en travaillant leur orthographe et les subtilités rédactionnelles.

Pour le reste, ce sera un peu de maths et certainement beaucoup de géographie, de découvertes de nouvelles langues et d’un approfondissement de l’anglais (Naïa est déjà à fond !).

Voilà pour ces quelques nouvelles de début d’année. Nous vous tiendrons régulièrement informés, sur ce blog, des éléments préparatoires de cette nouvelle Aventure familiale.

Nous vous souhaitons à toutes et tous une belle et douce Année 2024, qu’elle vous apporte de nombreux moments de partages, préserve votre santé et soit le terreau de petits et grands Bonheurs.

A bientôt,

Naïa, Esteban, Lalie, Valérie et Christophe

La VeLove Family

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Valence – Saint Donat sur l’herbasse : 37 km (total : 783 km)

Et oui c’est passé !

Le premier arrêt de ce train Paris-Briançon est prévu à Crest à 4h45 mais à 4h00 le train s’immobilise… en gare de Valence !

Nous descendons rapidement pour voir ce qu’il se passe. Un technicien nous informe que c’est une pause habituelle pour découpler le train mais qu’il n’y a pas d’arrêt officiel en gare de Valence car, à cette heure-ci, la gare est fermée.

Le temps prévu pour cette manipulation ferroviaire est de 10 minutes. Nous demandons au personnel, si exceptionnellement, au regard de l’arrêt express prévu à Crest (2 minutes ce qui nous semble impossible à tenir pour sortir tout notre barda malgré toutes les cogitations et plans éventuels ressassés tout au long de la nuit) et de la proximité de notre domicile, nous pouvons tout descendre sur le quai de la gare de Valence.

Pas de problème mais il faut faire vite et le seul moyen de sortir est d’utiliser le tunnel souterrain avec sont lot d’escaliers.

C’est vite réfléchi ! Banco ! Nous réveillons en urgence les enfants, rassemblons les affaires, descendons les deux pinos, le vélo et les 12 sacoches. Nous finissons une minute avant le départ… on était presque large ! Comme disent les enfants malgré ce réveil brutal et cette accélération matinale : « ça passe crème ! »

Nous rejoignons l’escalier, descendons tout le matériel, allons au bout du tunnel, remontons tout le matériel… Tout le monde est de bonne humeur et excité de pédaler dans la ville endormie. Nous sortons toutes les lampes frontales disponibles, allumons celles des vélos et sortons nos plus beaux chasubles fluorescents. Il est 5h00, Valence s’éveille !

Nous avons pris le temps de sélectionner un itinéraire qui n’emprunte que des petites rues puis des routes de campagne. C’est calme et nous chuchotons sur nos vélos…

Alors que nous sommes en pleine campagne, les courbes du Vercors se dévoilent lentement, avec grâce.

L’astre solaire se laisse deviner puis se dévoile entièrement pour la beauté de nos yeux emerveillés.

A proximité de Châteauneuf sur Isère nous traversons d’immenses vergers chargés de généreux fruits : des abricots de toutes les couleurs, de lourdes pêches et des pommes qui peaufinent leur maturité.

Clérieux, dernier village avant Saint-Donat, nous nous arrêtons à la boulangerie, discutons avec le sympathique boulanger puis allons nous poser dans un parc pour partager ce dernier repas du voyage.

C’est la valse des sentiments. Nous sommes à la fois ravis de retrouver un peu de confort mais bien triste que ce voyage soit déjà terminé. C’est certain : il y en aura d’autres !

Une dernière (petite) côte et nous arrivons à la maison. Nous y sommes accueillis par Yuni, le félin de la maison, et ses trois chatons de 2 mois. Des câlins, le rangement des sacoches, un bon repas et un film confortablement installés dans un canapé nous ramèneront en douceur, à cette vie plus sédentaire.

Nous sommes très heureux d’avoir pu partager avec vous ces quelques étapes sur de belles routes de ce qui reste l’un des plus beaux pays du monde : la France.

Merci pour votre soutien, pour vos commentaires que nous avons toujours lu avec grande délectation et qui nous ont permis d’avoir des nouvelles de nombreuses personnes qui sont chères à nos cœurs.

Si vous passez par la Drôme, n’oubliez pas qu’il y aura toujours un foyer qui sera très heureux de vous accueillir et de partager avec vous de nouveaux moments d’amitié.

Chaleureusement,

Naïa, Esteban, Lalie, Valérie et Christophe

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Paris 19ème – Gare d’Austerlitz + ? : 7 km (total : 746 km)

Nous laissons les enfants récupérer ce matin, surtout que nous ne savons pas encore de quoi la prochaine nuit sera faite…

Rangement des sacoches et dernières courses pour le grand repas que Zafer et sa famille nous ont concocté. Pour donner encore plus de saveurs à ce (sans doute) dernier repas parisien avant notre départ, il a invité Fabrice, un ami de la famille et Yves, notre cher Doc’ !

Quel plaisir de le retrouver. Il n’a pas changé, on adore. Yves c’est le gars qui sera toujours prêt à vous aider (même capable d’envoyer une roue de vélo à des cyclistes en galère dans le désert Mauritanien 😉) et qui le fera toujours avec une grande humilité et une discrétion absolue.

Avec Zafer, Yves et tant d’autres nous étions à l’origine des premières épopées de l’Odyssée de l’Espoir, association de soutien aux personnes atteintes de sclérose en plaques et à leurs familles. Zafer, Yves, Jojo, Fifou, Aurélie et leurs enfants nous avaient fait la surprise et offert un formidable cadeau en venant passer quelques jours lors de notre arrivée en Espagne lors de notre grand voyage familial.

Yves et Zafer sont donc des mecs en or et chers à notre histoire familiale. Nous sommes heureux de partager le repas avec eux et de faire plus ample connaissance avec Fabrice.

Le repas est des plus copieux, pantagruélique, et la maman de Zafer a toujours peur que nous ne mangions pas à notre faim alors dès que notre assiette se vide, elle nous sert, nous re-sert, nous re-re-sert…

Nous envisageons de faire une petite promenade digestive vers Paris plage mais la pluie s’est encore invitée aujourd’hui alors pour poursuivre sur le terrain de la nostalgie nous visionnons le film du tour du monde à vélo de l’Odyssée de l’Espoir de 2001. Que de souvenirs…

Les au-revoirs sont difficiles, la maman de Zafer est en pleurs. Cette maman une sacrée Sainte aussi qui s’est toujours dévouée pour son fils. Elle a le sourire de Jean-Paul II, la sagesse de Gandhi et les yeux pétillants de volonté d’une Simone Veil ! Les embrassades sont intenses.

Malgré le mauvais temps, Zafer tient à nous accompagner jusqu’à Bastille. Une dernière virée à vélo en attendant la prochaine. Merci encore Zafer pour ton accueil incroyable et à bientôt pour de nouvelles aventures !

Nous terminons le trajet vers la gare d’Austerlitz et y arrivons avec deux heures d’avance, ce qui nous laisse le temps de commencer ce compte rendu et de jouer.

Le quai correspondant à notre train est indiqué 30 mn à l’avance. Heureusement car il nous faudra du temps pour monter les vélos, les redescendre pour démonter les guidons (les portes sont tellement étroites que c’est impossible de passer sans faire de nombreux ajustements), essayer de placer les vélos dans un espace riquiqui et pour finir parlementer avec la contrôleur qui trouve que nos vélos ne sont vraiment pas adaptés !

Mais c’est bon on y est ! La descente risque d’être bien plus complexe car il n’y aura que 2 mn d’arrêt à Crest. Avec la difficulté complémentaire qu’il sera : 4h45 !

A défaut, le terminus sera à Briançon !

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Paris : Jour 3

Aujourd’hui les devoirs de vacances sont de sortie. Après les belles séances de sport pour « monter à Paris », les maths sur le vélo et les séances de rédaction, voici venu le temps des sciences.

Direction : la Villette, à 15 mn à pied de l’appartement de Zafer. Des quasi-voisins donc pour visiter la cité des sciences et de l’industrie.

Le matin, Valérie à rendez-vous avec une collègue qui va lui présenter le projet d’escape game numérique qui a été mis en place mais qui n’est pas encore ouvert au public. Elle en profitera pour visiter les « coulisses » de la citée des sciences et de l’industrie pendant que le reste du groupe commencera la découverte de cet immense espace.

Une journée dense à aller d’expo (toutes très intéressantes notamment sur l’urgence climatique ou les avancées des traitements contre le cancer !) en démonstrations et expériences. Toutes les thématiques sont passionnantes mais celle où nous sommes restés le plus longtemps concerne toutes les incroyables facultés du cerveau.

La cité est (quasiment) entièrement accessible et si certaines zones demandent encore un peu d’aménagements, l’avantage lorsque l’on se promène avec Zafer c’est que l’on ne fait pas souvent la queue et que l’on se fait facilement des copains/copines 😉.

Zafer est invité à tester de nombreuses expériences, dont une vision au microscope du contenu du microbiote contenu dans la terre locale qui le passionera.

Nous ne voyons pas passer la journée et ne partons qu’à la fermeture. Nous sommes à Paris alors nous profitons de la multitude de restaurants de cuisine du Monde pour faire decouvrir à Zafer quelques recettes indiennes. Encore une belle soirée.

Nous allons embrasser la maman et la soeur de Zafer avant de rentrer nous coucher pour ce qui sera (normalement si nous arrivons bien à rentrer nos vélos dans le train demain soir) notre dernière nuit parisienne.

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Paris : Jour 1

Après un copieux petit-déjeuner collectif nous préparons nos affaires (notre Zafer également bien entendu !) puis redescendons les vélos via l’ascenseur afin de reprendre la route direction Noisy le sec.

Nous souhaitions rendre une petite visite au papa de Zafer qui, suite à un AVC qui l’a affaibli, il y a près d’un an, vit désormais dans un EHPAD.

Nous avons l’impression de fendre l’air sans nos lourdes sacoches. Nous passons par la Vilette puis suivons le canal St Martin avant de rallier Noisy le sec… bien mouillés car la pluie ne cesse de tomber en cette matinée d’automne parisien.

Nous retrouvons, avec grand plaisir, Monsieur Yetim et déjeunons avec lui au sein de l’EHPAD « Saint Antoine de Padoue ». La qualité de l’accueil, l’entretien et la propreté des locaux ainsi que les mets qui nous sont proposés nous impressionnent. Sans se placer en évaluateurs externes nous apprécions la belle dynamique de cette maison, ce qui n’est malheureusement pas le cas de nombres de maisons de retraites qui accueillent nos aînés.

Nous repartons (toujours sous la pluie !) pour reposer les vélos chez Zafer et constituer deux équipes : l’une à métro et l’autre en fauteuil et vélo afin de rejoindre une galaxie de stars. Après Enrico hier, nous avons rendez vous aujourd’hui avec Georges Clooney, Leonardo Di Caprio et Kilyan Mbappe. Et cela ne se limite pas à eux car aujourd’hui Zafer nous amène visiter le musée Grevin !

Les enfants sont aux anges, enchaînent les selfies et profitent des nombreuses animations du lieu désormais bien adapté aux personnes à mobilité réduite.

Retour… sous la pluie, pour l’équipe fauteuil-vélo avant de se retrouver tous ensemble à l’appartement et élaborer le planning de demain puis de passer une bonne partie de la soirée à réparer une crevaison sur le hand-bike.

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Lieusaint – Paris : 48 km (total : 739 km)

Par où commencer ?

Cette belle nuit au sein de la ferme ? Ce beau parcours ? Ces retrouvailles ? Cette rencontre inattendue ? Toute cette générosité reçue ?

Allons-y dans l’ordre : la nuit au sein dans la grange de la ferme de Varatre, îlot sauvegardé au cœur du quartier d’affaires du carré Sénart à été des plus récupératrices. Nous nous appliquons dans le rangement des tentes et des tapis de sol qui ne devraient plus être ouverts dans les prochains jours, remercions chaleureusement notre hôte puis partons pour cette dernière étape vers Paris.

Nous rejoignons rapidement la forêt de Sénart et naviguons au milieu des joggers et VTTistes. Nous prenons le temps, Lalie s’améliore au lâcher de guidon et Esteban s’essaye à la conduite du pino.

Nous arrivons à retrouver les traces de la Scandibérique le long de la Seine. Nous pique-niquons à côte des péniches, sur le port de Villeneuve  Saint Georges.

Choisy-le-Roi, Alfortville, Charenton le Pont…, les villes de banlieues se succèdent. C’est dimanche, le long des berges, de nombreuses familles partagent un barbecue. C’est cosmopolite : communautés africaines, chinoises, indiennes se succèdent et toutes nous offrent de grands sourires lors de notre passage.

Nous traversons une dernière fois la Seine avec émotion et retrouvons dans une grand joie notre cher Zafer venu nous attendre porte de Charenton.

Nous savourons ce moment de retrouvailles puis repartons pour la traversée de Paris derrière Zafer assis sur son fauteuil roulant propulsé grâce à son hand-bike.

Un guide parfait pour cette traversée de cette belle capitale, Bercy, Gare de Lyon, Bastille… Les pistes cyclables sont omniprésentes et agréables (même si certains utilisateurs en vélo électrique ou trottinette qui ont du mal à supporter notre allure très modérée de cyclo-voyageurs, nous font part de leur impatience et tentent des dépassements un peu serrés !).

Bien qu’à Paris, à vélo on dépasse effectivement beaucoup d’autos, nous respectons les feux rouges. Et à Bastille, devant l’opéra, le passager d’une voiture baisse sa vitre et nous interroge sur notre voyage, nos vélos… C’est Enrico, Enrico Macias ! Incroyable. Il nous lance un dernier « bravo et bonne route les jeunes » et les voies se libèrent. Ah qu’elles sont jolies les filles de mon pays….

Prochaine étape, le canal St Martin et la traversée de Paris plage. Une ambiance détendue et de très nombreuses animations tant sur terre (pétanque, baby-foot, trampoline…) que sur l’eau (kayak, petits bateaux à moteur…).

Nous arrivons chez Zafer, il nous reste à monter tous nos bagages et tenter de faire rentrer nos grands vélos dans le petit ascenseur (à l’horizontale, ça passe à 2 cm près !). Nous retrouvons la maman et la soeur de Zafer qui nous couvrent de tendresse et nous préparent un goûter de rêve avec notamment… des crêpes. La cadette de la bande est aux anges.

Nous passons la soirée à échanger sur le programme de ces prochains jours. La pluie est annoncée et nous essayons donc de planifier visites, retrouvailles et sorties vélo en fonction des prévisions.

Nous restons à Paris jusqu’à jeudi soir. Nous devrions alors (si la SNCF accepte nos gros vélos) prendre un train de nuit pour Crest et il nous faudra ensuite une dernière étape d’une soixantaine de kilomètres à vélo avant de rejoindre notre nid familial.

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Moret Loing et Orvanne – Lieusaint : 52 km (total : 691 km)

Tout n’est pas encore sec ce matin au réveil. Alors nous décorons la façade de notre logement avec des cintres sur lesquels sont suspendues quelques tenues récalcitrantes.

Nous prenons le temps pour ranger et les premiers kilomètres se feront à une allure très tranquille. Nul doute que consciemment et inconsciemment nous n’avons pas envie que cette petite épopée familiale se termine déjà.

Nous retrouvons la Scandiberique, la vélo route n°3 qui relie le Nord de la Norvège à St Jacques de Compostelle (encore un bel itinéraire !). Elle est plutôt taillée pour les VTT, VTC ou gravels car l’itinéraire n’est pas toujours asphalté et passe parfois par de petits chemins forestiers. C’est le cas de la traversée de la forêt de Fontainebleau, poumon vert de l’île de France que nous empruntons avec curiosité et enthousiasme.

Nous nous arrêtons pique-niquer près d’une aire de jeu à Bois le Roi (un pique-nique de luxe tout de même avec salade de tomates-mozzarella suivie de pâtes Carbo cuisinées au réchaud !).

La voie verte continue le long de la Seine et passe devant de magnifiques maisons apparentées tantôt à des châteaux ou à des manoirs. D’immenses demeures toutes plus impressionnantes les unes que les autres.

Nous traversons Melun et faisons une infidélité à la Scandiberique pour rejoindre une autre voie cyclable qui remonte plein Nord. Les villes se touchent désormais. Nous naviguons au milieu des barres d’immeubles, moins glamour que les bords de Seine.

Des trombes d’eau s’abattent, à nouveau, sur notre route. Nous nous arrêtons sous le pont d’une voie rapide le temps que l’averse passe. D’autres épisodes pluvieux sont annoncés dans la soirée. Nous prenons le temps d’observer et d’analyser la carte et apercevons une petite ferme encerclée par une vaste zone industrielle et commerciale. Nous nous rendons dans ce petit havre de paix, véritable symbole de résistance de la ruralité encerclé de zones commerciales et de bureaux ultra-moderne.

La propriétaire accepte, sans problème, que nous puissions installer nos tentes sous l’un des hangars. Nous voilà donc installés à l’abri, contemplant sereinement les nouvelles averses, pour notre dernière soirée de bivouac avant de rejoindre Paris.

Les pâtes à la bolognaise (et oui toujours des pâtes !) ont un petit goût de nostalgie ce soir. Mais le plaisir de retrouver notre Ami Zafer, demain, et de visiter Paris apporte également quelques saveurs excitantes.

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Dormelles – Moret Loing et Orvanne : 20 km (total : 639 km)

Minuit : les premières gouttes viennent claquer contre la toile de tente. 5h00 : la pluie s’intensifie et marque quelques faiblesses dans la tente des parents.

6h00 : la pluie continue de tomber sans discontinuer

7h00 : on se dit que ça va bien s’arrêter à un moment

8h00 ; ça s’intensifie encore, on attend une accalmie

9h00 : ça se réveille dans la tente des enfants mais la pluie est encore dense

10h00 : on re-re-re-regarde les prévisions météo mais elles s’accordent toutes sur un point : il va pleuvoir toute la journée et des orages arriveront l’après-midi.

Alors, on met les enfants au sec, Guy vient nous apporter un parasol pour tenter de ranger, sous abris, les éléments qui ne sont pas encore trempés. Les tentes, bien que secouées, ont pris quelques centaines de grammes au passage tout comme les duvets et les habits qui ont embrassés la pluie.

Guy et son épouse, Odile, nous offrent un café chaud puis nous invitent à visiter leur atelier dans lequel ils fabriquent leurs créations de cuir. Sacs à main, ceintures, bourses de chevaliers… tout est une histoire d’art au sein de ce lieu qui a survécu au temps. Les machines sont des vraies pièces de collection et demandent une dextérité et un savoir-faire incontestables.

La pluie est toujours là mais nous voulons essayer de partir avant l’arrivée de l’orage. Nous ne sommes plus très loin de l’Euro vélo 3 mais avec la baisse de visibilité provoquée par cette pluie drue, nous élaborons un itinéraire qui ne suit que des routes de campagne.

L’occasion d’apercevoir encore quelques chevreuils qui sautillent à quelques dizaines de mètres de notre petit peloton bien emmitouflé et des écureuils qui flirtent avec nos roues.

Bien que tout le monde prenne les conditions avec philosophie et même avec joie, nous savons que passer une nouvelle nuit sous la tente avec ces affaires trempées affectera le moral de la troupe. Alors nous réservons un logement qui se transformera vite en séchoir géant. Un supermarché est tout proche. Nous en profitons pour acheter de quoi nous faire un bon repas et récupérer quelques calories laissées en chemin.

Un film, des livres, des jeux… sous un ciel qui tonne et une pluie qui ne cesse pas mais que nous observons désormais par les fenêtres.

Les prévisions météorologiques annoncent une accalmie ce week-end, de quoi repartir sur la route de la capitale.

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Villevallier – Dormelles : 71 km (total : 619 km)

Il fait frais ce matin, le ciel est gris et le vent déjà présent. Le combo qui donne envie de rester confortablement installé dans son duvet avec un bon bouquin !

Mais les prévisions pour demain sont bien moins clémentes avec une pluie importante alors autant profiter de cette journée pour avancer un peu.

Dès les premiers kilomètres nous faisons une belle rencontre, celle de Denis, gardien d’écluse et qui a déjà pas mal baroudé à vélo. Nous restons un bon moment à échanger avec lui. Très sympathique (un Normand, forcément sympathique, n’est-ce pas Didier !).

Nous arrivons bientôt au bout de la Velo route 55 (il y a une volonté de finaliser le tronçon Sens-Paris, mais ce n’est qu’un projet à ce jour) et il va nous falloir faire une liaison pour aller rejoindre l’Euro-velo n°3. Une quarantaine de kilomètres parsemés de petites côtes, de longs faux plats et de traversées de magnifiques villages.

Nous mangeons au chaud et prenons des forces à Sens bien que le menu choisi par Esteban (grand vainqueur de la partie de cartes d’hier) ne soit pas le plus approprié à l’effort cycliste. De gros tacos bien fournis mais que nous digererons jusqu’à la dernière montée.

La pluie est annoncée cette nuit alors nous recherchons un lieu avec un espace de repli au cas où l’orage soit trop violent.

Lors de notre belle après-midi moyenâgeuse à Clamecy, nous avions fait la rencontre de Guy, artisan travaillant le cuir. Il nous avait proposé un bout de jardin si nous passions par Dormelles. Nous ne sommes plus qu’à une dizaine de kilomètres et poussons donc jusqu’à ce beau village pour y retrouver Guy.

Nous installons nos tentes sur la confortable pelouse de sa jolie fermette.

Après la Drôme, l’Isère, le Rhône, la Loire, l’Allier, la Saône et Loire, la Nièvre et l’Yonne, ce soir nous dormirons en Seine et Marne !

Un kit de réparation vélo mis à disposition
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